6 : Gabriel

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A deux heures et demie du matin, je suis rentré chez moi, totalement épuisé, après avoir raccompagné Thea chez elle. Si je remonte au début de la page... ah oui, elle ne vous a pas raconté après ça.

En bref, on a pas réussi à tirer les vers du nez à Laura, mais les autres ont repéré des potentiels suspects, on est rentrés au poste pour les interroger, l'un d'eux a craqué pendant que Thea l'interrogeait, ce qui m'a considérablement impressionné (c'est normal, cette femme est incroyable), ils ont été arrêté, jetés en prison, ils vont être jugés et patati et patata, et c'est pour cela que je rentre chez moi à DEUX PUTAIN D'HEURES DU MATIN ! Je suis parfaitement calme. Je ne vois pas ce qui vous fait dire le contraire.

Je crois que j'ai besoin de sommeil.

Je mange un yaourt, je me douche et je vais me coucher, en pensant à Thea. Pourquoi cette femme est toujours, absolument toujours, dans ma tête ? "Parce que tu l'aime, mon grand." Oui, c'est peut-être vrai. Non, c'est sûr même.

Je suis réveillé à quatre heures du matin par quelqu'un... qui frappe... trop violemment... A LA PORTE !!

Je suis toujours aussi calme.

Je me lève péniblement. Je n'ai dormi qu'une heure et demie ! Mais tuez-moi...

J'ouvre donc la porte, vêtu d'un jogging. C'est tout. Franchement frérot, t'aurais pu faire un effort.

- Gabriel ? murmure-t-elle.

- Thea ?

- Oui...

- Attends... je vais mettre un t-shirt.

Elle m'attrape par le poignet. Je me retourne et scrute ses yeux. Je fronce les sourcils et secoue la tête en me rendant compte qu'elle ne va pas bien du tout.

- J'ai besoin de toi, me dit-elle en reniflant.

Elle me tire vers elle et m'enlace tendrement. Je me détends, je la serre contre moi et je lui caresse les cheveux. Je chuchote :

- Hey. Ça va, je suis là maintenant. Chuut...

Plusieurs minutes passent, et Thea se calme. Je passe un bras autour de sa taille et je l'emmène sur le canapé.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu te souviens que j'ai fait un cauchemar la nuit dernière ?

- Oui...

- J'ai refait le même.

- Ah...

Je la câline de nouveau.

- Tu faisais des cauchemars, avant cette nuit-là ?

- Non...

- Alors qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle soupire.

- Après l'explosion de la bombe, ma mémoire est revenue, au grand complet. Tout le package, explique-t-elle.

- Et donc ? je demande.

- Et donc, toute ma mémoire implique également les mauvais souvenirs. Et un de ces mauvais souvenirs (il est plus fort que les autres) est revenue, la dernière fois et cette nuit, et je... j'en ai déjà marre. Et... j'ai mieux dormi hier quand tu étais là, alors je... je me disais que...

- Très bien. Quand tu as besoin.

- Merci. Mais... je peux te poser une question ?

- Bien sûr.

Unforgettable [TERMINÉE - en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant