CHAPITRE 20

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et voici la première partie du chapitre sur Maya et Helene....ce ne seront pas des moments faciles...soyez prêts....

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Helene a serré sa main autour de la poignée de la porte et se concentra sur la sensation de l'acier froid entre ses doigts, en essayant d'ignorer les battements rythmiques et insistants de son cœur battant désespérément contre sa cage thoracique.

Le capitaine Bach prit une profonde inspiration, puis serra la mâchoire et jura mentalement.

Ce n'était certainement pas la première fois qu'elle se retrouvait face à un dangereux criminel. Au cours de sa carrière au sein de la brigade de police, elle avait dû faire face à des milliers de situations à fort enjeu, qui allaient bien au-delà d'une simple conversation dans un parloir de prison.

Mais, exactement comme Balthazar l'avait dit quelques heures plus tôt, ce n'était pas une situation ordinaire. Et Maya Deval n'était pas une criminelle ordinaire.

Elle n'était pas seulement une assassin impitoyable, capable de commettre les crimes les plus odieux. Mais elle était aussi et surtout la femme qui avait détruit toute son existence, effaçant d'un seul coup ses rêves de bonheur et lui enlevant ce qui comptait pour elle plus que tout au monde.

Se retrouver à nouveau face à cet être abject était l'une des épreuves les plus difficiles qu'Hélène ait jamais eu à affronter, en tant que capitaine de police et en tant que femme.

À ce moment-là, devant cette porte fermée, elle se sentait comme à l'entrée de l'enfer. Tous les muscles de son corps, toutes les fibres de son cœur, toutes les cellules de son cerveau lui hurlaient de s'éloigner le plus possible de cet endroit, de tout abandonner et de se mettre à l'abri.

Pendant un instant, Hélène a relâché sa prise sur la poignée et a reculé.

Elle aurait pu le faire.

Elle aurait pu abandonner la mission et laisser quelqu'un d'autre s'occuper de Maya.

Peut-être Camille aurait peut-être pu s'en occuper....ou Olivia, qui semblait toujours si sûre d'elle.

Après tout, elle avait déjà assez sacrifié à cause de cette femme.

Personne n'aurait pu lui en vouloir si elle avait abandonné.

Personne ne l'aurait condamnée.

Personne... sauf elle-même.

Parce que elle était le capitaine Bach. Et le capitaine Bach n'a pas jamais abandonné ses missions. Elle n'a pas jamais reculé comme n'importe quelle petite femme. Et elle n'a jamais fui face au danger... de quelque nature qu'il soit.

Elle leva la tête et se dirigea de nouveau vers la porte; puis, elle resserra sa prise sur le bouton, baissa la poignée, poussa... et entra.

M : «Et voilà....bien, regardez qui est de retour... Bienvenue, Capitaine. Tu as enfin décidé de vous joindre à nous pour cette petite réunion...»

La voix stridente de Maya lui fit mal aux tympans, provoquant une vive douleur dans ses oreilles, comme si, au lieu de mots, elle avait émis des ultrasons.

Avec une lenteur presque artificielle, Hélène referma la porte derrière elle, compta mentalement jusqu'à dix et se tourna finalement vers elle.

Un large sourire était affiché sur le visage de Maya, un sourire un peu enfantin, tendre même, qui cachait parfaitement toute la pourriture de cette âme folle et tourmentée. Avec ce sourire, Maya avait pu tromper n'importe qui facilement. Marguerite, Delgado, Balthazar...même Hélène, pendant un temps, s'était laissée berner.

REINE DE COEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant