Chronique de Jihene : c'était le destin (tome 2)

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Yemma : Jihene ?

Moi : oui ?

Yemma : t'es choquée toi aussi ?

Si seulement tu savais maman..

Moi : euh non..pourquoi t'es choquée toi ?

Yemma : bah parce qu'on connaît Lydia hein, elle à toujours dit elle même que ce n'était pas le genre de fille à vouloir se marier jeune. Mais c'est bien si elle a décidé de se prendre en main, c'est devenu une fille bien MashAllah

Moi : oui c'est bien pour elle...et du coup c'est programmé là ?

Yemma : elle m'a dit qu'ils allaient bientôt faire la khotba, ils vont fixer la date là. Et on est invité

Moi : on est invité ?? Je pensais qu'elle allait faire que avec sa famille proche

Yemma : elle veut faire ça en petit comité mais apparemment c'est important pour Lydia que ses cousines soient là. Ensuite pour le hlel il y aura un peu plus de monde sûrement.

On se demande pas pourquoi c'est « important » pour elle qu'on soit là hein...ou plutôt que JE sois là.

Moi : mmh d'accord..bah c'est bien on ira

Yemma : t'as pas l'air bien toi. Qu'est ce qu'il y a ?

Moi : rien maman tkt pas, je suis juste fatiguée

Yemma : tu me prend pour une hmara ? T'étais bien depuis tout à l'heure et maintenant qu'on parle de Lydia t'es devenue bizarre. Dis moi ce qui ne va pas benthi

Moi : c'est rien..je suis juste un peu étonné qu'elle nous invite c'est tout

Yemma : mais elle a dit que vous étiez repartie sur de bonnes bases

Moi : tu sais maman des fois il ne faut pas croire tout ce que les gens disent. Mais mehlish, je n'ai rien contre elle. On va aller à sa khotba et j'espère pour elle que ça se passera bien InshAllah

Yemma : InshAllah.. ses parents sont très fiers d'elle, elle a beaucoup changé apparemment. En plus sa mère m'a raconté qu'elle l'avait vu et apparemment c'est un beau garçon qui est très bien élevé.

Bah ouais tu m'étonnes

Moi : c'est bien elle a trouvé la perle rare alors

Yemma : oui apparemment. Ils sont jeunes mais si ils s'aiment autant que Lydia le prétend alors ça devrait bien se passer. Allez benthi vient m'aider à poser la table haichek

Moi : oui maman

Je suis partie l'aider mais j'étais dans mes pensées. Je n'avais aucune nouvelles de Riyad depuis la veille et là j'apprends que son mariage se concrétise. Reste à savoir si il est au courant mais bon, je pense qu'il doit sûrement l'être.

Vers minuit j'étais dans ma chambre sur mon portable alors que tout le monde dormais. Je pensais avoir au moins un message de Riyad mais non rien du tout.

J'ai préféré arrêter de me casser la tête et plutôt aller dormir. J'aurais sûrement des nouvelles plus tard.

Le lendemain :

Il est environ 11h et je suis seule chez moi. Je voulais consacrer ma matinée à mes révisons mais je ne savais pas encore que j'allais recevoir une visite inattendue.

J'étais dans ma chambre quand ça a sonné à la porte. Je n'attendais personne alors ça m'a semblé très bizarre, en plus de ça je m'inquiétais par rapport à ce que m'avait dit Amine la veille.

Je me suis levée et j'ai regardé par le petit trou de la porte.

C'était Lydia.

Je lui ai ouvert la porte mais je savais que j'allais passer un mauvais moment mdr

Moi : selem

Lydia : selem. Je peux entrer ?

Moi : oui vas y si tu veux

Elle est donc entrée et je l'ai dirigée vers le salon.

Lydia : ne tkt pas, je ne vais pas te déranger très longtemps. Je voulais juste savoir si t'étais au courant pour ma khotba

Moi : oui je suis au courant. Si c'était juste pour ça alors pourquoi t'es venue jusqu'ici ?

Lydia : est ce que tu vas venir ?

Moi : oui pourquoi ?

Lydia : bah tu vois je trouve ça admirable de ta part d'assister à ça et je suis honnête quand je te dis ça. C'est vrai que ça ne doit pas être facile pour toi

Moi : euh oui mais bon, je n'ai pas trop le choix que d'accepter. C'est votre vie, pas la mienne.

Lydia : c'est bien que tu le prennes comme ça. Mais en fait je voulais te dire que j'étais revenue sur ma proposition concernant ton invitation

Moi : comment ça ?

Lydia : bah tu vois je ne sais pas trop comment expliquer ça à ta mère mais bon, toi tu vas comprendre et ce sera à toi de trouver un moyen..

Moi : viens en au fait Lydia

Lydia : au début je voulais que tu viennes, et pour être honnête c'est pas parce que je t'apprécie hein. Sauf que j'ai réfléchis et je trouve ça un peu...délicat, surtout pour Riyad. Alors je voulais savoir si tu pouvais ne pas venir en fin de compte...ni là ni au mariage pendant que t'y es.

Oula

Je viens de me faire jeter on est d'accord ?

Moi : donc en gros tout le monde est invité sauf moi ?

Lydia : exactement. Après c'est aussi un peu pour toi hein, je n'aimerais pas te faire de la peine tu comprend ? J'avoue que ça me gênerait de te voir alors que je me mari avec le gars qui t'as aimé. Alors stp fais l'effort de rester chez toi, ça m'arrangerait.

Moi : tu sais au début je n'avais vraiment aucune envie de venir. Mais la manière dont tu me parles me pousse bien à faire le contraire. Même si le respect n'a jamais fait partie de ton éducation, je pensais que t'allais garder un certain tact en vue de la situation..mais apparemment non. Alors Lydia ne tkt pas pour moi, je n'ai pas besoin de ta pitié. Je serais là à ton mariage

Lydia : alors ça ne te gêneras pas que toute la famille saches que tu fréquentais Riyad pendant un long moment ?

Moi : t'insinues quoi là ?

Lydia : bah c'est simple. Si tu viens, je balance tout. Et grâce à Dénia je suis au courant de tous les petits détails de votre histoire. Ça m'a bien servit d'être proche d'elle pendant un moment mdrr. Alors stp Jihene, ne prend pas de risques bêtement, tu ne vas pas gâcher ta réputation quand même.

Moi : c'est du chantage ?

Lydia : peut être. Accepte le fait que Riyad et toi c'est définitivement terminé. Y'en a pleins des garçons alors évites de fréquenter mon futur mari stp

Moi : est ce qu'il est au courant de ce mariage au moins ?

Lydia : bien sûr. Sinon pourquoi on aurait fixé la date d'une khotba ? Désolée de te dire ça mais il a joué avec toi une dernière fois avant de partir. T'aurais dû te méfier, c'est dommage. Allez moi je vais y aller, faut que je commence les premiers préparatifs avec ma mère.

Moi : tu connais le chemin de la sortie

Lydia : toujours aussi aimable à ce que je vois

Moi : autant que toi

Elle est partit et moi je suis restée là, planté comme une conne limite avec les larmes aux yeux.