15 février 2150 - Polis - Fin de journée - Point de Vue de John
J'aurais peut-être préféré découvrir la capitale des natifs dans une autre situation que celle-ci. Attaché sur une chaise, dans une pièce sombre illuminée uniquement par quelques bougies et avec pour seule compagnie un homme chauve et impulsif.. ce n'est pas ce dont j'avais rêvé.
Après deux jours de marches et sept jours de torture, je crois que je peux enfin dire que je suis un véritable cafard. Je ne suis pas prêt de mourir pour une chose aussi futile que cette pilule bleue à la con. Ces mecs qui m'ont trouvés dans la forêt avaient pour mission de m'apporter à un autre mec qui s'est présenté comme s'appelant Titus.
Depuis une semaine, il ne cesse de me sortir le même discours dès qu'il entre dans la pièce. A ce que j'ai pu comprendre, Clarke Griffin est à la capitale depuis pas mal de temps et ce Titus n'a pas l'air de l'aimer. Il ne cesse de me poser des questions sur elle, il veut tout savoir de la blonde et à l'air de penser que je la connais par cœur.
Dès que je me permets une réponse trop vague à son goût, il se munit d'un fouet et n'hésite pas une seule seconde pour me martyriser le corps avec. J'ai honte de ce que je suis devenu, j'ai l'impression de me retrouver dans ces cages de natifs quand j'ai été exilé de la navette il y a plusieurs mois maintenant.
- S'il vous plait, je vous jure que c'est vrai. Je supplie le vieux monsieur. Je ne sais rien de plus sur Clarke, je vous ai tout dit. Je ne sais rien sur elle.
- Laisse tomber Clarke. Me dit-il d'un coup. Parles moi de ça. Il me montre la fameuse pilule bleue dont j'avais presque oublié l'existence. Je sens que cet interrogatoire n'est pas prêt d'être terminé. Voyant que je mets du temps à parler, Titus arme son fouet et mes muscles ne tendent à cette vue.
- Non attendez écoutez moi d'accord ! Je supplie de nouveau. Attendez !
16 février 2150 - Polis - Nuit - Point de Vue de John
Je ne sais pas comment j'ai pu faire pour m'endormir, mais en me réveillant je me sens limite ressourcé. Comme si j'avais dormi dans un vrai lit alors que je suis toujours attaché à cette chaise en bois. Les liens me serrent tellement fort que je commence peu à peu à avoir les mains engourdies et quand j'essaie de les dégager, les liens me cisaillent la peau.
- Bon, tu as eu le temps de réfléchir. J'ai rêvé mieux comme réveil. Titus est de nouveau face à moi, avec son visage aussi froid qu'une pierre. Alors reprenons notre discussion et parlons de ça.
- J'ai déjà dit tout ce que je savais les dix premières fois que vous m'avez demandé.
- Ce que tu m'as dit n'a pas de sens ! Je veux savoir comment notre symbole le plus sacré à pu se retrouver dans les mains d'un homme du ciel.
- Votre symbole le plus sacré ? Ça vient d'une entreprise, c'est un logo ! Je l'ai fâché, Titus me prend le cou d'une main froide et rugueuse.
- C'est faux ! Il s'agit du symbole du commandant à qui j'ai dédié ma vie ! Alors, dis moi où tu l'as eu.
- Je vous répète que c'est Jaha qui me l'a donné.
- Celui que tu appelles le chancelier, Jaha.
- Oui, lui-même, et il m'a dit que c'était la clé de la cité des lumières et que quand je l'avalerai la femme en rouge viendrait pour m'y emmener.
- La fameuse femme qui n'est pas une femme. C'est vrai que dit comme ça, mon histoire ne tient pas debout. N'empêche que c'est la vérité et que moi-même je n'y ai pas cru.
- Ouais c'est ça. C'est un programme informatique, ça doit pas être évident à pigé pour vous si vous êtes du genre à aduler de la ferraille. Sans vouloir vous offenser, évidemment.
- Tu vas me parler encore de ce programme informatique qui a exterminé la planète.
- Moi je ne connais pas vraiment les détails, sur l'Arche ils nous avaient dit que c'était des différents entre les pays. De la géopolitique. Mais surprise surprise ! C'était pas ça.C'est comme ça que je me suis retrouvé à déblatéré tous mes cours dont je me souvenais à un homme chauve qui veut me tuer. Si un jour on m'avait dit que mes cours allaient réellement me servir à quelque chose dans ma vie, j'aurais hurlé de rire. Quelques détails m'ont échappé, certains me sont revenus parce qu'on en avait parlé avec Devon pendant nos cours de survie quand on était en prison.
C'est pas comme si on aimait suivre les cours de Monsieur Pike. Cet homme à toujours été une raclure avec nous, mais bizarrement il était aimé des autres adultes. Peut-être que l'âge rapproche les gens ?
Nous, Devon et moi, c'était nos places voisines qui nous a rapproché. Autant dire que sans ça, on ne se serait jamais adressé la parole. Mais au final on s'est découvert une passion commune, mettre en rogne Pike.
Septembre 2149 - Arche - Flashback - Point de Vue de John
Bientôt deux heures qu'on est assis sur ces chaises pliantes absolument pas confortables. J'ai rarement vu des chaises se réduisant autant et uniquement à leur fonction première. A mes côtés, Devon est complètement affalée sur sa table. Dans les rangs devant nous, certains luttent pour ne pas finir dans la même position qu'elle. Une main dans le vide, la tête tournée à l'opposé de Monsieur Pike, elle dort à poing fermé, la bouche grande ouverte. J'ai limite envie d'y mettre un de ces gâteaux infâmes qu'ils nous donnent aux déjeuners. Elle bave en plus, c'est dégueulasse.
- Mademoiselle Price ? Hurle Pike en fronçant les sourcils. La jeune femme sursaute et s'essuie la bouche ce qui lui vaut quelques rires moqueurs, dont le mien.
- Présente Monsieur.
- Nous ne sommes plus à faire l'appel, Devon.
- Alors pourquoi m'avez-vous appelez Monsieur ? Je souris malgré moi.
- Vous avez de la chance que je ne puisse pas vous mettre à la porte, tenez vous droite, ça va vous réveiller.
- Mangez des carottes, ça va vous rendre aimable. Marmonne Devon en se redressant.Je ricane doucement et me reconcentre sur le dossier de la chaise en face de moi. Je n'ai rien d'autre à faire de mieux que de compter le nombre de petits traits qu'il y a dessus. C'est sûr que sans cette fille, les cours seraient bien trop durs à supporter.
- Hé, t'as entendu ce qu'il se dit dans les couloirs ? Je fronce les sourcils en tournant ma tête vers Devon. Elle prend ça pour un non. Apparemment, il y aurait eu une station qui n'aurait jamais rejoint l'Arche.
- Genre elle a rejeté l'unité ?
- Un truc du genre. Mais le plus fou c'est qu'elle aurait genre, explosé !
- T'es sûr que tu ne l'a pas rêvé ça ?
- Non, je t'assure que c'est ce qu'il se dit ! Son entrain en me racontant ces rumeurs me fait sourire. Bon ça fait des années tout ça, donc c'est bizarre que ça ressorte maintenant, mais moi j'y crois.
- Bon ça suffit, Murphy, Price, dehors ! Nous interrompt Pike.
- Vous venez de dire que vous ne pouviez pas nous virer. Dis-je en haussant les sourcils.
- Je vous ferai ce cours en cellule.Je crois que c'était l'une des pires punitions qu'on ait pu avoir, même avant la prison. Et d'après ce que j'ai compris en fixant Devon du regard le lendemain, elle n'a pas du tout apprécié le moment non plus. Faut dire, avoir Pike, deux nouvelles heures, dans sa cellule pour parler forêt et autre truc qui n'existe plus... C'est pas la chose la plus folle qu'on puisse imaginé.
VOUS LISEZ
ᵗʰᵉ¹⁰⁰ 𝘼𝙧𝙩𝙞𝙛𝙞𝙘𝙞𝙖𝙡 » ᵀᵉʳᵐᶤᶰᵉ́ᵉ
FanfictionBOOK 3 ___ Trois mois sont passés, trois mois durant lesquels Devon a pu essayer de renouer avec ses amis, sa famille et sa paix intérieure. Mais comme une malédiction, la guerre n'est jamais loin derrière. ___ Un chapitre par semaine chaque mercred...