Émilie -
J'ai trop chaud. Vraiment trop chaud. En ouvrant un œil fatigué, je comprend pourquoi. Allez savoir par quel miracle, Alexeï a réussit deux exploits en dormant. Le premier ? Il s'est glissé sous les draps. Le deuxième ? Il s'est transformé en pieuvre dans son sommeil et s'est enroulé autour de moi. C'est pourquoi j'ai aussi chaud. Il dégage une sacrée dose de chaleur lui, je l'avais oublié. Ou peut-être est-ce nouveau ? Toujours est-t-il que je suis partagée entre l'envie de rester là et celle de partir parce que j'étouffe un peu. Et qu'un besoin naturel se rappelle à moi. Dilemme, dilemme. Finalement, c'est la pression dans ma vessie qui se fait plus forte que mon désir d'être pressée entre les muscles durs et confortables du biker qui dort. Dommage. Parce que je suis obligée de le réveiller. Je souffle doucement et le secoue tant bien que mal. Il faut dire, on est en cuillère, et je ne peux pas vraiment bouger. Je fini par lui pincer le bras. Ce type dort comme un rocher qui coule. À l'aide sérieux ! Comme je n'arrive à rien et que ça commence à devenir urgent, je siffle Kirin. Ma chienne surgit dans la chambre comme un boulet de canon, à croire qu'elle n'attendait que ça. Elle saute sur le lit et nous grimpe dessus. Ou, plutôt, elle nous marche joyeusement dessus. Alexeï se réveille brusquement, un grognement dans la gorge et les yeux un peu écarquillés. Croyez le ou non, je crois que Kirin vient d'écraser ses noix, le pauvre. Ma boule de poils peut être si maladroite, parfois. Il cligne des yeux, perdu.
– Bonjour.
– Bonjour.
– Tu t'es glissé sous mes draps. Signalé-je.
– Oh. Désolé.
– Non. C'est ... j'ai aimé ça. Mais tu tiens chaud. Et tu m'empêchais de quitter mon pieu. Dis-je en me redressant pour chercher mon fauteuil du regard.
Pourquoi ce truc débile a t-il eu l'idée saugrenu de rouler loin du lit ? Je grogne à mon tour. Je veux faire pipi ! Aled ! Alexeï me fixe. J'hésite. Mais j'ai trop envie là.
– Tu me portes jusqu'aux toilettes s'il te plaît ? Demandé-je.
– Oh ! Oui, bien sûr.
Et hop, ni une ni deux, me voilà sur le trône. Joie. Kirin, serviable, m'apporte mon fauteuil. Il y a même une pile de linge propre dessus. Oh. Je souris et en profite pour m'habiller. Quand je sors de la salle de bain, Alexeï n'est plus là, remplacé par les jumeaux. Ils ont une sale tronche tous les deux.
– Alors ? Fait Adrien.
– Quoi ?
– Bah ... On est venu te voir. Devine qui on a trouvé dans ta chambre.
– Il a dormi là. Je lui ai demandé. Marmonné-je.
– Et donc ? Lâche Aurélien.
– Donc rien. On a dormi. Juste dormi.
– C'est ... Inattendu. Dit son jumeau.
– J'vois pas de quoi vous parlez.
– Je t'aurais cru plus aventureuse.
– On veut faire ça bien. Et il doit me parler d'un truc important, je crois.
– Ah, OK.
Dans une belle symbiose, ils haussent les épaules. On se rend ensuite dans le salon-cuisine. Pour trouver un joyeux bordel. Lyocha est aux fourneaux. Ses amis sont assis sur les canapés et se frappent avec des cousins comme des gosses de cinq ans. Je me racle la gorge.
– Vous m'en craquer un, vous me le racheter. Lancé-je.
Les trois gamins sursautent puis me fixent avec la tête de ceux prit la main dans la boîte à gâteaux. Je souris. Les cousins retrouvent leur place sur mon canapé. En cuisine, un rire délicieux résonne arrachant des regards surprit aux trois larrons. Alexeï éteint les plaques et pose ce qu'il a cuisiné sur la tables. Ce n'est rien d'extravagant, de l'omelette et du bacon grillé. Mais c'est bien. Sauf que, je pense, tous mes œufs y sont passé. Mon bacon aussi. Je comprend miens quand après que les jumeaux et moi nous soyons servit, les bikers se jettent sur la nourriture. Ils ravagent les poêles. Il ne reste pas une miette à la fin. Et bah dites donc. Ça mange beaucoup, un biker. J'en vois même un ou deux lorgner sur mon assiette le temps que je la finisse. Je secoue la tête amusée, avant de reporter mon attention sur Alexeï qui, lui, ne sourit pas du tout. Au contraire même, sa tête fait peur. Je déglutis.
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Evil Eater - T1 - Alexeï - Quand l'amour vainc la mort
RomanceLes âmes sœurs, vous y croyez ? Cette histoire qui dit que l'on a, quelque part, un morceau de notre âme qui vit dans la personne qui nous est destinée et que l'on possède un morceau d'elle ? Moi, j'y crois fermement. Car, quand j'avais six ans, je...