The bewitched crown

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕

Note de prévention :

Ce chapitre contient une scène d'homocide dont il sera fait référence tout au long du chapitre et sera signalée par ⚠️

Bonne lecture

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« Je- Attention ! »

Saeros vacilla brusquement en arrière tandis que je me pris un violent coup de couteau dans l'abdomen. Le métal froid abîma mon armure mais ne réussit pas à la transpercer. Je dégaine mon épée de son fourreau et repousse l'assaillant brutalement. Il tomba par terre et retira sa capuche qui cachait son visage balafré. Il me jeta un profond regard noir me provoquant des frissons, avant de lui même saisir le pommeau de sa propre épée.

Nous nous engageâmes dans un duel. Mon adversaire savait se battre et était plutôt bon. Il devait avoir un contact au château ou être un maître du faufilement s'il avait réussi à se glisser jusqu'ici sans que personne ne s'aperçoive.

«  Que voulez-vous ? demandai-je dans une tentative de le déconcentrer

– La fin de la famille royale, me cracha-t-il

– Qui vous envoie ? poursuivis-je en lui assénant une contre-attaque

Tout en l'attaquant, je vérifiais que le Prince était toujours derrière moi et scrutais les alentours. Il semblait être venu seul. Soit il avait été payé pour assassiner le prince ou il avait choisi de faire cavalier seul dans tous les cas, je devais gagner du temps : la sécurité du Prince en dépendait.

J'esquivais une nouvelle attaque de très près. Mon armure me protégeait mais réduisait fortement mes mouvements. J'étais plus lente ce qui faciliter la tâche de mon adversaire. Aucun garde n'apparaissait dans mon champ de vision. Mon pouls s'accéléra et si les autres gardes avaient été maîtrisés ? S'il n'agissait pas seul ?

– Pourquoi te bas-tu pour eux ? Ils laissent leur peuple mourir, rugit l'homme en se précipitant sur moi

Je parai le coup.

– Je leur ai juré allégeance, rétorquai-je furibonde, c'est mon devoir.

– Tu es une vendue, lâcha-t-il

Mon coeur rata un battement alors que ma prise autour de mon arme s'amenuisa l'espace de quelques secondes. Quelques secondes qui profitèrent à mon assaillant. Il me désarma sans grande difficulté.

– Narissa ! cria Saeros

Son cri me rappela à la réalité. Je venais de me faire désarmer. Mon ennemi me sourit de plus belle mais plus rien ne comptait pour moi... J'allais mourir en déshonorant mon nom et mon serment. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?

L'assassin s'avança lentement vers moi. Il allait m'achever.

Le prince hurla de nouveau mon prénom d'un ton paniqué.

Non.

Je ne pouvais pas le laisser.

Je revoyais Ramiro me remercier. Je revoyais le regard fier de ma famille, le sourire encourageant d'Ulysse. Il y avait encore de l'espoir. Je réfléchis rapidement. Les gardes n'arrivaient toujours pas et je n'avais plus d'arme. Je jetai un rapide coup d'oeil au Prince, d'un geste de la main discret je lui intimai de rester à sa place avant de tomber à genoux.

– Tu as raison, murmurai-je en baissant la tête honteusement, je ne suis pas digne de porter cette armure ni de me battre pour mon pays.

L'homme pointa le bout de sa lame contre mon menton m'obligeant à relever ma tête.