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Moi : non non maman, je peux pas faire un choix comme ça. C'est impossible

Yemma : je sais bien benthi mais c'est ce qu'il risque d'arriver au bout d'un moment..mais ne tkt pas je suis là et je vais tout faire pour arranger les choses d'accord ? Ne te prend pas la tête, vas te reposer.

Moi : saha....mais j'espère vraiment que ça va s'arranger parce que je suis incapable de faire un choix comme ça

Yemma : je comprend..ça ira InshAllah

Je suis partie dans ma chambre et je me suis allongée sur mon lit en fixant le plafond. Je n'en revenait pas de ce qu'il se passait. Avec un simple mensonge Lydia avait réussi à retourner la moitié de ma famille contre moi.

Comment je pouvais réussir à faire un choix comme ça ? Je ne voulais pas créer des problèmes dans ma famille, mais je ne voulais pas non plus perdre Riyad. C'était très certainement le pire dilemme que j'ai rencontré dans ma vie.

Mais ce n'est pas moi qui ai fais le dernier choix...



Deux jours plus tard :

Aujourd'hui je ne travaillais pas et honnêtement j'avais envie de rien faire. Je me prenais tellement la tête avec tous ces problèmes que je n'avais plus aucune motivation.

Alors je me suis habillée vite fait et je suis sortie marcher dans la cité. On était en début d'après midi alors il y avait un peu de monde dehors.

J'ai marché un moment et j'ai vu Lydia sortir de son bâtiment. J'ai pas calculé, je n'avais aucune envie de parler avec elle, mais bon elle n'était pas de cet avis apparemment.

Dès qu'elle m'a vu, elle s'est tout de suite dirigée vers moi, toute souriante.

Lydia : selem ça va ?

Moi : selem...pourquoi tu fais semblant ?

Lydia : semblant de quoi ? J'ai le droit de venir te dire bonjour non ?

Moi : c'est bon tu m'as dis bonjour, je peux y aller maintenant

Lydia : orh c'est bon tu ne vas pas rester énervée à vie juste pour ça

Moi : « juste » pour ça ?

Lydia : je me suis défendue, t'aurais fais pareil à ma place

Moi : tu t'es défendue en inventant des choses sur moi ?

Lydia : ce ne sont pas des mensonges, tu parlais à Riyad non ?

Moi : oui et pour ça je t'ai déjà dis que j'étais désolée. Je suis consciente que ce que j'ai fais est mal et je n'ai aucune excuse valable. Mais à aucun moment j'ai poussé Riyad à te lâcher, j'ai essayé d'accepter votre relation même si c'était dur pour moi. Pour ta khotba, quand je suis venue te parler j'étais sincère et je ne savais pas qu'il comptait te planter. Malgré ça je m'excuse d'avoir gardé contact avec lui pendant qu'il était avec toi, mais tu ne crois pas que le mot « tromperie » est un peu dur ?

Lydia : non, le mot convient très bien. Bah ouais qu'est ce qui me prouve que vous n'avez jamais rien fait ? C'est bien beau de se prétendre amis, mais c'est sûrement allé beaucoup plus loin que ça, je ne suis pas conne quand même

Moi : attend t'es sérieuse là ? Lydia tu me connais très bien, tu sais que je ne suis pas comme ça

Lydia : sah je m'en fou. Mais si tu crois que je vais me gêner de raconter tout ce que je veux tu te trompe hein. Je vous avais prévenu de toute façon. Je vais vous pourrir, surtout toi

Moi : je comprend que tu sois énervée mais ne vas pas mentir parce que ça risque d'aller très loin Lydia

Lydia : t'as des preuves que je mens ? Si demain je raconte ça tu crois qu'ils vont croire qui ? La meuf qui a récupéré l'ex de sa cousine ou la miskina qui s'est faite planté le jour de sa khotba ? Mdrr Jihene t'es coincée c'est fini

Moi : sah pourquoi t'as la haine comme ça ? Riyad tu l'aimais autant que ça ? C'est une vraie question alors répond honnêtement

Lydia : ça n'a rien à voir avec Riyad. Je ne t'aime pas, j'ai le droit non ?

Moi : alors juste parce que tu ne m'aimes pas ça te donne le droit de mentir sur moi et de me créer une réputation dans ma propre famille ?

Lydia : honnêtement qu'est-ce qui m'en empêche ? Je n'ai aucune peine pour toi

Moi : je t'ai pas demandé d'avoir de la peine mais juste d'être quelqu'un d'honnête. Je n'ai jamais compris qu'est ce qui te poussais à être comme ça mais mehlish. Tu sais Lydia, tu ne pourras pas passer toute ta vie à descendre les gens, au bout d'un moment ça se retournera contre toi

Lydia : ne tkt pas pour moi, ça ira. Mais tu sais Jihene, je me suis juré que je ferais tout mon possible pour te faire payer et crois moi, Riyad et toi vous ne finirez jamais ensemble.

Moi : Lydia je n'ai plus envie de me battre avec toi sah..alors vas cracher ton venin ailleurs et laisses moi tranquille haichek

Elle est partit et moi j'ai continué mon chemin jusqu'à m'asseoir sur mon banc de la dernière fois. Et je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à avoir les larmes aux yeux. Je pense que c'était juste les nerfs qui lâchaient parce que j'étais vraiment à bout mentalement, ça commençait sérieusement à me soûler.

Quelques secondes après que je me sois assise y'a Riyad qui est venu vers moi.

Riyad : wsh tu fou quoi ici encore ? Attend tu pleures ?

Moi : non non c'est bon

Riyad : arrêtes ça se voit t'as les larmes aux yeux, me prend pas pour un hmar. Vas-y dis moi y'a quoi

Moi : rien je suis fatiguée c'est tout

Riyad : allez viens marcher avec moi et tu vas me raconter parce que t'es même pas un peu crédible là

Il m'a tendu sa main pour que je me lève du banc et après deux secondes d'hésitation je l'ai prise.

Je me suis levée et je marchais tranquillement avec lui en le tenant par le bras.

Riyad : pourquoi t'es calme comme ça ? Vas-y tu sais très bien que tu peux tout me dire wsh

Moi : c'est juste que je suis à bout de nerfs en fait..sah Lydia elle est en train de foutre ma vie en l'air petit à petit

Riyad : mais non arrêtes de dire des conneries, elle est pas folle à ce point là

Moi : elle voudra jamais me lâcher Riyad..cette fille quand elle veut quelque chose elle l'a toujours

Riyad : mais là concrètement c'est quoi qu'elle veut ?

Moi : que je me sépare de toi.

Chronique de Jihene : c'était le destin (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant