CHAPITRE 8

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Hélène poussa un petit cri et se laissa retomber sur le sol, tenant son genou droit avec ses mains.

En moins d'une demi-seconde, Raphaël était de nouveau à côté d'elle et lui adressa un regard alarmé.

B : « Qu'est-ce qui se passe ? Tu t'es fait mal ? » demanda-t-il avec sollicitude.

Puis, sans attendre sa réponse, il retira doucement les mains d' Hélène de son genou et commença à palper délicatement sa jambe, pour comprendre quelle était la situation.

Essayant de réprimer une grimace de douleur, Hélène tenta de le rassurer.

H : « Ce n'est rien. En escaladant le mur, je me suis cogné le genou contre un rocher, et maintenant ça fait un peu mal. Mais ce n'est rien, vraiment... »

B : « Tu devrais me laisser décider cela, Capitaine....Je suis toujours le médecin entre nous, jusqu'à preuve du contraire...»

Hélène émit un petit reniflement impatient, mais elle savait bien qu'elle n'avait pas le choix face à l'entêtement de Balthazar ; donc, elle croisa les bras et se résigna à le laisser lui rendre visite. Balthazar continua à déplacer ses doigts experts le long de la jambe d'Hélène, l'effleurant doucement pour ne pas la blesser. Mais, même si elle était entièrement habillée et qu'il essayait d'être aussi professionnel que possible, le contact de ses mains sur son corps se transforma bientôt en quelque chose qui allait bien au-delà d'une simple inspection médicale.... et qui éveilla en lui des instincts très peu professionnels...

Il retira brusquement ses mains et se leva, essayant de se ressaisir.

B : «Le genou est enflé. Tu pourrais avoir une entorse, une foulure du tendon, une luxation articulaire, un... »

H: «Ok, ok, j'ai compris. Je suis déjà pratiquement morte.. Allez, arrête avec ces scènes et laisse-moi essayer de me relever... »

Bien qu'il soit clairement en désaccord, Balthazar lui tendit la main et l'aida à se relever. Hélène posa le pied au sol sans difficulté particulière, puis lâcha la main de Balthazar et essaya de faire un pas en avant.

H : « Voilà, tu as vu....je t'avais dit que ce n'était rien de grave....ahhh»

Rien n'y fait. Sa jambe traîtresse avait décidé de confirmer l'hypothèse de Balthazar, et en fait il s'approcha à nouveau d'elle, la regardant avec ce sourire agaçant qui lui donnait envie de dégainer son arme.

B : « Eh bien, Capitaine, on dirait bien que j'ai raison... comme toujours... »

H : « Oui, oui, OK....encore.... j'ai compris- souffla Hélène, impatiente-.... le genou est parti et devra sûrement être amputé...maintenant, peut-on se concentrer sur la façon de m'amener à la voiture ? ...Camille, pourrais-tu.... »

Avant qu'elle n'ait pu terminer sa phrase, Hélène s'est retrouvée à nouveau suspendue à environ 2 mètres du sol.

Seulement que cette fois, au lieu de s'accrocher à une échelle de corde rugueuse, ses mains reposaient sur deux bras musclés, qui l'enveloppaient d'une poigne ferme mais douce.

H: « Qu'est-ce que... est-ce que je peux savoir ce que tu fous ?? »- balbutia Hélène, incapable de cacher son embarras.

B : « Je vous porterai dans mes bras jusqu'à votre carrosse, Milady » - répondit Balthazar, souriant satisfait et arrangeant un peu mieux Hélène dans ses bras.

H : « Pas question. Je peux marcher»

B : « Avec le genou réduit à cet état ? Je ne pense pas....»

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant