CHAPITRE 6

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Bonsoir...comme promis, voici un petite chapitre sur Camille...et comme toujours...rendez-vous à la fin de la lectureBon voyage :)


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Camille était assise par terre, le dos contre le mur et les genoux serrés contre sa poitrine, tentant en vain de contrôler la panique qui l'envahissait.

Une panique complètement irrationnelle, elle le savait, puisqu'il n'y avait aucun danger réel dans cette pièce. 

Mais cette panique avait une histoire ancienne et des racines profondes, qui se nichaient dans l'âme de Camille, se frayaient un chemin jusqu'à son cœur et l'écrasaient dans une poigne de terreur.

À ce moment-là, elle n'était plus le intrépide et courageux capitaine de police, capable d'affronter sans crainte un homme armé d'une bombe ou de faire la cible lors d'un défi de lancer de couteau..

Ce n'était qu'une petite fille effrayée, suppliant de toutes ses forces la femme qui devait s'occuper d'elle de ne pas l'enfermer pendant des heures dans cette horrible placard, sombre et froide....si serré qu'il n'y avait pas de place pour elle de bouger....et où la seule compagnie était celle d'énormes araignées et d'affreux cafards.

Tu es une méchant enfant, Camille.

Et les enfants méchants DOIVENT être punis

Maintenant tu vas rester ici jusqu'à ce que tu apprennes à obéir

Dans un état de demi-conscience, Camille crut entendre de nouveau le bruit sinistre du verrou, qui marqua le début de son emprisonnement. Elle savait que ce bruit-là n'était qu'un souvenir, le fruit de son imagination. Mais son esprit était maintenant hors de contrôle. Elle bougea frénétiquement ses mains devant lui, comme s'elle devait vraiment essayer d'ouvrir une porte invisible qui, malgré tous ses efforts, restait inexorablement fermée. 

Camille sentit la panique monter en elle, son cœur s'accélérant, sa respiration devenant de plus en plus difficile...

Chaque fois qu'elle tenta de remplir ses poumons, sa gorge se serrait et empêchait l'air d'entrer, le recrachant et la laissant de plus en plus essoufflée.

Elle était sur le point de s'effondrer, lorsque sa vision floue se concentra sur la silhouette familière d'un homme, qui se pencha devant elle et lui parla de manière rassurante.

B : « Calme-toi Camille. Respire. Ce n'est rien. Il n'y a aucun danger....»

Camille secoua la tête avec véhémence, trop agitée pour pouvoir articuler une réponse. Elle sentit la main de Balthazar se poser sur son épaule et vit ses yeux sombres se fixer sur les siens et essayer de la calmer.

Puis, au loin, elle vit une autre silhouette s'approcher. Évitant de faire des mouvements brusques pour ne pas l'effrayer davantage, Hélène se laissa glisser sur le côté d'elle, s'assit par terre et passa son bras autour de ses épaules.

H : « Nous sommes ici avec toi, Camille. Tu es en sécurité. Personne ne te fera de mal...Je te promets »

Camille laissa échapper un sanglot étranglé et se laissa aller contre l'épaule d'Hélène, qui la serra tendrement dans ses bras, comme aurait dû le faire la mère qu'elle n'avait jamais vraiment eue à ses côtés.

Mais, malgré les tentatives d'Hélène et de Balthazar pour la rassurer, la panique de Camille ne montrait aucun signe d'apaisement.. La respiration était de plus en plus difficile et les lèvres commençaient à prendre une inquiétante couleur violacée.

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant