CHAPITRE 43

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H : « Salut, Jérôme »

B : « Hey, Camille »

Debout face à face dans le salon de la maison de Balthazar, les deux policiers échangèrent un long regard de soulagement, mêlé d'euphorie et d'une pointe de résignation, écoutant les voix enjouées d'Hélène et de Raphaël apparaître en même temps et se faire écho les uns des autres à l'intérieur de leurs appareils téléphoniques.

D : « Bon.... au moins ils sont vivants....» - dit Delgado, couvrant le téléphone de sa main pendant un moment et regardant sa collègue avec son habituel air séraphique.

C : « Plus pour très longtemps....» - déclara le Capitaine Costes avec une lueur dangereuse dans les yeux.

B : « Camille, tu es là ? » - a demandé Balthazar, à l'autre bout du fil.

C : «  Si j'y suis... !???!!! La question est si TU y es ? ! !!! Puis-je savoir où êtes-vous, putain ? ??! »

Balthazar éloigna brusquement le téléphone de son oreille, pour limiter l'impact des ultrasons sur la voix de Camille, qui ont failli lui percer le tympan.

B : « Calme-toi ....ou tu vas me rendre sourd... on est au DP... pourquoi ? »

C : « Pourquoi ??? Mais... as-tu une vague idée de l'heure qu'il est ???»

Balthazar retira à nouveau le téléphone de son oreille et regarda plus attentivement l'horloge sur l'écran, puis leva les yeux vers Hélène, qui avait fait le même geste et maintenant le regardait avec une expression consternée.

23h55.

Il lui semblait qu'une minute s'était écoulée depuis son arrivée au DP... mais au lieu de cela, plus de 4 heures s'étaient écoulées.

B : « Alice... ? » - a-t-il demandé d'une voix tremblante.

C : « Elle n'est pas encore arrivée... - Camille a répondu sèchement-....son agent d'escorte nous a appelé... apparemment il y a eu un gros accident et la circulation à l'entrée de Paris est complètement bloquée... heureusement pour toi... »

Balthazar poussa un soupir de soulagement, se sentant immédiatement après comme le pire père du monde pour avoir si longtemps mis de côté la pensée de sa petite fille. Mais la tempête d'émotions qui l'avait submergé au cours de ces dernières heures lui avait fait complètement perdre son orientation spatio-temporelle. Et apparemment, il n'était pas le seul...

Avec une expression coupable sur son beau visage, Hélène a ramené le téléphone à son oreille et intervint dans la conversation pour tenter de calmer le jeu.

H : «Je... je suis vraiment désolée, Camille... c'est... c'est de ma faute si... eh bien, tu vois... la vérité c'est qu'on était...»

Elle s'arrêta un instant, essayant d'articuler une phrase significative. Elle jeta un coup d'œil au canapé défait, aux vêtements éparpillés sur le sol... et au bel homme allongé sous le bureau de la respectable commissariat de police de Paris... complètement nu.

Soudain, elle sentit ses joues brûler et serra la chemise de Raphaël contre sa poitrine, ne sachant pas comment continuer.

B : « .... occupés à vérifier les documents d'arrestation.... » - Balthazar lui vint en aide, méritant en réponse un large sourire de remerciement qui lui fit fondre le cœur.

C : « Oh ouais, bien sûr.... Je le sais quels documents tu vérifiais.... »-Camille l'apostropha sarcastiquement, provoquant un rire gêné de Jérôme et faisant s'enflammer le visage d'Hélène.

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant