𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕

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" La mort n'est pas la pire chose de la vie.
Le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit. "
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𝗞𝗮𝘁𝘀𝘂𝗸𝗶 𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗮𝗶𝘁 𝘀𝗲𝘂𝗹 dans l'obscurité de la nuit, les rues désertes et silencieuses. Il avait quitté l'appartement des Kirishima de manière impulsive, ignorant les supplications d'Eijiro pour qu'il reste. Il avait claqué la porte dans un accès de colère, regrettant déjà son comportement.

Le trajet de retour avait été long et solitaire. Katsuki marchait en silence, perdu dans ses pensées. Il repensait à la dispute qu'il avait eue avec Eijiro, se demandant s'il avait eu raison de partir. Il se sentait seul et triste, regrettant d'avoir quitté son petit ami de manière abrupte. Il savait que son geste était ridicule et irrespectueux.

Il marcha pendant des kilomètres, passant devant des magasins fermés et des bâtiments déserts. La nuit était froide et sombre, mais Katsuki ne faisait pas attention à son environnement. Il était perdu dans ses pensées, le visage humide de larmes, se détestant pour son comportement impulsif. Sa tristesse était palpable, il se sentait comme un étranger dans sa propre peau.

Après une longue heure de marche, Katsuki arriva enfin à son domicile. Il fit une tentative maladroite pour ouvrir la porte, mais se rendit rapidement compte que ses parents n'étaient pas encore rentrés. Il sortit alors les clés de sa poche et s'empressa d'entrer dans la grande demeure de ses parents.

D'un pas lent et hésitant, Katsuki se dirigea vers sa chambre, le visage baigné de larmes. Il ressentait une chaleur oppressante tout en ayant froid, et ses joues d'ordinaire pâles étaient maintenant teintées d'un rose vif.

Les sanglots de Katsuki étaient incontrôlables, les événements de la soirée s'accumulant dans sa poitrine, écrasant tous les bons souvenirs qu'il avait de sa journée. Toutes les émotions qu'il avait gardées enfouies en lui pendant si longtemps cherchaient à s'exprimer, et il se haïssait pour cela. Les souvenirs de sa prise d'otage, de son enlèvement, de ses échecs, des remarques désobligeantes des autres, de la guerre - tout, absolument tout - lui revenait en mémoire, et il voulait que cela cesse. Pourquoi devait-il endurer cela ?

Yuei, l'école qui était censée être le lycée de ses rêves, l'établissement qui était censé l'aider à devenir le numéro un, allait être sa perte. Katsuki ne voulait pas mourir, pas du tout, mais il n'avait aucun contrôle sur lui-même ou sur son propre corps. Il se sentait mal, il ne s'était jamais senti aussi mal.

Bakugo se dirigea vers son bureau, sortit une seule et unique feuille à carreaux de son tiroir, puis, avec des gestes hésitants, il écrivit. Il n'écrivait pas pour s'adresser à ses enseignants, à ses amis ou à ses parents. Non, il écrivait à Eijiro Kirishima, le seul garçon qui l'avait fait se sentir vivant, le premier être humain qui lui avait fait découvrir ce sentiment amoureux. Il écrivait cette lettre pour son petit ami, le garçon dont il était amoureux, tandis que quelques larmes venaient s'écraser contre la feuille.

Pendant de longues minutes, Katsuki Bakugo s'attela à la tâche de retranscrire, par l'écriture, cette douleur qui le rongeait. Il coucha sur le papier ses sentiments les plus profonds, son amour pour Eijiro Kirishima, ainsi que la tristesse qui l'envahissait. Il s'excusa également, car il considérait que son petit ami méritait mieux que lui.

Eijiro était un être d'une grande douceur, un ange déchu qui avait eu le malheur de tomber amoureux de Katsuki. Le jeune homme se sentait égoïste, et cette pensée le détruisait peu à peu. Il ne souhaitait pas mourir, il voulait vivre, grandir, devenir le héros numéro un. Il rêvait de passer sa vie aux côtés de son bien-aimé, cependant il ne pouvait s'empêcher de se faire du mal.

Avec une lenteur calculée, il plia la feuille avec soin et la déposa sur son bureau de manière à ce qu'elle soit bien en vue. Il se dirigea ensuite vers la salle de bain personnelle de ses deux parents, guidé par une curiosité innocente. Il se sentait quelque peu ridicule, presque honteux, alors qu'il fouillait consciencieusement la boîte à pharmacie. Il aurait préféré rebrousser chemin, retourner dans sa chambre et se plonger dans la contemplation de la télévision, mais il était retenu par une force mystérieuse. Soudain, il trouva ce qu'il cherchait, les médicaments de sa mère.

Ces médicaments étaient à l'origine destinés à soulager l'anxiété de sa mère, mais elle avait cessé de les prendre depuis longtemps. Avec une naïveté touchante, il se mit à lire attentivement les informations figurant à l'arrière de la boîte, bien que la tâche s'avérait complexe. Ses yeux embués de larmes avaient du mal à déchiffrer les écritures en minuscules. Finalement, il décida de garder la boîte avec lui et retourna dans sa chambre.

Bakugo prit quelques gélules en quantité qu'il jugeait nécessaire, mais il tremblait tellement qu'il avait du mal à se tenir debout. Ses sanglots incontrôlables le forcèrent à s'installer sur son lit. Il avait mal à la tête, la tête qui tournait, il avait l'impression de ne plus pouvoir réfléchir correctement. Il saisit une vieille bouteille d'eau qui traînait sur sa commode depuis des lustres et avala avec difficulté toutes les gélules qu'il avait dans la paume de sa main. Il se détestait. Pourquoi faisait-il cela ? Il ne voulait pas mourir, bon sang.

Pourtant, il ne bougeait pas, à la place il s'était allongé sur son lit, tandis que ses sanglots commençaient à se calmer. Il ne voulait pas mourir, pourquoi ne réagissait-il pas ? Pourquoi n'arrivait-il pas à se lever pour se diriger jusqu'aux toilettes et vomir tout ce qu'il venait d'avaler ?

Il ferma les yeux, un sentiment paisible mais affreusement désagréable à supporter dans la poitrine. Puis, soudainement, il se rappela du jour où il avait conseillé à son meilleur ami d'aller se jeter du haut d'un toit. C'était ironique, n'est-ce pas ? C'était lui qui avait fini par se suicider. Le karma l'avait bien rattrapé.

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𝟵𝟵𝟱 𝗺𝗼𝘁𝘀

 ⋆⁺₊⋆𝟵𝟵𝟱 𝗺𝗼𝘁𝘀

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Sorrowful | 𝗞𝗥𝗕𝗞 ✍︎︎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant