REINE DE COEURS

CHAPITRE 14

Comme promis ... pour satisfaire tout le monde .... Voici un petit chapitre sur la belle amitié entre Baltha et Camille ... et quelques indices pour la suite....Bonne lecture!!

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Impeccable comme toujours dans sa très chèr costard-cravate, Raphaël était assis depuis plus d'une heure sur les marches de la cour de l'IML, entouré d'au moins une douzaine de mégots de cigarettes. Sa tête était lourde d'avoir trop fumé, le visage était gris comme la cendre à ses pieds....et le cœur enflammé par les flammes d'une jalousie brûlante.

Depuis qu'Hélène et André avaient quitté l'institut, Balthazar était incapable de faire quoi que ce soit. Il avait continué à écrire et à réécrire le rapport d'autopsie, se trompant si souvent dans la transcription des mesures du cadavre, que même Madame la Directrice avait renoncé à le corriger et l'avait renvoyé chez lui pour préparer la soirée.

Au terme d'une longue discussion, Balthazar avait enfin cédé à l'insistance d'Olivia et accepté de participer à leur dîner mondain.

O : « Ce sera une excellente occasion de te distraire...»  dit-elle, en s'asseyant sur ses genoux et en passant la main dans ses cheveux dans un geste séducteur.

O : « ....et puis.... maintenant tu peux enfin arrêter de t'inquiéter pour le Capitaine Bach.... Le Lieutenant Laurent me semble tout à fait capable de la protéger des menaces de "n'importe qui" .... il semble être plutôt ....possessive....»- avait-elle conclu à la fin, en soulignant le dernier mot d'un ton allusif.

Ainsi, Balthazar avait continué à ruminer cette pensée évoquée par Olivia. ...Un pensée qui continuait maintenant à le tourmenter pendant des heures : Hélène et ACE, ensemble, dans une luxueuse chambre d'hôtel, où ils n'étaient certainement pas allés dormir....

A la seule idée de ce qui se passait probablement à ce moment-là, son cœur bondit, son estomac se contracta, ses mains se serrèrent dans un étau... et la cigarette qu'il tenait entre ses doigts s'effrita en un tas de tabac voletant.

C : « Alors, Roméo... Tu vas défier ton rival en duel ou tu as décidé de te suicider avec de la nicotine ? »

La voix ironique et amusée de Camille tira Balthazar de ses sombres pensées.

D'un air morose, Raphaël leva la tête vers elle et lui lança un regard sombre.

Camille imita l'expression menaçante de Balthazar d'une manière amusante, essayant de le faire rire....mais cette fois il ne semblait pas du tout d'humeur à plaisanter.

Avec un soupir de résignation, le Capitaine Costes s'assit sur les marches, prit des doigts de Balthazar le paquet de cigarettes pratiquement vide, en alluma une et inhala une profonde bouffée de fumée... puis une autre... et encore une autre... en attente d'une réponse, qui n'est cependant pas venue.

Enfin, elle se tourna vers Balthazar et lui souffla une bouffée de fumée au visage, l'air malicieux.

C : « Bon, changeons de sujet...Tu es très élégant ce soir... soirée romantique en vue ? » - dit-elle, en le toisant de haut en bas avec son regard de flic.

Balthazar lui jeta un autre regard noir, puis retira la cigarette de la bouche de Camille et la porta à nouveau à ses lèvres, se laissant envelopper par cette brume grise aussi triste que son humeur.

C : « Tu vas retrouver l'usage du mot, tôt ou tard... ? » l'apostropha Camille, après un autre long moment de silence.

B : « ....Je dois sortir  dîner avec Olivia et deux couples de collègues au le Jules Verne... »- il se força à répondre en poussant un soupir exagéré.