Chronique de Jihene : c'était le destin (tome 2)

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Lydia : pourquoi ils sont autant en retard ?

Khalti Marwa : je ne sais pas benthi. Je vais appeler sa mère.

Elle est partit dans la chambre pour téléphoner à la mère de Riyad.

Les gens commençaient sérieusement à s'impatienter, surtout le père de Lydia. Selon lui ça faisait vraiment une mauvaise impression.

La mère de Lydia est revenue quelques minutes plus tard.

Lydia : alors ?

Khalti Marwa : eh bien sa mère me dit qu'ils sont en bas puisqu'ils devaient retrouver Riyad ici. Mais il n'est toujours pas arrivé.

Là dans ma tête ça commençait à cogiter. Riyad n'avait sûrement pas dit à sa mère qu'il était sous médicaments et il a donc prit la route quand même. Et si il lui était arrivé quelque chose ?

Lydia : attendez je vais l'appeler

Elle l'a appelé trois fois mais il n'a jamais décroché. Là le stresse commençait sérieusement à monter pour tout le monde.

On a dit à la famille de Riyad de monter quand même. Sa mère était en stresse, ce qui se comprenait.

Mère de Riyad : vous n'avez aucune nouvelle de mon fils ??

Khalti Marwa : non aucune. Il ne répond même pas à Lydia.

Mère de Riyad : j'en peux plus de lui, je vous promet je suis fatiguée de cet enfant. Il passe son temps à disparaître et moi ça me fait peur

Khalti Marwa : ne vous inquiétez pas, on va finir par le joindre. Venez vous asseoir

Lorsqu'elle est venue s'asseoir, je me suis éclipsée dans le couloir. J'avais peur qu'elle me reconnaisse, puisque je l'avais vu à l'hôpital quand Riyad s'était fait poignardé.

Sauf qu'en me levant, mon regard a croisé le sien, et elle avait fait une tête bizarre, comme si elle réfléchissait.

J'étais dans le couloir et elle est venue me voir. Je ne m'y attendais pas du tout alors comme une hmara j'ai sursauté

Moi : selem

Mère de Riyad : selem. Dis moi, ton visage me rappelle vaguement celui de quelqu'un. Après peut être que je me trompe, mais tu ne t'appelles pas Jihene par hasard ?

Moi : si, c'est moi

Mère de Riyad : je me disais bien que je t'avais reconnu. Je t'avais vu à l'hôpital quand mon fils avait encore fait des bêtises ce hmar

Moi : mdr oui c'était ce jour là

Mère de Riyad : et tu es de la famille de Lydia ??

Moi : oui, je suis sa cousine

Mère de Riyad : ah bon ? Mais Riyad ne m'avait rien dit. En plus quand j'ai su qu'il allait se marier je pensais que c'était toi la fille, alors j'étais contente. J'apprécie aussi Lydia mais c'est vrai que toi je t'ai tout de suite aimé benthi

Moi : merci beaucoup c'est gentil...en fait avec Riyad on était proche mais ça ne s'est jamais vraiment concrétisé alors..comme c'était compliqué on a préféré passer à autre chose

Mère de Riyad : mmh d'accord si tu le dis. Mais maintenant je comprend mieux

Moi : vous comprenez mieux quoi ?

Mère de Riyad : pourquoi Riyad n'était pas très heureux de ce mariage. Devant moi il disait que oui mais en réalité je voyais que ce n'était pas du tout le cas. Et maintenant je sais pourquoi. Et je devine aussi pourquoi il n'est pas là actuellement

Moi : je ne sais pas vraiment..Riyad était vraiment déterminé pour ce mariage et c'était pour vous surtout. Pour vous rendre fière et je le comprend

Mère de Riyad : tu sais mon fils a du mal à comprendre que ce n'est pas en sacrifiant sa vie que je serais fière de lui. Je lui répète sans cesse mais il ne veut rien entendre, il est autant borné que son père ne l'était Allah y Rahmo...je l'aime énormément mon fils mais des fois il ne réfléchis pas correctement, faut dire la vérité...tu sais où il est toi ?

Moi : non pas du tout désolée

Mère de Riyad : d'accord..mais si tu as des nouvelles benthi tiens moi au courant stp

Moi : oui bien sûr

Mère de Riyad : merci beaucoup

Elle est retournée au salon et moi je suis restée un moment à réfléchir. Je ne voulais pas lui dire pour le traitement de Riyad, déjà qu'elle stressait je ne voulais pas rajouter une couche.

Je ne savais pas si c'était bien ou non ce que je faisais mais je ne voulais pas lui faire du mal à cette femme. Elle est tellement gentille, douce et compréhensive que je n'osais rien lui dire. Elle était comme un petit bijou qu'on avait peur d'abimer.

J'ai pris mon portable et j'ai appelé Riyad. Une fois, deux fois, trois fois...rien du tout.

Au bout du cinquième appel que j'ai fais, j'ai lâché l'affaire. J'ai rejoins le salon et je suis retournée à ma place.

Tout le monde parlait, s'impatientait. La khotba n'était même plus considérée comme telle puisque tout le monde s'inquiétait pour Riyad.

Personne ne comprenait pourquoi il n'était pas là alors qu'il avait prit la route en même temps que sa famille. Ça partait en débat sur les potentielles choses qui auraient pu arriver à Riyad, et je voyais que ça inquiétais de plus en plus sa mère.

Au bout d'un moment j'avais juste envie de leurs dire d'arrêter d'imaginer le pire, mais je me suis souvenue que moi aussi j'imaginais le pire en fait. J'étais la seule à savoir qu'il prenait des médicaments et qu'il n'avait pas le droit de conduire pour éviter les accidents.

Ils parlaient tous et moi je ne disais rien. Je me contentais d'être dans mes pensées et d'essayer de chasser les idées négatives de ma tête.

Ça faisait maintenant un peu plus d'une heure qu'on avait aucune nouvelle de Riyad. Son portable était allumé puisque ça sonnait, mais aucune réponse. Il ne répondait à personne mais reste à savoir si c'était volontaire ou si il ne pouvait pas répondre pour n'importe quelle raison.

Le truc qui me dégoûtait le plus c'était que tout le monde s'inquiétait pour lui sauf Lydia. La seule chose qui la préoccupait c'était son mariage. Elle commençait déjà à parler pour décaler la khotba etc. On voit vraiment qu'elle a le sens des priorités hein

Ça faisait maintenant deux heures et toujours aucune nouvelle. Lydia n'arrêtait pas de l'appeler mais aucune réponse. Certaines personnes ont même commencé à partir.

Au moment où elle l'appelait pour la énième fois j'ai reçu un message :

* Riyad : sah t'as vraiment cru que j'allais venir ? *