𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑

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                  Avant propos :

Ce chapitre contient des scènes pouvant être choquantes pour certains. Le passage concerné sera marqué par des ⚠️⚠️

Merci pour votre attention et bonne lecture :)

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Je suis le valet jusqu'au bureau du Général Stone qui m'invite à entrer à l'intérieur. Un doux feu dans l'âtre réchauffait la pièce donnant une ambiance chaleureuse. Un grand bureau en bois massif était au centre de la petite pièce avec un grand fauteuil sur lequel le Général y était assis. Les murs du bureau étaient recouverts de plusieurs cartes d'Eldred ou du continent, je les observais avec curiosité lorsque que mon supérieur m'invita à m'asseoir devant lui.

 Ce n'est pas très malin de votre part de vous faire remarquer dès le premier jour, sourit-il amusé

«  Ils allaient tôt ou tard le découvrir, répliquai-je sur la défensive

Je sais que j'aurais dû rester à ma place mais c'était plus fort que moi. Je devais sauver non seulement mon honneur mais aussi celle de toutes les femmes trop souvent discréditées dans ce monde d'hommes.

– C'est vrai mais j'aurais préféré que cela se déroule durant un entraînement en duel par exemple, ajouta le Général. J'aurais adoré voir la tête de ces messieurs quand ils auraient découvert qu'ils se sont fait battre par une femme, il pouffa joyeusement.

– Je ne pense pas que ma condition de femme doit être ce qui me caractérise en tant que soldat. Je ne veux pas que les gens disent : j'ai perdu contre une femme. Non, objectai-je. Je veux qu'ils disent qu'ils se sont faits battre par un meilleur soldat qu'eux.

Si je suis là, c'est grâce à mes capacités et parce que je mérite ma place. Pas parce que mon père est un ancien colonel de l'armée. Un nom ne suffit pas lorsqu'on est une femme pour obtenir un poste important.

– Je vois, me sourit le Général. Je comprends votre point de vue et je m'excuse si mes paroles ont pu vous offenser

Je lui dis que cela n'était pas grave, habituée à recevoir ce genre de remarques. Combien d'hommes m'ont dévisagé enfant lorsque mon père me présentait. J'ai vu des visages accueillants et joviales passer au dégoût en l'espace de quelques secondes. Les hommes ne veulent rester qu'entres hommes ainsi ils n'accepteront jamais qu'il existe meilleur qu'eux au delà de leur nombril.

– Votre père vous a très bien élevé Narissa et j'en suis certain que vous parviendrez à faire de grandes choses. »

Pendant un instant, je l'ai cru. Mais mon quotidien me rattrapa bien vite.

J'avais vraiment envie d'y croire mais tout ce que je fis par la suite ce sont mes tours de gardes, me geler dans le froid et me faire ignorer par la plupart des gens. Certains ricanaient à mon passage sans aucun gêne. Je sais qu'Ulysse en avait menacé certains quand il avait appris ce qu'il s'était passé mais rien ne pouvait y changer. Cela continua pendant plusieurs semaines.

Un jour, au moment d'une de mes pauses, j'aperçus la calèche de ma famille. Mes parents descendaient ainsi que ma soeur Aramina. Je me dirigeai vers eux heureuse de les voir après tant de temps. Le visage de ma mère et de ma soeur s'illuminèrent en me voyant. Elles me saluèrent chaleureusement.

« Narissa, nous interrompit mon père. J'ai entendu tes prouesses. Je suis fier de toi mon enfant se faire remarquer dès le premier jour quel exploit, me félicita-t-il purement ironiquement.

Aramina roula des yeux. Je tentais de masquer mon propre agacement jusqu'à ce qu'il parte d'occuper d'autres affaires. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres lorsque je me tournais vers mes parentes mais ma joie fut de courte durée. Le teint de ma mère était étrangement pâle en ce début d'automne. J'interrogeai Aramina du regard qui me chuchota qu'elle m'expliquera plus tard. Maman prit de mes nouvelles avant d'elle-même nous quitter pour retrouver l'une de ses amies.

The bewitched crownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant