Amours d'été [HOGWARTS LEGACY]

Chapitre 20 : Shadow

Madeline erra quelques temps dans les rues animées du Chemin de Traverse, ses yeux s'émerveillant devant les vitrines colorées. Parmi les nombreuses boutiques, la ménagerie magique attira particulièrement son attention. Curieuse, elle décida d'y entrer pour découvrir les merveilles qu'elle renfermait.

Dès qu'elle poussa la porte de la ménagerie, une symphonie de bruits et d'odeurs s'engouffra dans ses sens. Des cris d'oiseaux, des coassements de crapauds et des ronronnements de chats se mêlaient dans l'air. Les étalages regorgeaient d'animaux fantastiques et magiques de toutes sortes.

Mais parmi cette agitation, un animal en particulier captiva le regard de la jeune fille. Il était couché majestueusement sur l'une des grandes cages abritant des lutins de Cornouailles. Les lutins semblaient ne pas le déranger, malgré leur tumulte incessant. Madeline s'approcha doucement de l'animal, dont le regard perçant se posa sur elle. C'était un chat, du moins c'est ce que la demoiselle pensait, mais plus elle s'approchait, plus il paraissait immense. Il s'étira gracieusement, puis descendit de la cage pour venir à la rencontre de Madeline, frottant affectueusement ses jambes. La jeune fille se baissa pour le caresser, et l'animal émit un ronronnement profond. Il lui arrivait quasiment aux genoux.

-Bonjour toi ! Tu es drôlement grand ! murmura Madeline avec émerveillement.

Son pelage était d'un noir profond, soyeux et lustré, rappelant la fourrure d'une panthère, en bien plus long. Ses yeux brillaient d'une lueur verte mystérieuse, ajoutant à son charme magnétique. D'un coup, avec une agilité surprenante, il prit de l'élan et se propulsa dans les bras de la demoiselle qui eut à peine le temps de le rattraper, surprise par sa légèreté et sa rapidité. Incapable de résister à cette rencontre saisissante, Madeline chercha du regard de l'aide et aperçut le vendeur qui était de retour derrière le comptoir.

-Bonjour monsieur, euh.. balbutia-t-elle, encore sous le choc de l'adorable intrusion de l'animal.

-Oh, Shadow vous a choisi ! C'est incroyable ! Je n'y croyais plus ! s'exclama le vendeur, étonné.

-Je vous demande pardon ?

-Hé bien, Shadow est très timide en temps normal. Il évite les gens et reste habituellement couché sur sa cage. Lorsque des visiteurs essaient de l'approcher, il s'enfuit. Mais là, il est venu à vous de lui-même. C'est un signe évident !

La demoiselle continuait à caresser Shadow avec tendresse, convaincue que cette rencontre n'était pas le fruit du hasard, mais du destin. Le chat, manifestant son affection d'une manière touchante, bougea légèrement pour poser ses grandes pattes sur l'épaule de Madeline, enfouissant son museau dans ses cheveux. Une connexion magique s'était créée entre eux, et Madeline savait qu'elle ne pouvait plus repartir sans lui.

Une évidence s'imposa à elle : ce chat était destiné à devenir son compagnon. Le vendeur observait la scène avec un mélange de surprise et de joie. Il s'approcha de Madeline, un regard bienveillant dans les yeux.

-Je suis heureux de voir que Shadow a trouvé une personne qui le comprend et l'accepte tel qu'il est. Je suis certain qu'il sera entre de bonnes mains avec vous, déclara-t-il.

Madeline remercia le vendeur pour sa gentillesse et son assistance. Elle fit les formalités nécessaires pour adopter Shadow et s'assura qu'il reçoive tous les soins et les accessoires dont il aurait besoin. En sortant de la ménagerie magique, Madeline avait complètement oublié sa dispute avec Sebastian.

Madeline commença à se diriger avec détermination vers Le Chaudron Baveur. Cependant, ses pas furent brusquement interrompus lorsqu'une personne qui courait la bouscula violemment. Déséquilibrée, la jeune demoiselle manqua de tomber, mais heureusement, elle fut rattrapée par une main solide.

-Madeline! Enfin je te trouve ! s'exclama Sebastian, qui tenait fermement la jeune fille pour l'empêcher de chuter.

-Oh, Sebastian, c'est toi. répondit-elle d'un ton neutre, incertaine de la manière dont elle devait réagir à sa présence soudaine.

-Je te cherche partout depuis tout à l'heure... Mais, qu'est ce que c'est que ça ? Un chat ? demanda-t-il, surpris en remarquant la grosse boule de poils noirs qui se nichait sur les épaules de Madeline.

-Je te présente Shadow, il m'a choisi, déclara-t-elle avec un sourire, caressant doucement le pelage soyeux du félin.

Malgré sa taille imposante, Shadow était étrangement léger et perché sur les épaules de Madeline, il dépassait même la taille de Sebastian.

-On dirait plutôt une grosse panthère touffu.. Enfin, ce n'est pas ce dont je voulais te parler. On peux trouver un coin tranquille ?

Madeline acquiesça et elle remarqua que Sebastian avait fais un mouvement pour prendre les affaires que tenait Madeline, avant de se raviser. Ils prirent alors la direction d'un petit square, où ils s'installèrent sur un coin d'herbe, faute de banc libre. Shadow parti explorer le petit parc, en restant toujours à vue de sa nouvelle maitresse, tandis qu'elle et Sebastian le regardait en silence. Finalement, il inspira et prit la parole.

-Écoute, je suis vraiment désolé pour tout à l'heure Madeline, j'aurais pas dû m'énerver comme ça et surtout t'appeler Anne... Je ne sais pas ce qu'il m'a prit...

-Moi je sais. Depuis que j'ai été blessée, je le vois. Tu t'en veux parce que tu étais parti de la maison à ce moment-là et que tu n'as pas pu m'empêcher d'être blessée et enlevée par John. Et encore plus lorsque tu as reçu le sortilège endoloris et que tu as compris ce que j'ai ressenti lorsque tu me l'as lancé dans le scriptorium. Mais, Sebastian, je ne t'en veux pas. Tu es venu me sauver avec Ominis, et c'est tout ce qui compte. Tu as vu en moi quelqu'un d'affaibli et blessé, et c'est normal, mais je crois surtout que tu as vu, quelque part en moi, Anne. Tu t'es dit que si tu ne pouvais plus prendre soin d'elle, tu le ferais pour moi. Et c'est très gentil de ta part, mais... Cette année, j'ai combattu des Serpencendres, les fidèles de Rannrok, des trolls. J'ai été blessée parfois, mais je m'en suis toujours sortie. Ce que je veux dire, c'est..

-Que tu es une fille forte, et que je ne devrais pas douter de ça.. Désolé... l'interrompit Sebastian, se rendant compte de son erreur.

-C'est déjà oublié, ne t'en fais pas !

La demoiselle sauta alors au cou de Sebastian pour l'enlacer. Il bascula en arrière et rigola, prenant à son tour la demoiselle dans ses bras. Elle était à moitié sur lui, à moitié sur le gazon. L'ambiance changea alors, les deux jeunes se regardant avec intensité.

Sebastian releva légèrement la tête, capturant les lèvres de Madeline avec une passion encore plus débordante que lors de leur premier baiser. Madeline répondit avec une ferveur égale, fondant littéralement dans cet échange enflammé. Leurs lèvres s'entremêlaient dans une danse enivrante, comme si le monde entier avait disparu autour d'eux.Leur échange était puissant, comme si un aimant puissant les attiraient l'un a l'autre.

Les mains de Sebastian, animées par une impulsion irrésistible, parcouraient le dos de la jeune femme avec une douceur troublante. Ses caresses se firent plus audacieuses, s'arrêtant finalement au creux de son bas du dos, où il resserra son étreinte, les rapprochant encore davantage.

Alors que Madeline et Sebastian étaient plongés dans leur échange passionné, une voix aigre se fit entendre derrière eux, les interrompant brusquement. C'était celle d'une vieille sorcière qui passait par là et qui semblait désapprouver leur comportement.

-Ces jeunes ! Aucun respect des lieux publics ! marmonna-t-elle d'un ton réprobateur.

Soudainement conscients de leur situation, Madeline et Sebastian se séparèrent précipitamment, revenant chacun à leur place initiale sur le gazon. Leurs joues étaient désormais d'un rouge vif, témoignant de leur embarras.

-Bon euh, si on rentrait ? proposa Madeline, cherchant à briser l'embarras qui s'était installé.

-Si c'est toi qui demande, allons y !

Ils récupérèrent leurs affaires et Shadow les rejoignit, se postant à nouveau sur les épaules de la demoiselle, avant de prendre pour de bon la direction du Chaudron baveur, afin de rentrer à la maison.