CHAPITRE 7

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B : « HÉLÈNE !!! »

Le cœur battant, Balthazar se précipita vers l'ouverture de la trappe et se pencha à l'intérieur, essayant en vain de localiser l'endroit où Hélène avait dû tomber.

Mais l'obscurité à l'intérieur du tunnel était trop épaisse... et le voile de la peur obscurcissait tellement son regard qu'il ne pouvait même pas se concentrer sur ce qu'il tenait spasmodiquement dans sa main : l'une des extrémités de l'échelle de corde qui, pour une raison étrange, avait cédé, se détachant des supports fixes et faisant tomber Hélène dans le vide sur je ne sais combien de mètres.

B : « Hélène !! » - cria-t-il encore, avec tout le souffle dans son corps.

Mais encore une fois, il n'obtint aucune réponse.

Comme en proie à un raptus, il se débarrassa rapidement de la salopette qu'il portait par-dessus ses vêtements et s'agenouilla près de la trappe, commençant à fouiller le sol environnant avec ses mains.

C : « Qu'est-ce que tu fais ? »

B : « Je cherche quelque chose pour m'attacher.. Je dois y descendre. IMMÉDIATEMENT»-

C : « Es-tu fou ? Tu ne peux pas descendre sans harnais ! Tu risques de tomber toi aussi ! » - Camille essaya de le raisonner, en se penchant à son tour par la trappe et en l'éclairant avec la torche que Balthazar, en panique totale, avait laissé tomber au sol.

B : « Tu as une meilleure solution ? »

H : «Et si vous essayiez de me soulever ? »

Le son de la voix d'Hélène s'éleva soudain des profondeurs du tunnel, résonna à travers les murs et se répandit comme un écho qui alla droit au cœur de Balthazar, arrêtant ses battements fous.

Soufflant de soulagement au son de sa voix, Raphaël arracha la torche des mains de Camille et la dirigea vers le tunnel, en suivant avec la lumière la direction d'où venait la voix d'Hélène.

Avec beaucoup d'efforts, il parvint enfin à la localiser... et de nouveau, son cœur se remit à battre la chamade: Hélène ne tenait littéralement qu'à un fil.

Elle se balançait dans le vide, à environ 7 mètres du sol, s'accrochant des deux mains à ce qui restait de l'échelle de corde qui oscillait sans cesse et semblait sur le point de se rompre à chaque coup de vent.

Même à cette distance et bien que plongée dans une semi-obscurité, Hélène réussit comme toujours à percevoir le état d'esprit de Balthazar, car avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, elle leva son visage le plus  possible vers lui et ponctua ses mots de détermination.

H : « Je vais bien. Ne fais rien de stupide»

B: « Je descendrai te chercher»

H: « Je t'ai juste demandé de ne rien faire de stupide»

Balthazar dut se mordre la langue pour ne pas dire quelque chose qui pourrait l'affoler.

B : « Ok...Tu penses que tu peux remonter le tunnel tout seul ? »

Hélène jeta un rapide coup d'œil vers le bas:  au-dessous d'elle s'ouvrait un abîme sans fin, fait de ténèbres et de pierres, qui semblait prêt à l'engloutir dès qu'elle lâchait prise.

Elle s'accrocha de toutes ses forces à la corde qui la soutenait et secoua la tête en silence.

N'entendant pas sa réponse, Balthazar braqua la torche sur son visage et sentit son cœur se serrer: elle faisait clairement semblant de paraître calme pour ne pas l'agiter, mais elle était terrifiée.

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant