CHAPITRE 5

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voici le nouveau chapitre... un peu différent des habituels... mais.... j'espère qu'il vous plaira quand même... comme toujours

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Balthazar se pencha pour récupérer son outils du métier qu'il avait laissés près du cadavre et les plaça un par un dans son inséparable mallette, prenant plus de temps que nécessaire pour les réarranger soigneusement dans les emplacements appropriés, au lieu de les jeter un peu au hasard comme il le faisait d'habitude.

Puis il se tourna vers Camille, qui le surveillait comme s'il s'agissait d'un criminel en danger d'évasion.

B : «Ok....Allons-y...je suis prêt »

C : «Ecoute, c'est pas comme si tu partais à la guerre. »

B : «C'est toi qui le dis. »

Elle le regarda en secouant la tête et en lui adressant un sourire moqueur.

C: «On dirait que tu dois grimper à la potence, au lieu de rencontrer celle qui, techniquement, est toujours ta petite amie... »

Balthazar ne répondit pas, se contentant de regarder son ami, d'un air martyr..

C : «C'est inutile que tu fasses la tête comme un chiot perdu. C'est uniquement de ta faute si tu es dans cette situation. »

B : « Tu dis ça par solidarité féminine ? »

C: «Je dis ça parce que tu es un crétin. »

Balthazar la regarda de travers et ouvrit la bouche pour répondre, mais reconsidéra presque immédiatement.

Il devait déjà se préparer à une conversation avec Olivia qui promettait de ne pas être des plus agréables.

Et il devait faire un immense effort pour gérer la situation qui s'était créée avec Hélène.

Tout cela, si possible, en gardant la lucidité nécessaire pour résoudre l'enquête sur Alexandre sans finir comme le cadavre qu'il venait d'inspecter.

C'en était trop, même pour le meilleur médecin légiste de France....

Il décida donc de renoncer à cette petite escarmouche verbale avec Camille et de conserver ses forces pour ce qui l'attendait à l'étage.

Il se dirigeait vers l'étroit passage qui permettait d'entrer et de sortir de la salle souterraine, lorsqu'un faible faisceau de lumière jaillit dans l'obscurité, attirant son attention.

Il se retourna brusquement et plissa les yeux pour essayer d'identifier d'où venait cette source de lumière.

Soudain, dans la pénombre, il aperçut la silhouette d'Hélène : elle se tenait devant le cadavre, immobile, pointant la lampe torche de son téléphone portable sur les restes inanimée du garçon.

Ignorant le regard d'avertissement de Camille, Balthazar fit demi-tour et s'approcha d'elle.

Il s'arrêta à quelques mètres et resta sur le côté, observant son visage sérieux et concentré et essayant de comprendre ce qui avait attiré son attention au point qu'elle semblait presque hypnotisée.

Soudain, il vit son regard changer et ses beaux yeux se voiler d'émotion, face à cette pauvre vie si brutalement interrompue.

Il sentit son cœur se serrer dans un étau et ses mains le démangeaient du désir de la prendre dans ses bras et d'effacer la douleur qu'il lisait sur son visage.

Même si, au fond de lui, il savait qu'elle n'en avait vraiment pas besoin.

Il s'était souvent demandé comment il était possible qu'une femme aussi douce et tendre comme Hélène pouvait faire si bien un travail aussi difficile et émotionnellement épuisant comme celui de capitaine de police.

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant