Amours d'été [HOGWARTS LEGACY]

Chapitre 11 : L'homme.

Deux jours s'étaient écoulés depuis le pique-nique, et personne n'en avait vraiment reparlé, voulant chasser ça de leurs esprits. Cependant, Madeline s'interrogeait encore sur l'identité de cette personne, certaine à présent qu'elle le connaissait, mais elle ne voulait pas inquiéter davantage les garçons en leur expliquant.

Cet après midi là, Ominis s'était endormi à l'ombre dans le jardin, et Madeline était installée dans le gros fauteuil dans sa chambre, un énorme livre sur les genoux, intitulé "Sortilèges Cachés : Magie dissimulée à travers l'Histoire" par Ambrosius Flume. Mais elle n'était pas sereine, et jetait de temps à autres des regards vers la fenêtre.

Sebastian toqua doucement sur l'encadrement de l'arche de l'escalier, pour signifier son apparition. La demoiselle leva les yeux et lui souri. Sa présence rassura immédiatement Madeline, qui relâcha un peu les épaules. Il vint s'asseoir en face d'elle, dans le fauteuil un peu plus large, fixant tour à tour Madeline et son livre.

Le livre est relié d'un cuir sombre et usé, donnant une impression de vénérabilité et d'ancienneté. Sa couverture est ornée de motifs complexes et de symboles mystiques gravés à la main, révélant l'attention minutieuse portée à sa création. Les pages sont jaunies par le temps et l'utilisation, témoignant de l'âge avancé de l'ouvrage.

La taille du livre est imposante, avec des dimensions dépassant celles d'un livre de poche standard. Il est épais, suggérant une richesse de contenu et une multitude de connaissances dissimulées entre ses pages. Le titre, "Sortilèges Cachés : Magie dissimulée à travers l'Histoire", est embossé en lettres dorées sur la couverture, ajoutant une touche d'élégance et d'intrigue à l'apparence générale du livre.

La demoiselle le reposa à côté d'elle, tandis que Sebastian se demandait où elle avait pu trouver un tel livre. Ses yeux parcouraient les détails de la reliure usée et des gravures mystérieuses, cherchant des indices sur son origine.

-Très intéressante lecture ! Dit-il.

-Oui, je l'ai retrouvé dans les affaires de mes parents hier. Il aurait facilement sa place dans la réserve de la bibliothèque de Poudlard ! Répondit-elle avec un petit rire.

Elle remarqua alors qu'il la fixait avec intensité, captivant son regard. Les tâches de rousseur du jeune homme rajoutaient un certain charme à son regard, ce qui troubla Madeline. Elle tenta tant bien que mal de soutenir son regard, ressentant une connexion naissante entre eux.

Ils ne s'étaient jamais vraiment retrouvés seuls dans la même pièce depuis leur arrivée chez elle. Leur échange de regards dura bien une minute, chargée d'une tension sous-jacente, avant que Madeline prit la parole pour briser le silence :

-Je... Puis elle s'arrêta net, décidant de dire autre chose. Je ne voulais pas vous inquiéter, toi et Ominis, donc j'ai préféré me taire, mais je crois savoir qui était la personne qui nous observait près de la cascade... Je pensais ne jamais le revoir pourtant.. Elle marqua une pause, ses yeux reflétant une certaine appréhension, avant de reprendre. Je crois bien que c'est le petit-fils de Mrs Berry.

-Son petit fils ? Qu'est ce qu'il ferait là ? Interrogea Sebastian.

-Il n'habite pas à Littlebredy, mais j'imagine qu'il a dû venir voir sa grand-mère ? Je ne l'aime pas beaucoup. Je le déteste en vérité. Il doit avoir 10 ans de plus que nous, mais il a toujours eu un intérêt malsain pour les adolescentes. Dont moi, dit-elle d'un ton lourd, révélant son aversion envers cet individu.

Sebastian sentit la colère monter en lui, ses poings se serrèrent instinctivement, ressentant le besoin irrépressible d'aller confronter cet homme. Rien que de penser qu'il pourrait poser son regard sur Madeline l'énervait au plus haut point.

La demoiselle, sentant Sebastian se crisper, se pencha au dessus du bras de son fauteuil et prit avec douceur ses mains, qu'il décontracta aussi tôt.

-Ne t'en fais pas Sebastian, je suis sûre qu'il est déjà repartie, et puis, Mrs Berry serait sûrement venu me prévenir, elle sait qu'il vaut mieux rester à distance de lui, même si il fait parti de sa famille, lui dit-elle d'une voix rassurante, cherchant à apaiser les inquiétudes de Sebastian, et les siennes par la même occasion.

Ils se regardèrent à nouveau dans les yeux, encore plus intensément que la première fois, se tenant toujours les mains. La demoiselle passa furtivement son regard sur les lèvres de Sebastian, et pendant une seconde, eu l'envie de l'embrasser. Elle chassa rapidement cette idée de son esprit, tandis que ses joues étaient devenue rose.

Sans s'en rendre compte, elle se leva et prit place dans le fauteuil où se trouvait Sebastian, comme si une force invisible l'attirait irrésistiblement vers lui, comme si quelqu'un l'avait soumise à Impero. Bien que le fauteuil fût plus large que le sien, une fois installée, il ne resta plus un seul centimètre de libre sur l'assise. Leur proximité physique amplifiait les battements de leur cœur, créant une intimité presque palpable.

-Mady... murmura-t-il, ses yeux plongeant dans les siens, empreints d'une lueur d'émotion mêlée d'incertitude.

Il lâcha délicatement les mains de la demoiselle, son bras glissant autour de ses épaules, l'attirant doucement à lui. Madeline, suivant son instinct, passa l'une de ses jambes au-dessus de celle de Sebastian, enserrant sa taille de ses bras, se rapprochant un peu plus de lui. Elle enfouit son visage dans le cou du jeune homme, laissant ses sens se remplir de son parfum envoûtant. Les yeux fermés, elle savourait l'instant, se sentant comme transportée dans un rêve où seule leur présence comptait.

Leur étreinte silencieuse exprimait plus que de simples mots, une connexion profonde et une complicité qui semblait transcender les frontières du monde réel. Le temps semblait suspendu, et ils se trouvaient à l'abri du reste du monde, plongés dans un moment d'intimité partagée, où les sentiments se mêlaient et s'épanouissaient en douceur.

Madeline avait fini par s'endormir, peut-être une heure ? En tout cas, quand elle se réveilla, Sebastian avait disparu, et elle était dans le lit. Un peu dans le vague, elle se leva et descendit au salon, où Ominis et Sebastian avait sorti quelques friandises qui leurs restait du train. Ils se retournèrent vers elle lui faisant signe.

-Pile à l'heure pour le thé ! S'exclama Ominis.

En s'approchant d'eux, elle vit deux tasses de thé pleine, et une autre vide, qui attendait sagement Madeline. Elle s'installa alors avec eux, et Ominis fit le service.

-Merci ! Répondit la demoiselle, le gratifiant d'un sourire.

-Je lui ai raconté ce que tu m'as dis là-haut Mady, j'espère que ça ne te gêne pas ? Demanda Sebastian

-Non pas du tout, tu as bien fais. Je te l'aurais dis aussi, Ominis, mais il semblerait que je me sois endormie, dit-elle, les joues rosie.

-Ne t'en fais pas, je m'en suis douté, répondit Ominis d'une voix douce et réconfortante.

Madeline ne put s'empêcher de regarder une nouvelle fois par la fenêtre, mais le calme régnait toujours à l'extérieur. Pour l'instant.