Unforgettable [TERMINÉE - en réécriture]

7 : Thea

Eh bien, vous en avez fait du chemin pour arriver ici ! Vous avez passé la journée avec Gabriel, j'me trompe ? Ah ouais, vite fait, quoi... bon, moi je (re)prends à partir de ma fin de journée de boulot, parce qu'effectivement, l'après-midi n'était pas intéressante du tout.

J'ai donc fini ma journée à dix-huit heures, et je suis rentrée chez moi, pour prendre une douche et me changer, parce que je compte bien aller décompresser dans un bar, avec un petit verre de je-ne-sais-quoi. Oui, je sais, vous allez me dire "mais Thea, tu n'as pas le droit de boire de l'alcool", phrase à laquelle je réponds par "d'accord, merci mais non merci". Laissez-moi tranquille, on est vendredi quand même.

Je conduis pour aller là-bas, un vrai bonheur, ça faisait longtemps. Je suis sortie de l'hôpital quand ? Il y a deux jours ? Et pas de conduite ni d'alcool pendant un mois et demi/deux mois ? Oui, je pense qu'à deux (ou cinq) semaines près, on y est. Tout va bien. De toute façon, ce n'était que mesures de sécurité, je vais bien.

Je rentre donc dans un bar. C'en est un que je ne connais pas, je voulais changer d'air. Je m'installe au bar.

- Donnez-moi une bière s'il vous plaît, je demande au barman.

Il hoche la tête et part. Je souris et me laisse aller sur mon siège. Je tourne la tête et observe les alentours. Je récupère ma bière, je la vide aux trois-quarts et je commence à fredonner une chanson. C'était la préférée de mon père, il l'adorait.

Je finis ma bière. Un homme de mon âge s'assoit à côté de moi. Séduisant, bien bâti, mâchoire carré, blond, yeux verts. Mélange intéressant.

- Très belle chanson.

- Quelle chanson ? je demande, surprise.

- Celle que vous étiez en train de murmurer. On vous entend plus que vous ne le croyez, dit-il malicieusement.

- Oh. Excusez-moi...

- Il n'y a pas de mal. Je m'appelle Aaron, dit-il en me tendant la main.

Je me tourne vers lui, lui serre la main et répond :

- Thea.

Je lui souris, et il sourit aussi. Il est plutôt mignon...

On discute de tout et de rien. Il est sympa, on s'entend bien. A un moment, je remarque qu'il n'arrête pas de fixer mes lèvres quand je parle.

- Excusez-moi, je suis légèrement nerveux, dit-il en détournant le regard.

Je fronce les sourcils et je souris légèrement.

- Regardez-moi, je demande.

Il tourne la tête vers moi et mon sourire s'élargit. Mon regard se pose sur ses lèvres, je pose ma main sur sa joue et je l'embrasse délicatement.

- C'est ça que vous vouliez ?

- Plus ou moins, oui, dit-il en souriant.

Comment ça, "plus ou moins" ? Je fronce légèrement les sourcils.

Il me sourit de toutes ses dents, et m'embrasse à nouveau. On se lève, et je lui prends la main.

- Venez, je murmure.

Il reste souriant. Je le ramène dans mon appartement. Du moins, dans le couloir devant chez moi.

Je le plaque contre la porte d'entrée, on continue à s'embrasser, et en même temps, j'ouvre ma porte avec mes clés, et j'y arrive sans difficulté. Aaron me souffle :