Un château en ruine

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" Je cours vers la petite cabane. Mes camarades me couvrent en tirant sur les gardiens qui hurlaient comme des putois en balançant des grenades un peu partout. Ils étaient autant terrifiés que nous. Nous étions plus armés, plus nombreux. Je m'approche de la porte qui tenait avec une corde. Je tranche le lien et ouvre la porte. Une forte odeur de pourriture me donne la nausée."

J'ouvre les yeux et inspire bruyamment. J'avais l'impression qu'un camion m'était passé dessus. Mes membres pesaient lourd, je grogne en essayant de me redresser. J'avais un mal de tête carabiné. J'étais encore dans cette foutue forêt, entourée d'arbres à la hauteur vertigineuse.

Je me mets à genoux et me lève doucement pour éviter le vertige. J'enlève mes lunettes et mon casque que je laisse tomber sur le sol et sors ma balise GPS de la poche de mon gilet. Il ne clignotait plus, il avait surement éclaté durant ma chute. Je le garde tout de même sur moi et enlève mon gilet qui ne me servait plus à rien. Il était criblé de balles, j'allais avoir des bleus sur tout le corps pendant des semaines.

J'entends un gémissement à ma gauche. Je prends mon pistolet accroché à ma cuisse et le pointe en direction d'une masse de cheveux blond puis baisse la garde. La doctoresse s'assoit en grimaçant de douleur.

-Bonjour la belle au bois dormant. Je raille en rangeant mon arme dans mon étui.

-Paula.

-Quoi ?

-Je m'appelle Paula. Me répond-elle en se levant péniblement.

Elle tangue et se rattrape à un arbre en se tenant la tête. Je m'étire en faisant craquer les os de mon dos.

-Et vous ? Me demande-t-elle soudainement.

-Vous quoi ?

-Votre prénom ? Je m'appelle Paula et vous vous appelez ?

-Major Sanders.

-On n'en est pas encore là, c'est ça ? Soupire Paula.

-Je vous ramène à la base et on en reste là. Je lui réponds sèchement.

-Je ne suis pas responsable de tout ça.

-Votre virus est un danger pour l'humanité. Je crache en commençant à prendre la route.

-Ce n'est pas mon virus et ce n'est pas moi qui l'ai créé. Me répond-elle sur le même ton.

-Nous verrons ça avec le Sergent Cameron une fois qu'on sera arrivées au château. Pour l'instant, vous êtes la seule à savoir où se trouve cette arme bactériologique, donc la seule responsable.

-ça, c'est bien le discours d'un militaire, vous ne réfléchissez pas, vous frappez.

Je me tourne vers elle et pointe un doigt menaçant sur son visage. Elle a un mouvement de recul, mais garde son air d'effrontée.

-Vous ne savez rien de moi, ma mission était de retrouver cette arme et de le ramener à mon supérieur. À la place, je vous ai trouvée, vous, si vous n'êtes pas la responsable ni la créatrice de ce virus, qu'est-ce que vous êtes au juste ? Qu'est-ce que vous faisiez là-bas ?

-C'est confidentiel. Crache la doctoresse en baissant ma main rageusement.

Je grogne et reprends la route. Elle commençait déjà à m'agacer et nous avions pas mal de marche à faire. Elle avait de la chance que sa présence soit essentielle. Sinon, elle serait déjà six pieds sous terre avec ses potes et mon équipe.

J'étais attristée par leur mort, mais leur sacrifice pour nous permettre de sortir de ce trou à rat était tout à fait honorable. C'étaient les risques de notre métier. Nous servons notre pays et aujourd'hui le monde. Quitte à mourir. Mais le mieux était d'éviter ce genre scénario et de rentrer sains et saufs auprès de nos familles.

Je n'avais que Frank, personne d'autre ne m'attendait de l'autre côté de la Manche et c'était mieux comme ça. Manquer à quelqu'un à notre mort était une torture sans nom et j'étais bien placée pour le savoir. À la mort de mes parents, une partie de moi était morte avec elle. Nous n'étions pas la famille modèle, mais nous étions une famille unie.

-Je n'ai pas l'impression de reconnaître cet endroit, il y a quelque chose de différent.

Paula regardait dans les airs en sniffant comme un petit chien à la recherche de son os.

-Depuis quand n'êtes-vous pas sortie de votre trou ? Je lui demande à demi moqueuse.

-Très drôle. Là n'est pas la question, j'ai l'impression que l'air est plus pure. Plus respirable. La forêt semble plus dense, je suis sûre que nous suivons la bonne direction et pourtant j'ai l'impression qu'on est perdue.

Je n'avais vu cet endroit qu'à travers mes lunettes infrarouges dans le noir. Je n'avais pas vraiment l'endroit en tête, mais l'absence du sentier laissé par le camion et la Jeep la veille me laissait penser qu'elle avait peut-être raison. Mais il était aussi possible que je me sois trompé de trajet.

Je m'arrête et prends ma balise GPS. Elle ne marchait toujours pas. Je râle en la tournant dans tous les sens dans l'espoir de trouver une alternative. Paula me tend la main. Je lève un regard interrogateur sur sa main et fronce les sourcils. Elle soupire en agitant sa main.

-Donnez là moi, je peux sûrement faire quelque chose !

-Et pourquoi je ferai ça ? Vous nous avez tendu un piège à mes hommes et moi !

-En plus d'être aigrie, vous êtes têtue !!

-Je n'ai pas pour habitude de faire confiance aux gens que je ne connais pas. Surtout au scientifique bornée comme vous !

-Vous êtes désespérante !

-Je vous retourne le compliment !

Elle grogne et croise les bras comme une enfant pourrie gâtée. En plus d'être désespérant, c'était assez comique. Je soupire et lui balance l'objet qu'elle rattrape maladroitement. Elle le tourne plusieurs fois dans ses mains, les sourcils froncés. Je lève les yeux au ciel, impatiente.

-Il est cassé votre truc. Dit-elle finalement en me lançant la balise que je range précieusement dans ma poche.

-Tout ce cinéma pour au final me balancer ça. Je grommelle en reprenant la marche.

Elle bougonne dans ses moustaches et me suit en prenant soin de garder un peu de distance entre nous. Je souris malgré moi.

Deux heures ou peut être trois plus tard, je reconnus le panneau Blair Castle, complètement recouvert lierre et de mousse. Il penchait dangereusement vers le sol à cause de la rouille qui le rongeait. Soit mère nature était devenue plus performante, soit nous étions dans une autre dimension.

-Alors ça par contre, c'est nouveau. J'entends murmurer derrière moi.

Paula se trouvait devant une sorte de sculpture en bois avec des symboles gravés dessus. J'en ai fait des missions dans plusieurs pays et c'est bien la première fois que je voyais ce genre de dialecte.

-Mais ce que...

Paula regardait derrière moi. Elle était ahurie, sa mâchoire pendait tellement qu'elle aurait pu se décrocher. Je tourne la tête dans la même direction qu'elle. Un cri de surprise se coince dans ma gorge. Le château Blair Castle était devenue une ruine de pierre. Des arbres semblaient sortir dans tous les sens. Il n'y avait plus aucune trace des jardins, de la cour. Plus rien, comme si le château n'avait jamais existé.

-Putain de merde...

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Hello!!!! J'espère que ce chapitre vous aura plu! N'hésitez pas à voter et commentez ça fait toujours plaisir! <3

On avance peu à peu ne vous inquiétez pas! Ok elles n'ont pas voyagé dans le temps au bord d'une DeLorean mais bon on ne peut pas toujours avoir la classe!

En tout cas merci beaucoup pour votre lecture, j'espère qu'il y en aura plus je croise les doigts!

Rendez vous au prochain chapitre!

Bisous!!!! Lilie <3

Amour FuturOù les histoires vivent. Découvrez maintenant