Une ville dangereuse avec une population plongée dans la délinquance et la prostitution. Ajouté à cela une série de meurtres en série, inexplicables, qui finissent par plonger la ville dans le chaos et l'incompréhension. Baggy est un jeune homme rec...
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—𝖇𝖆𝖌𝖌𝖞 𝖑𝖊 𝖈𝖑𝖔𝖜𝖓 𝚄𝙽𝙸𝚅𝙴𝚁𝚂 𝙰𝙻𝚃𝙴𝚁𝙽𝙰𝚃𝙸𝙵
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L'hôpital n'avait jamais été un lieu que Baggy affectionnait particulièrement. Il y était déjà venu pour se faire soigner dans sa jeunesse, mais venir parce qu'une connaissance à soi n'allait pas bien donnait un tout autre ressenti. Assis sur une chaise, dans un couloir aux murs blancs, le bleu observait du coin de l'œil un autre homme. Plus grand, plus musclé et visiblement bien plus stressé : Shanks.
Ce dernier ne tenait pas en place. Baggy le savait déjà énergique en temps normal, mais l'hôpital semblait avoir un effet amplificateur sur lui. Chose qu'il n'apprécia pas réellement. Car entre les nombreux soupirs, le bruit de ses pas incessants sur le sol et son corps qui ne cessait jamais de bouger, un mal de tête l'empara.
— Shanks, si tu ne te calmes pas dans les secondes qui suivent, je jure que je m'occuperai de ton cas personnellement. Dit-il aussi calmement que possible.
— Quoi ? Je suis tout à fait calme, parfaitement calme même. Plus calme que moi n'existe pas ! S'indigna Le Roux.
— Mais bien sûr... Soupira-t-il.
Il n'y avait pas de quoi stresser pourtant. Il ne rendait pas visite à un homme sur son lit de mort. Certes, Lucky Roo en avait réchappé de peu, mais il était encore là : vivant bien que blessé.
La veille, Shanks s'était pointé chez lui le soir, à sa grande surprise. Après s'être expliqués, ils avaient passés la soirée ensemble. Rien de bien rocambolesque, juste un film et un plat à peine mangeable préparé par le bleu. Ce dernier en avait été terriblement déçu. Non pas de leur soirée, mais plutôt de son plat. Lui qui y avait mis toute son âme, son énergie et sa patience, fut récompensé -si on pouvait appeler cela une récompense- par un plat qui laissait à désirer -pour ne pas dire infect-. Mais malgré cela, Shanks avait tout mangé, et cette simple action suffit à le réconforter.
Mais ce qui le toucha le plus fut certainement la patience avec laquelle Le Roux veilla sur lui, car après tout : il était malade, enrhumé au possible. Et Baggy savait pertinemment à quel point il pouvait se montrer détestable durant ses mauvais jours. Et la semaine de merde qu'il avait passé n'avait pas aidé son cas. Malgré tout, Shanks avait veillé sur lui toute la nuit, faisant attention à ce qu'une serviette humide soit toujours posé sur son front et que ses besoins soient satisfaits.
