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Moi : honnêtement je ne pense pas. En ce qui te concerne, je pense qu'il a compris et qu'il ne va rien te faire, ne tkt pas

Ilhem : pourquoi « en ce qui me concerne » ? Il s'en ai prit à toi ??

Moi : non non tkt..y'a juste eu quelques répercussions

Ilhem : expliques moi tout stp

Moi : t'es sûre ?

Ilhem : oui vas-y stp

Moi : bah tu vois Riyad, le garçon qui est venu à l'hôpital ?

Ilhem : oui ?

Moi : il est partit voir Mahir et il l'a assez bien amoché..sauf que Mahir est partit dire à ses shab, dont Amine, qu'il était innocent et ils sont venus chacun me parler et me menacer de retrouver Riyad. En gros voilà ce qui s'est passé, mais pour toi tkt c'est terminé

Ilhem : attend mais si il s'en prend à vous ce n'est pas terminé Jihene, t'es folle ou quoi ? C'est à cause de moi ça, je n'aurais pas dû vous mettre dans cette histoire

Moi : mais non ne dis pas ça, en plus ça finira par s'arranger tkt. Il ne fera rien

Ilhem : j'espère..et Amine du coup il pense que je mens ?

Moi : ouais..mais vas-y on s'en fou de lui, il n'est pas important. Toi tu as ta plainte et ils ne vont pas tarder à se charger de Mahir dans tous les cas

Ilhem : mais je n'ai aucune preuve qu'il m'a agressé. C'est ma parole contre la sienne. Je vais faire comment ?

Moi : j'ai une preuve moi

Ilhem : hein ??

Moi : Mahir est venu me voir au magasin et il m'a avoué ouvertement qu'il t'avais agressé et menacé

Ilhem : t'as un témoin ??

Moi : non mieux que ça. Je l'ai enregistré

Ilhem : SÉRIEUX ? Jihene je te jure tu me sauves la vie, heureusement que t'es là. Vraiment je ne sais pas comment te remercier, grâce à toi ça va être plus simple de faire coincer ce chien. Tu pourras m'envoyer l'enregistrement stp comme ça quand je serais convoqué au commissariat je leurs ferais écouter

Moi : oui oui vas-y, pas de problèmes. Ne tkt pas, tu peux revenir ici tranquille. Ne stresse pas en plus tu ne seras pas seule chez toi, il y aura tes parents.

Ilhem : oui c'est vrai t'as raison. Juste les premiers jours je ne pense pas que je sortirais beaucoup, déjà là je suis en arrêt maladie pour un bon moment alors je n'ai plus trop de raisons de sortir. J'ai trop mal aux côtes en plus

Moi : de toute façon si t'as besoin de quoi que ce soit tu m'appelles hein, surtout n'hésite pas d'accord ?

Ilhem : merci beaucoup Jihene vraiment

Moi : tkt c'est normal

Ilhem : je vais devoir te laisser, y'a ma mère qui m'appelle

Moi : oui vas-y tkt, selem

Ilhem : selem

On a raccroché et j'ai reporté mon attention sur ma série. En réalité je regardais sans vraiment regarder. Je pensais à toutes ces histoires qui étaient venues chambouler ma vie. J'avais qu'une envie c'était que tout ça s'arrête une bonne fois pour toute.

Entre le potentiel mariage de Lydia et Riyad, et ses histoires avec Mahir, je ne voyais pas le bout. Le pire c'est que je me sentais totalement impuissante face à tout ça. Pour l'histoire de Mahir normalement ça allait bientôt se régler, mais en ce qui concerne Riyad et Lydia bah je n'avais pas d'autre choix que d'accepter.

Le soir :

Il était environ 23h et j'étais dans le salon avec ma mère. On regardait la télé mais le bruit qu'il y avait dehors a attiré notre attention.

Yemma : khra c'est quoi ce bazar encore ? On peut jamais être tranquille ici

Moi : ça va se calmer tkt, ça doit juste être une embrouille. Y'en a tout le temps alors bon

Yemma : oui mais généralement ça fini très mal ces histoires. Tu sais y'a trois ans il y a une femme d'ici qui a perdu son fils Allah y Rahmo. Tout ça à cause de ces bêtises de quartier là.

Moi : Allah y Rahmo..malheureusement on y peut rien. Espérons qu'il n'y ai rien de grave.

Environ un quart d'heure plus tard on a entendu des coups de feu. Là ça a commencé à faire peur.

On est partit à la fenêtre et comme nous sommes seulement au quatrième étage et que la ruelle était légèrement éclairée, on pouvait voir ce qu'il se passait.

Il y avait un groupe de garçons, mais je ne les connaissais pas. Sauf qu'il y en a un que j'avais reconnu. Son gabarit assez imposant permettait de le distinguer facilement des autres.

C'était Mahir.

Là j'ai commencé à avoir la boule au ventre. J'ai pensé à un seul prénom quand je l'ai vu :

Riyad.

J'étais sûre que si Mahir était dans notre quartier c'était pour le voir.

Quand ma mère est retournée regarder la télé je suis rapidement allée dans ma chambre pour appeler Riyad...et il ne répondait pas.

J'ai appelé six fois en tout...et il n'a jamais décroché.

Je lui ai fais plusieurs messages....mais ils sont restés sans réponses.

J'étais en panique totale. Je suis retournée à la fenêtre et la bande à Mahir n'était plus là. J'ai commencé à me faire des scénarios toute seule dans ma tête, j'avais trop peur.

J'avais tellement peur que j'en suis quand même venu à appeler la personne que je déteste certainement le plus : Lydia.

Lydia : pourquoi tu m'appelles ?

Moi : je voulais savoir si t'avais des nouvelles de Riyad

Lydia : non pas du tout, mais je peux savoir pourquoi tu veux des nouvelles de mon mec ?

Moi : je sais que c'est déplacé de ma part mais là il y a des histoires en ce moment au quartier et je voulais savoir si il allait bien. Il ne répond pas du tout au téléphone

Lydia : bah je ne sais pas où il est. Faut pas croire qu'on est constamment collés ensemble hein. Il finira bien par réapparaître, faut pas être parano. Mais tu vois tu me fais penser à un truc là. Tu me feras le plaisir de bloquer son numéro et tous les contacts que t'as avec. T'en as plus besoin.

Moi : c'est vrai t'as raison, je n'en ai plus besoin alors je finirais par le faire. Mais pour l'instant ce n'est pas le sujet Lydia. Il y a eu des coups de feu dehors et c'est un mec qui est en embrouille avec Riyad, alors est ce que tu peux essayer de penser à autre chose que ta petite personne stp ?

Lydia : orh c'est bon tu connais Riyad non ? Je ne t'apprend rien, un coup il disparaît puis il réapparaît. Moi je ne m'inquiètes pas pour lui, il finira bien par revenir. Bref je te laisse, selem.

Et elle a raccroché. Je commence vraiment à perdre patience avec elle je vous jure.

J'ai essayé de rappeler Riyad encore une fois mais rien. J'ai attendu jusqu'à 3h du matin le temps d'avoir des nouvelles, mais rien du tout.

Au final je me suis endormie devant mon portable en espérant qu'il se mette à sonner.

Chronique de Jihene : c'était le destin (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant