Mute -
Dès mon exposé terminé, Oblivion court pratiquement dans son antre faire les recherches nécessaires. Death envoi Music je ne sais où et lui même est partit peu après, me laissant seul avec Bunny l'alcoolo. On se regarde en silence. C'n'est pas comme si je pouvais produire un son, de toute façon. Le Road Captain soupire. Je hausse un sourcil. Il fini par abandonner lui aussi le navire, donc moi. Cool. Je décide d'aller trouver Evil et Stone. Eux auront sûrement une idée ou deux pour me venir en aide. La porte de leur chambre est fermée à double tours mais un grognement me répond quand je frappe. Par habitude et pour prévenir que c'est moi et pas un autre à la porte, je toque une seconde fois. Deux autres grognements résonnent puis le bois devant moi s'ouvre. Stone apparaît, la mine renfrognée, l'air franchement pas ravi d'être dérangé. Je dégluti. Il semble prêt à m'en emmancher une dans les dents pour avoir osé me tenir là. Il se retient quand son regard croise le mien, marmonne quelque chose dans sa barbe et me fait signe d'entrer. Heureusement pour moi le VP, comme mon Près, porte des vêtements. Ouf. Evil a le cul posé sur un fauteuil, son chien à ses pieds et le nez dans des papiers en tout genre. Il les pose sur ses genoux quand j'approche.
– Mute. Que me vaut cette visite ? Demande t-il.
Je lui explique lentement. Étonnement, il m'est plus simple de déballer tout ça une seconde fois. Evil hoche la tête, observant mes mains avec attention. Il fini par poser le yeux sur mon visage.
– C'est une bonne chose que tu te prennes en main et que tu remettes de l'ordre dans ta vie privée. Franchement entre toi, Death et Bunny, je ne sais pas où donner de la tête. Death a presque réussit à se remettre sur railles, Bunny je ne sais pas, mais je m'inquiétais pas mal pour toi aussi.
– « Moi ? »
– Oui, toi, le grand silencieux ténébreux triste comme les pierres. Un des rares à être entré dans ce Club avec une famille et sans aucun rapport avec la pédophilie. L'ex flic qui a vrillé. Mon garçon, on a tous besoin d'amour. Même si la plupart des crétins là en bas l'ignorent. Regarde ton frangin. Depuis qu'il a Émilie, il rayonne.
– Il est même plus productif qu'avant. Intervient Stone.
– Exact. Reprend Evil en me fixant. Il est mieux dans sa peau, dans sa tête. Quand tu en seras au même stade, ça sera génial. Que tu faces en sorte d'aller mieux, c'est super. Et que tu nous demande de l'aide me fait plaisir. Stone et moi allons chercher du côté des avocats. Ça va nous faire du bien de bouger un peu. Ricane le Près.
– Je ne te fais pas assez bouger Evil ? Grogne Stone, un sourcil haussé.
– Je ne me plains pas.
– Ah ouai ?
Bon. OK. Il est temps pour moi de tirer ma révérence. Je m'éclipse discrètement. Enfin ... pas tant que ça.
– Mute ? M'appelle Evil alors que j'atteins la porte.
– « Oui ? »
– Va retrouver ta femme est tes enfants, laisse toi vivre et laisse le Club gérer le reste.
– « D'accord. »
J'hésite une seconde.
– « Merci ».
– De rien.
Je sors et referme derrière moi. Je redescends l'escalier et décide d'aller rouler un peu. Je fini par m'arrêter à un fast food et commande pour deux personnes. Puis je me rend au cabinet dans lequel travail Joan. Je gare ma Harley près de l'entrée et passe la porte en verre dépoli pour arriver dans large couloir. D'un côté, il y a un comptoir en bois où se trouve une jeune femme qui frappe énergiquement les touches d'un claviers caché à ma vu. Contre le mur opposé, une rangée de fauteuils se tient sagement entre des tableaux de maîtres et des plantes en pots. Au fond, il y a plusieurs portes, menant chacune à un bureau. Je m'approche de la femme, mon sac de nourriture dans une main. Je cogne mon poing sur le bois pour attirer l'attention de la secrétaire qui redresse les yeux en sursaut. Elle porte une main à sa poitrine, surprise.
VOUS LISEZ
Evil Eater - T1 - Alexeï - Quand l'amour vainc la mort
RomantizmLes âmes sœurs, vous y croyez ? Cette histoire qui dit que l'on a, quelque part, un morceau de notre âme qui vit dans la personne qui nous est destinée et que l'on possède un morceau d'elle ? Moi, j'y crois fermement. Car, quand j'avais six ans, je...