CHAPITRE 12

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HÉLÈNE

B : « Ne dis pas de bêtises. Le capitaine Bach n'est certainement pas le problème »

Hélène tressaillit un peu en entendant les mots de Balthazar prononcés d'un ton si ferme.

Le cœur dans la gorge, elle arrêta la main déjà prête à tourner la poignée et se plaça derrière la porte vitrée de la salle d'autopsie, écoutant la suite de cette conversation.

Mais elle n'entendit rien... sauf un fracas soudain qu'elle ressentit à l'intérieur de lui-même, juste à hauteur de poitrine.

BANG.

C'était comme si quelqu'un avait tiré un coup de feu sur elle, l'atteignant en plein cœur et la coupant en morceaux.

Pendant un long moment, Hélène resta immobile, les yeux écarquillés, incapable de détourner son regard de l'image de lui embrassant passionnément une autre femme.

Tu savais que cela arriverait... - lui chuchota diaboliquement la voix de sa conscience.

Je t'ai dit que tu n'aurais pas dû lui faire confiance - lui rappela son cerveau sur un ton d'avertissement.

Je ne peux pas faire face à tout cela....encore...- son cœur a plaidé.

Combien de fois un cœur peut-il être brisé ?

Hélène ne pouvait pas se donner de réponse.

Comme dans une sorte de rêve, elle se revoyait, vêtue de cette robe bleue qu'elle avait choisie avec tant de soin, immobile qu'elle était à cet instant, debout devant une autre porte... le regardant prendre une autre femme dans ses bras... oubliant complètement son existence.

Combien de fois un cœur peut-il être brisé ?

Apparemment, son cœur était destiné à se briser encore et encore... dans une répétition constante de la même séquence d'action, qu'elle était forcée de revivre comme dans un film au ralenti.

Les mains tremblantes, Hélène ferma silencieusement les portes de la salle, puis s'appuya contre le mur et essaya de contrôler le rythme de sa respiration, qui s'accélérait dangereusement.

"Inspire, Expire. Je sais que tu peux le faire. Courage. Inspire. Expire..."

Les mots de Balthazar résonnèrent soudain dans sa tête et un sourire amer apparut sur son visage.

C'était vraiment incroyable : elle cherchait du réconfort en lui, même quand lui, et lui seul, était la cause de son tourment.

Un tourment qu'elle ne pouvait s'empêcher d'aimer.

Tu es une stupide...- se moqua-t-elle, en se cachant le visage dans ses mains.

Tu continues à aimer un homme pour qui tu n'es qu'une... une... comme l'appelait Olivia ?

Une proie à atteindre...

O: "....Mais une fois atteinte... eh bien... je suppose que vous savez comment l'histoire se termine....".

Elle se souvenait du regard fixe d'Olivia, du ton confiant de ses paroles alors qu'elle l'avertissait des intentions de Balthazar.

Elle aurait dû l'écouter. Elle aurait dû l'écouter et s'enfuir, comme le font les proies, quand elle était encore temps d'éviter de se faire prendre.

Au lieu de cela, une fois de plus, elle s'était laissée emporter par la force d'un sentiment qu'elle croyait pouvoir contrôler.

Juste pour une nuit.... que veux-tu que ce soit, une nuit ?

Juste un bisou, encore un... qu'est-ce que tu veux que ce soit, un bisou ?

Et ainsi, baiser après baiser, caresse après caresse, sourire après sourire, elle l'avait laissé la piéger à nouveau....et cette fois, il ne l'avait pas laissée s'échapper.

Il l'avait capturée, faite sienne et, enfin, l'avait abandonnée pour retourner auprès de la femme qui, semblait-il, avait vraiment réussi à dompter ses instincts de chasseur.

Et pourtant...

Pouvait-elle vraiment se tromper à ce point sur lui ?

Les faits semblaient donner raison à Olivia... mais les sensations ?.... les sentiments ?

La chaleur de son regard qui se posait sur elle, ses mains qui la serraient contre lui, ses bras qui l'entouraient pour la protéger... ses yeux qui la cherchaient sans relâche, son sourire qui s'illuminait quand il rencontrait le sien... leurs cœurs battant les uns contre les autres, parfaitement synchronisés.....

Non, se dit-elle. Raphael ne peut pas avoir truqué une chose pareille.

Mais... alors... Olivia... ce baiser... pourquoi ?

Avait-il changé d'avis à leur sujet ?

Avait-il décidé que ses sentiments pour elle n'étaient pas assez forts pour qu'il renonce à une femme comme Olivia ?

C'était sûrement le cas... mais, cette fois, elle avait besoin de l'entendre directement de sa voix.

Elle n'allait pas commettre deux fois la même erreur.

elle devait y faire face une fois pour toutes et les mettre tous les deux devant un choix définitif... après tout....

Combien de fois un cœur peut-il être brisé ?

Elle ferma les yeux, essayant de retenir les larmes qui jaillissaient entre ses cils, à la seule pensée de la douleur qu'elle ressentirait s'il la rejetait à nouveau....

.... : «Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais sûre de te trouver dans cet état... Je ne peux pas te laisser seule une minute....»

Hélène sursauta au son de cette voix chaude et familière. Elle passa rapidement ses mains sur son visage, essayant d'effacer les traces de larmes, puis ouvrit les yeux et fixa ceux de l'homme en face d'elle.

H: «Et tu?.....que fais-tu ici?»


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et nous voici à la fin de ma petite trilogie...

Alors que pensez-vous de notre petite Hélène ?Aimez-vous cette façon de présenter les chapitres ?

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant