Amours d'été [HOGWARTS LEGACY]

Chapitre 13 : Poursuite.

Ominis et Madeline avait fini par retourner se coucher vers trois heure du matin. La nuit fut plutôt courte, et lorsque Madeline se réveilla, elle était toute seule dans la chambre. Elle se leva alors, se préparant rapidement, et descendait au salon, lorsque elle entendit les voix d'Ominis et de Sebastian; ils étaient en train de se disputer.

-Je m'inquiète pour elle ! Tu reçois des nouvelles et tu ne me dis rien ?! Tu es mon meilleur ami Ominis... Et c'est ma sœur ! Comment peux-tu me cacher ça ! s'exclama Sebastian, visiblement en colère.
-Elle m'a fait promettre de ne rien te dire ! Meilleur ami ou pas, je ne voulais pas trahir ma promesse !
-Tu sais quoi, laisse tomber Ominis, je vais aller prendre l'air !

Et, sans se retourner il franchit le palier de la porte et la claqua. Madeline, impuissante face à cette scène, voulu le suivre, mais Ominis lui attrapa doucement l'épaule.

-Laisse le, s'il te plait, il a besoin de temps pour se calmer.

La demoiselle opina, prenant la direction de la cuisine, où elle prit un simple toast beurré et un verre d'eau. Elle remarqua les plats vides jonchant tous les coins de la cuisine. Ils s'étaient régalés avec les délicieux plats préparés par Mrs Berry, dont ils avaient terminé le dernier la veille. Elle chercha Ominis du regard, et l'aperçu installé au fond du jardin, à l'ombre d'un arbre. Elle s'approcha de lui.

-Je vais aller rendre les plats vide à Mrs Berry, je reviens rapidement !
-Tu veux que je t'accompagne ? Proposa Ominis
-Non ne t'inquiète pas ça ira, mais merci, répondit-elle en lui souriant.
-D'accord, tu lui diras merci de notre part, et fais attention à toi tout de même.
-Merci, à tout à l'heure !

Elle disposa les plats dans deux gros paniers. Bien que lourd, elle savait qu'elle s'en sortirait. Le trajet jusqu'à la maison de Mrs Berry lui prit environ quinze minutes. Pendant tout le chemin, elle cherchait instinctivement Sebastian du regard, espérant le croiser, mais aucune trace de lui.
Elle arriva chez Mrs Berry et toqua. Une voix lui répondit :

-Je suis derrière, dans le jardin !

Alors qu'elle pénétrait dans le jardin, Madeline aperçut Mrs Berry, la vieille voisine bienveillante qui s'occupait toujours avec affection de ses plantes. Le visage de la vieille dame s'illumina habituellement d'un sourire chaleureux en voyant Madeline, mais cette fois-ci, son expression se transforma en une préoccupation évidente. Elle déposa délicatement son arrosoir et se hâta vers la jeune fille d'un pas inquiet.

-Oh non, ma petite ce n'est pas le bon jour ! J'aurais dû te prévenir avant mais je n'ai pas pu.. Vite, pose tout ça là et rentre !
-Qu'est ce que..? Demanda Madeline.
-Il est là. Oh je suis désolée !

La demoiselle comprit instantanément de qui elle parlait. Elle avait complètement oublié ! Mais avant qu'elle n'ai eu le temps de se retourner, une voix sinistre lui adressa la parole.

-Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà ?

-John Berry. Répondit la demoiselle d'une voix froide.
-Ça fait quoi, deux ans que je ne t'ai pas croisée ?
-Et c'était très bien comme ça.

L'homme éclata de rire d'un ton sinistre qui glaça l'atmosphère. Son rire était empreint d'une noirceur inquiétante, révélant sa nature perfide. C'était le petit-fils de Mrs Berry, prénommé John. Avec une dizaine d'années de plus que Madeline, il représentait une présence intimidante et menaçante.

Malgré leur lien de parenté, Mrs Berry n'entretenait pas de bonnes relations avec lui. Sa méfiance envers John était profonde, et elle ne cachait pas son aversion envers son comportement manipulateur et envahissant. Il avait cette fâcheuse manie de s'imposer dans la vie des autres, cherchant constamment à exercer un pouvoir malsain sur ceux qui l'entouraient.

Sa présence soudaine chez Mrs Berry était un signe alarmant pour Madeline. Elle avait déjà expérimenté le regard obsessionnel de John sur elle par le passé, mais la situation avait atteint un niveau supérieur depuis qu'elle était devenue orpheline. Son intérêt malsain pour elle était devenu plus évident, ne laissant aucun doute sur ses intentions obscures.

-J'ai voulu rendre visite à ma chère grand-mère, quand j'ai entendu que, toi, tu était de retour au village. Je n'ai même pas eu à te chercher, te voilà, dit-il avec un sourire mauvais.
-Et maintenant, je m'en vais, alors laisse moi passer.
-Oh, je ne crois pas, dit-il en pointant sa baguette magique vers elle. Stupéfix!

Réagissant instinctivement, Madeline lança un sort de protection : "Protego !" suivi d'un sort de repoussement : "Depulso !"

L'homme fut violemment projeté en arrière, sa silhouette disparaissant dans l'épaisse végétation d'un buisson. Cet impact inattendu lui laissa à peine le temps de réagir, permettant à Madeline de profiter de cette brève accalmie pour s'échapper.

L'intérêt malsain que cet homme avait toujours porté à Madeline avait atteint son paroxysme depuis qu'elle était devenue orpheline. Il ne se donnait même plus la peine de le dissimuler. Ses intentions malveillantes étaient claires comme le jour, et sa persécution envers elle s'était intensifiée de manière effrayante.

Après seulement cinq minutes de course effrénée, Madeline aperçut enfin sa maison au loin. Un sentiment de soulagement mêlé d'appréhension l'envahit. Elle savait que, une fois à l'intérieur, elle serait en sécurité grâce aux divers sorts de protection qui entouraient la demeure.

Pourtant, juste au moment où Madeline tendait sa main en avant, prête à saisir la poignée de la porte, une douleur fulgurante s'écrasa sur son dos, provoquant un cri de douleur qui se perdit dans l'air. Son corps fut pris de spasmes, et elle s'effondra en avant, totalement paralysée. Une sensation d'impuissance l'envahit alors qu'elle se trouvait à la merci de son assaillant.

-Je t'avais dit qu'un jour je t'aurais, murmura-t-il d'une voix glaciale. Allons dire bonjour à ta famille, et officialiser tout ça..

Il attrapa violemment l'épaule de la demoiselle, la saisissant avec une poigne ferme, et tous deux transplanèrent, disparaissant de la vue de tous.