Amour Futur

Ma femme

Jaël

-Elle est pas mal ta femme, mais pas aussi belle que moi. C'est moi que tu aurais dû épouser.

Adélie m'avait alpagué alors que j'étais en train de pisser tranquillement les litres de bière que j'avais ingérés. Cette sangsue ne me lâchait plus depuis le début de la semaine. Depuis qu'elle savait que j'allais me marier. Elle s'était accrochée à moi en tentant de me faire briser ma promesse envers ma nouvelle femme.

Je n'avais eu qu'une seule femme dans ma vie et tout aujourd'hui me faisait penser à elle. Léna. Notre mariage, notre nuit de noce. Nous avions vécu les plus belles années de notre vie. Six ans de bonheur, jusqu'à ce que je la perde définitivement. Nous n'avions jamais eu d'enfants, malgré tout nos efforts. Nous ne savions pas si ça venait de Léna ou de moi. Aujourd'hui, j'espérais que ça venait de moi.

Mila, cette femme était insupportable et pourtant... Quand je l'ai vu la première fois, un courant électrique m'avait traversé l'échine, ce même courant, c'était reproduit quand nous nous étions embrassés devant l'autel. J'ignorais ce que cela signifiait et je ne voulais pas le savoir. Je préférais l'ignorer et peut-être qu'elle se lasserait et demanderait le divorce.

-Elle ne te mérite pas Jaël, moi si.

-Adélie, laisses moi pisser.

Adélie était ma maîtresse depuis quelques mois déjà. Elle n'avait que 19 ans, mais était belle à tomber. Ce n'était pas une affaire, mais elle était un vide couille idéale. C'était une esclave qui se complaisait à servir les hommes du village. Jusqu'à ce que l'idée du mariage avec moi la titille depuis l'arrivée de Mila. Quand Adélie a appris nos fiançailles, elle était devenue collante et exécrable.

-Jaël, s'il te plaît, promets-moi de ne pas me laisser tomber !

-Tu as le comble du choix Adélie, je ne suis plus libre désormais. Maintenant barre-toi et laisse-moi pisser.

-Et si je tue ta femme ? Peut-être...

Je ne la laisse pas finir sa phrase. Je l'attrape violemment par la gorge et la colle contre le mur. Elle gémit et s'agrippe à mon poignet en tentant de se dégager.

-Si jamais tu lèves ne serait-ce qu'un doigt sur ma femme, je te tuerais. Un accident de chasse est vite arrivé. Tu n'es rien Adélie, personne ne pleurera ta mort.

Un bruit à ma gauche attire notre attention. Mila nous regardait la bouche grande ouverte. Puis, elle s'excuse avant de s'enfuir en courant. Je lâche Adélie qui riait de la situation.

-On dirait que je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit, tu le fais très bien tout seul !

-Dégages d'ici !

Elle me lance un baiser avant de disparaître dans la nuit. Je jure en frappant du poing le mur de la maison.

Je jure, car je me suis fait mal. Quel con sérieux.

Mila devait s'imaginer le pire. Ce n'était peut-être pas si mal, je ne voulais pas m'attacher à elle et je ne voulais pas qu'elle s'attache à moi. Mais jamais je ne la trahirais, j'avais juré devant les Dieux.

Je vide enfin ma vessie et rejoins la fête. Je vois au loin Mila vomir ses tripes, soutenue par son amie. Paula, je crois ? Puis Kendhal annonce la nuit de noce. C'était l'heure fatidique. Dona, Flora et Paula emmenèrent Mila jusqu'à chez moi. Je ne sais pas si j'étais prêt à revivre avec une femme autre que Léna. Je n'avais pas pu me résoudre à lui donner notre chambre. Alors Vikëm avait déposé sa malle dans la chambre qui était réservée aux invités.

Maintenant, elle m'attendait. Je ne pouvais pas y aller, c'était au-dessus de mes forces. Non pas qu'elle était indésirable, bien au contraire ! Elle était renversante et c'est bien cela qui m'effrayait. J'avais le sentiment de trahir Léna. C'était une excuse de merde, car je n'avais hésité à sauter des esclaves après sa mort. Alors, je m'assois à table et reprend de la bière avec mes amis qui ne posèrent aucune questions.

J'attendis que tout le village soit endormi pour rentrer chez moi. J'allais surement m'attirer les foudres de Mila, mais j'étais trop fatigué pour subir ça. En ce moment, elle était surement en train de dormir comme une masse après la quantité de bière qu'elle avait ingurgité.

J'entre sans faire de bruit. Le feu brûlait encore dans l'âtre, diffusant une douce chaleur. Mila n'était pas dans le salon. Je m'approche de la chambre des invités en constatant qu'elle n'avait pas fermé le rideau. Je commençais à regretter mes actes, elle m'avait surement attendue toute la nuit. Mais je ne pouvais pas lui donner ce qu'elle attendait.

Je regarde à l'intérieur, Mila dormait à point fermé. Elle avait repoussé la couverture à ses pieds à cause de la chaleur du feu. Sa robe fine dévoilait ses courbes voluptueuses et remontait jusqu'à la naissance de ses fesses. Ses cheveux bruns ondulaient sur le matelas derrière elle comme un rideau soyeux. Cette vision me donna le vertige, elle était incroyablement belle.

Je sursaute quand elle gémit en s'étirant comme une chatte. Je pouvais deviner la courbe de ses seins à travers sa robe qui était transparente. Puis, elle se tourne de l'autre côté sans se réveiller. Poussé par un désir naissant, j'entre dans la chambre et m'approche du lit. Ma main balaye la peau de sa cuisse qui était incroyablement douce et remonte jusqu'à la naissance de ses fesses. Peut-être devrais-je m'installer à ses côtés et faire ce qu'un mari est censé faire lors de la nuit de noce ?

-Mon Colonel, vous ne pouvez pas faire ça.

Je recule, surpris.

-Ils sont tous morts, mon Colonel.

Elle parlait dans son sommeil et commençait furieusement à s'agiter. Ne sachant que faire, je pars de la chambre au cas où elle se réveillerait. Je ne voulais pas qu'elle se demande ce que je faisais debout à côté de son lit.

Je l'entends se réveiller en sursaut quand je ferme le rideau de ma chambre.

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Coucou!!!! Point de vue et peut-être le seul de Jaël. Je n'ai pas encore décidé.

En tout cas on comprend mieux certaines choses et on lui en veux moins à ce petit monsieur!

J'espère que ce petit chapitre vous a plu en tout cas! Je vous retrouve demain pour le prochain chapitre!

Gros bisous! Lilie <3