XII

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On sort tous les deux de l'ascenseur, je me dirige naturellement vers le bureau où est noter le nom de l'assistant de Tyler. Je toque et attends la permission pour rentrer.

- Bonjour. (Dis-je en me tournant face au bureau après avoir refermé la porte)

- Bonjour. (Résonne une voix que je reconnais maintenant)

Mes yeux s'écarquillent légèrement face à la surprise... Tyler vient nous saluer et me prend dans ses bras. Je ne réagis pas tout de suite, surprise par son geste. Il me relâche et me sourit avant de se concentrer sur Isaac.

Isaac souffle et j'imagine son regard de travers adressé à son ami dans mon dos. Je le sens se rapprocher dans mon dos, je sens son souffle dans mes cheveux. Il s'avance pour se placer à côté de moi et tend la main vers son ami comme pour lui faire barrière.

- Vient on va discuter dehors. (Dit Isaac a son ami avant de l'entraîner vers la sortie du bureau)

- Je te suis mon ami ! (Répond Tyler enjoué)

J'entends Isaac râler mais n'y prête pas plus attention, je le laisse gérer l'élément perturbateur. Je m'installe sur un des deux sièges et commence à sortir le dossier avec les feuilles pour l'assistant.

Au bout de quelques minutes j'entends des pas s'approcher et une voix grave saluer ses collègues. La porte s'ouvre et un grand blond aux yeux bleus pénètre dans la pièce. Au moment où il tourne son regard vers moi il parait surpris. Il se reprend vite et me sourit de toutes ses dents blanches parfaitement alignées. On pourrait se croire dans une pub de Colgate.

M. Colgate s'approche de moi ou plutôt de son bureau avant de me tendre sa main.

- Bonjour, Haïley c'est ça ? (Demande t'il en me tendant sa main)

- C'est ça. (Dis-je confiante en serrant sa main)

Le moment qui suit est extrêmement gênant...
Je m'attends à ce qu'il me serre simplement la main sauf qu'il la porte à sa bouche pour me faire un baise main... Dites-moi que je rêve... ce nest pas une façon de saluer quelqu'un au XXIème siècle.

Je retire ma main en le regardant froidement, je ne dois lui laisser aucun espoir. S'il voit une ouverture c'est mort. Il s'installe à son tour tout en me fixant en souriant.

- J'ai apporté les feuilles que vous devez remplir ainsi que celles qui vous informe du déroulement. (Dis-je en glissant les feuilles devant moi)

Il les prend et les examine avant de replanter son regard dans le mien. Les mains deviennent moites et un mauvais pressentiment s'installe au creux de mon estomac.

- Avez-vous besoin d'aide ? Je veux dire au niveau des corvées ? Je peux vous prêter des employés si vous en avez besoin. (Dit-il en me fixant encore et toujours)

Suite à l'expression utilisée pour parler des tâches qui constituent son travail je me rembrunis immédiatement. Comment ça des corvées ? S'occuper d'aider son prochain n'est pas une corvée !
Il n'avait qu'à choisir un autre travail dans ce cas-là.
Et en plus de ça comment il peut dire « prêter » en parlant d'un humain ?
Il est qui lui pour parler comme ça de ses collègues ?
Ce n'est pas parce qu'il a un poste plus haut placé qu'il est au-dessus d'eux, loin de là !

- Un simple poste ne définit pas la classe sociale des gens. Je vous prierais de respecter vos collègues ainsi que les miens merci. (Dis-je avec un ton sec et froid)

Il paraît surpris de mon ton mais ne s'en encombre pas.

On parle ensuite des différents postes et je lui explique ce que j'attends de la firme et autre. Une heure plus tard on a enfin fini. Je me lève pour partir mais il m'attrape le poignet.

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