Première occasion

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Il n'a pas le temps de répondre. Je lui donne un coup de tête, lui brisant le nez. Je l'empêche de crier en posant de force ma main sur sa bouche. Les yeux dans les yeux, je me lève et lui donne un coup dans les parties. Il tombe à genoux. Je prends la serviette de table et la fourre dans sa bouche et lui attache les mains avec les lacets de ma chaussure.

Il essayait de se débattre, les yeux écarquillés. Il avait peur. Il ne s'attendait pas à ça. Je me penche vers lui, prends ses cheveux et tire sa tête en arrière.

-Tu vas souffrir, je vais effacer ce sourire immonde de ton putain de visage.

Je l'oblige à se lever. Il tente de crier, mais le bâillon l'en empêche. Je balance sur la table à manger et prend un couteau de cuisine qui était planté dans la viande qui fut Liam. Je l'oblige à lever les bras au-dessus de sa tête et plante le couteau dans ses mains jointes, le bloquant sur la table.

Un hurlement se coince dans sa gorge. Je monte à califourchon sur lui et le maintient en place. Je sens quelque chose de dur contre ma cuisse.

-Eh bien ? Qu'est-ce qu'on a là ? Je lui demande le sourire carnassier.

Je fouille dans sa poche et tombe sur mon flingue. On me l'avait pris quand ils nous avaient trouvés à Londres. Je regarde le chargeur, toujours plein. Satisfaite, je recharge mon arme et la range à l'arrière de mon pantalon.

-Oh non, je ne te tuerais pas comme ça. Tu ne mérites pas une balle. Dis-je en prenant mon couteau de chasse dans ma botte. Je vais juste faciliter le boulot de ton cuistot.

Il s'agite sous moi. Je porte mon couteau à son visage et commence à le mutiler en pensant à Liam. Il tentait de se débattre, mais il n'allait surement pas s'en sortir comme ça. Puis j'arrache les boutons de sa chemise et m'attaque à son torse. Son regard était chargé de haine, mais ce n'était rien par rapport à ce que je ressentais envers lui.

C'est là que la porte s'ouvrit. Je saute par terre et dégaine mon arme à temps pour tirer une balle dans la tête des deux gardes qui venaient d'entrer. Il ne me restait plus que quelques secondes avant que la cavalerie débarque.

Je regarde en direction de Gauderic qui ne bougeait plus. Il me regardait, ses yeux souriaient. Il savait que je n'avais pas le temps de le tuer. Alors, je fuis. Je me haïssais de ne pas l'avoir tué, mais il ne me restait plus beaucoup de temps et je devais sauver mon mari et mes deux beaux-frères.

 Ce ne fut pas si difficile que ça de sortir de chez l'autre taré. Je courus, je n'avais croisé aucun garde, car ils devaient sans doute s'occuper de Gauderic à l'heure qu'il est. Traverser la cour aurait été un suicide au vu des derniers événements. L'arme au point, je contourne le jardin en marchant, le pas rapide, mais silencieux.

Il faisait nuit noire, mais les lampadaires éclairaient grâce à des bougies artisanales. Étonnant qu'il n'ait pas recréé l'électricité. Puis soudain, une alarme se déclencha. Je jure et cours vers les cellules dans lesquelles était ma famille. Je me foutais de me faire voir ou de me faire canarder, mais il fallait que je les retrouve.

Des bruits de tirs m'entourèrent, je courus aussi vite que j'ai pu. Je tirais sur un garde qui avançait vers moi, menaçant. Un autre arriva, je le tuais. Je tuais chaque obstacle qui se dressait devant moi jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de balle dans mon chargeur. J'atteins la porte qui était ouverte suite au débarquement des chiens de Gauderic.

Arrivée aux cellules de ma famille, je découvris avec horreur qu'elles étaient vides. Je gémis de frustration en tournant sur moi-même. Ils avaient réussi à s'enfuie, je l'espérais en tout cas.

Ils m'avaient écouté et étaient partis sans moi. Je hoche la tête en souriant, mais les larmes coulaient toutes seules sur mon visage. J'allais morfler. Gauderic était bien amoché, il voudra se venger. Il me fera souffrir, attendra que mon enfant naisse pour lui faire du mal ou pire l'élever. Je fais demi-tour et cours vers la sortie. Je devais trouver un moyen de sortir, s'ils étaient sortis alors, j'y arriverais.

 Arrivée dehors, une petite armée de soldats m'attendait.

-Et merde. Je jure en serrant le manche de mon couteau de chasse.

Ils avaient tous des armes. Je n'en avais pas et j'allais surement mourir. Je préférais que mon bébé et moi trépassions plutôt de que d'appartenir à cet enfoiré de merde. Alors, je me mets en position de combat et hurle de rage. Les soldats se regardent, perplexes. Puis, ils me visèrent, j'avais une multitude de lasers rouge pointés sur moi.

Je ferme les yeux quand des bruits de tirs raisonnèrent dans tous les sens. J'attends que l'un des impacts me touche, mais rien ne se passa. Puis ce fut le silence. J'ouvre les yeux et lâche un cri de soulagement. Je saute dans les bras de Jaël et l'embrasse comme si c'était la dernière fois.

 -Vous allez bien ? Je leur demande, la voix tremblante.

-Et toi ? Il t'a fait du mal ? Me demande Jaël.

-Non, il n'y serait jamais parvenu. Par contre, je l'ai peut-être un peu trop bousculé donc on devrait se tirer d'ici.

  -Tu l'as bien amoché ?

-Un petit peu. Je réponds avec un air faussement coupable.

-Si je pouvais, je te prendrais là tout de suite. Murmure-t-il au creux de mon oreille.

Il mordille le lobe de mon oreille. Vikem se racle la gorge, nous ramenant à la réalité. On s'éloigne l'un de l'autre. J'avais les joues rouges. Jaël s'en amusa et me fait un clin d'œil. Puis, on se mit en route en longeant le bâtiment. Les soldats faisaient le tour en courant dans tous les sens. Ils nous cherchaient.

Si nous restions dans l'ombre, ils ne nous verraient pas. Nous traversâmes le jardin en direction du grand portail. Il y avait deux gardes à chaque portail. Après avoir frappé, il faudra éliminer les deux gardes et courir sans nous arrêter.

 -J'espère que vous courez vite. Je leur dis, ne quittant pas la porte des yeux.

-Pas vraiment, mais quand j'ai le feu au cul, je sais être rapide. Me répond Barek.

-C'était quand la dernière fois que tu as eu le feu au cul vieux crouton ? Lui demande Vikem.

-Ferme là sale gosse. Rétorque son frère.

-Nous devons y aller, sinon nous n'aurons pas d'autre occasion. Grogne Jaël.

-Non effectivement. J'entends derrière nous.

Nous nous retournâmes. Les gardes de Gauderic nous encerclent, leurs armes pointées sur nous. Les mains en l'air, nous n'avions pas d'autre choix que de nous rendre.

-Gauderic sera très heureux de vous revoir. Raille l'un des gardes.

Il allait nous tuer. 

Amour FuturOù les histoires vivent. Découvrez maintenant