Chapitre 13

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Cette semaine, je n'ai pas beaucoup vu Seth qui a été très pris par son travail. Je l'ai vu peu et à chaque fois qu'on sortait, il me raccompagnait chez moi. Je suis reconnaissante qu'il soit si prévenant, mais j'avoue que j'aimerais bien qu'il le soit un tout petit peu moins. Nous sommes en train de marcher après avoir dîné dans un restaurant et la question d'aller plus loin me trotte dans la tête. Nous mangeons une gaufre et ma bouche parle avant que je ne l'y aie autorisé.

— Pourquoi on n'a toujours pas couché ensemble, Wes ?

Il s'étouffe avec sa gaufre. Il reprend son souffle, tandis que je lui tapote le dos. Sa tête se retourne vers moi et il me regarde, hilare.

— Et je suis celui qui ne sait pas communiquer avec les autres ? se moque-t-il.

Je lui tape le bras, un peu vexée, et nous reprenons notre route. Voyant qu'il ne me répond pas. Je lui repose la question. Non, parce que dans mon genre, je suis plutôt têtue.

Il éclate de rire avant de me prendre dans ses bras.

— Mon dieu, tu sais choisir l'endroit et le moment toi. Crois-moi, j'en ai vraiment très envie.

— Alors pourquoi tu me ramènes toujours très sagement chez moi ?

Ma voix est étouffée par ses bras qui me serrent fort.

— Pour être honnête, je pensais que c'est ce que tu voulais.

Je ris, gênée. On fait la prude maintenant ?

— Tu sais quoi ? Tu vas y passer ! s'exclame-t-il en s'écartant de moi.

J'éclate de rire franchement, mais m'arrête quand ses yeux deviennent plus sérieux. Ses doigts viennent nettoyer le sucre qui s'est collé au coin de mes lèvres. Sa douceur me percute et là, tout de suite, je voudrais lui dire que je suis à un cheveu d'être amoureuse de lui. Un cheveu ? Sérieusement... Ses yeux se perdent dans les miens.

— Samedi soir, j'ai un repas d'affaires, me dit-il en me caressant la joue tendrement. Je passe te prendre après et ensuite on passe le week-end enfermé dans ma chambre.

— Quand même pas enfermés, dis-je en roulant des yeux.

— Bien sûr que si. Je n'ai pas poussé, pour te laisser du répit. Mais une fois qu'on sera lancé, je ne pourrai plus m'arrêter.

Son regard se fait brillant et descend sur mes lèvres. Les siennes s'en approchent et m'embrassent avec gourmandise. Sa main dans mes cheveux me fait frissonner et celle posée au creux de mes reins me rapproche un peu plus de lui. Je sens le goût du sucre encore collé à ses lèvres, il se mélange à son odeur épicée. Le tout est enivrant. Il suçote ma lèvre et la mordille avant de s'éloigner. Mes yeux s'ouvrent et je m'accroche à lui car mes jambes se ramollissent en voyant l'intensité de son regard.

— Un petit avant-goût de ce que je pourrai faire avec ma bouche, me provoque-t-il en me faisant un clin d'œil.

Je pouffe comme une adolescente et nous reprenons notre marche. Son bras repose sur mon épaule et le mien s'accroche à sa hanche. Je relève la tête et souris en le voyant s'attaquer au sucre incrusté sur ses doigts, les sourcils froncés.

Nous sommes vendredi et je suis dans la salle d'attente pour mon rendez-vous avec mon kiné. L'anxiété me tord l'estomac. Depuis que les crampes ont commencé, j'angoisse tellement que j'en suis arrivée à me ronger les ongles jusqu'au sang. Penser à ce que le kiné pourrait trouver me terrifie. J'attends impatiemment que mon tour vienne. Ma jambe tape nerveusement sur le pied de ma chaise.

— Maxime ! me salue Jérôme en ouvrant la porte de son bureau.

Je me redresse rapidement et le gratifie d'un grand sourire. Jérôme est mon kiné depuis que je suis toute petite. À ma première entorse, c'est lui qui m'a suivie et encouragée. Grâce à lui, je ne me suis pas laissée abattre, j'ai su me montrer patiente dans ma rééducation. Dès lors, il a été le seul à me suivre. Son côté grand frère a toujours été rassurant pour moi.

Plutôt mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant