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L'après midi je suis partie au travail comme d'habitude. J'étais tellement dégoûtée de ma vie que je ne calculais pas grand chose. Je me contentais de faire mon travail sans rien dire et d'attendre que mon après-midi se termine.

Sauf que j'ai bien été réveillé par un client assez particulier. Bah oui c'était logique, il savait où me trouver.

Dès que je l'ai vu j'ai commencé à me sentir mal. Il s'est dirigé vers moi.

Mahir : t'imagines bien que je ne suis pas là pour acheter une paire de baskets.

Moi : je travaille alors bouges

Mahir : tkt pas je vais t'attendre. Tu vas regretter ce que t'as fais, crois moi. Regardes dans quel état je suis maintenant.

Il avait des points de suture au niveau de l'arcade et de la bouche. Il avait des hématomes au visage encore légèrement apparents et un bras dans une attelle. C'est vrai qu'il était assez mal au point.

Moi : j'en ai rien à foutre, t'as bien mérité tout ça après ce que t'as fais à Ilhem.

Mahir : mdrr Ilhem ? Et qu'est-ce qui prouve que c'est moi qu'il l'ai agressé ?

Moi : elle me l'a dit alors je la crois.

Mahir : et moi j'ai raconté à Amine que ce n'était pas moi et il me croit, et ce sera pareil pour tous les autres. Ta copine la salope personne va la croire puisque qu'elle n'a aucune preuve. C'est facile pour les autres de penser qu'elle ment puisque elle m'a toujours détesté. Alors belek elle a inventé ça juste pour me salir. Tu veux la vérité ? Ouais je l'ai agressé et je l'ai menacé. Et alors ? T'as des preuves ? Et ne me sors même pas les cameras de surveillance du magasin parce que je parle beaucoup trop doucement pour qu'on m'entende. C'est ma parole contre la votre Jihene. Et le gens me croiront moi. Mdrrr allez selem. On se retrouve au quartier après ton travail.

Et il est partit comme ça.

Il est con ce gars.

J'ai ressorti mon portable de ma poche et j'ai coupé l'enregistrement vocal.

Maintenant c'est ta parole contre la tienne sale merde.


Retour au quartier :

De retour au quartier, je me suis garée très proche de mon bâtiment et je suis tout de suite montée sans perdre de temps. Je me méfiais de la moindre personne que je croisais. C'était bizarre puisque Mahir m'avait dit qu'il allait venir me retrouver. En plus il n'y avait personne chez moi alors flemme de me faire attraper

Je suis montée sauf qu'une fois arrivée là haut j'ai reçu un appel.

Moi : allo ?

Riyad : t'es chez toi ?

Moi : je viens de rentrer là

Riyad : viens on sort

Moi : je sais pas..tu veux allez où ?

Riyad : comme tu veux. On peut juste aller marcher dans le quartier si tu veux pas partir loin

Moi : mmh..vas-y si tu veux

Riyad : pourquoi t'es bizarre comme ça ? Ça va ?

Moi : oui ça va tkt. Vas-y j'arrive.

J'ai raccroché et je suis directement redescendue le rejoindre. Il était déjà devant mon bâtiment.

Riyad : t'avais l'air bizarre au téléphone. T'as quoi wsh ?

Moi : ça va je te dis

Riyad : t'es au courant c'est ça ?

Moi : bah ça dépend si on pense à la même chose

Riyad : mmh...viens avec moi vite fait

On a commencé à marcher et au début c'était silencieux. C'est lui qui a fini par briser le silence.

Riyad : comment t'as su ?

Moi : c'est ma mère qui me l'a dit..et Lydia est venue me voir ce matin.

Riyad : et elle t'as dit quoi si ta mère t'en as déjà parlé ?

Moi : rien du tout

Riyad : dis moi

Moi : rien du tout je t'ai dis...et c'est pas ça le plus important là

Riyad : Jihene wAllah je suis désolé, je ne voulais pas que ça se passe comme ça

Moi : non mais c'est bon tkt, c'est pas de ta faute, c'est le mektoub c'est tout. Je n'ai juste pas compris pourquoi t'as changé d'avis aussi vite

Riyad : attend je vais t'expliquer

Moi : non c'est bon stp, j'ai pas très envie de savoir maintenant

Riyad : si si tu vas m'écouter. Lydia est partit voir ma mère et elle lui a tout dit. Je n'étais pas au courant, c'est ma mère qui m'a raconté. Je te jure Jihene ça fait très longtemps que je n'ai pas vu ma mère heureuse. Depuis que mon père est décédé Allah y Rahmo elle vit dans le mal chaque jour et quand je l'ai revu sourire ça m'a fait grave plaisir...alors je me suis dis que peut être si je faisais ça bah elle pourrait redevenir comme elle était avant.

Moi : je le comprend ça..ta mère a beaucoup souffert et le fait de voir son fils devenir un homme ça doit la rendre heureuse a un point inimaginable....le problème c'est que je ne me vois pas vivre comme ça Riyad. Et ça m'énerve d'avoir pu croire que toi et moi ça pouvait s'arranger. J'ai l'impression d'avoir fait que ça depuis que je te connais, c'était un cercle vicieux...sauf qu'aujourd'hui j'ai la preuve que j'ai gardé espoir pour rien. Mais bon c'est pas grave, au moins vous serez tous les deux heureux et ta mère aussi, c'est le principal.

Je commençais à avoir les larmes aux yeux c'était horrible comme sensation. J'avais littéralement le cœur brisé, encore une fois.

Riyad : tu pleures ?

Moi : non..

Riyad : Jihene stp pardonnes moi haichek

Moi : j'ai fais que ça depuis que je te connais Riyad. Mais même là je n'arrive pas à t'en vouloir...je peux m'en vouloir qu'à moi même d'être aussi naïve.

Riyad : je te jure que je fais ça à contre cœur, toi même tu le sais. Ça me rend fou de savoir que je vais me marier avec ta cousine

Moi : c'est pas grave...dans tous les cas c'était foutu alors bon. Vas-y je dois rentrer, selem.

Riyad : selem..

Je suis remontée chez moi et bien sûr j'ai pleuré comme une grosse merde, oui allez y moquez vous de moi mdr

Mais je m'étais vraiment pris un nouveau coup en pleine face, encore une fois. J'étais fatiguée, j'étais à bout de toutes ces histoires.

J'étais tellement démoralisé qu'après m'être douchée je suis directement partie me coucher sans manger. Autant profiter de la tranquillité de la nuit puisque le lendemain les problèmes referont surface.

Chronique de Jihene : c'était le destin (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant