the roommate

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Surprise par le fait qu'il soit finalement venu l'aider, mais ne voulant pas montrer sa joie, elle lui demanda :

- Tu as changé d'avis?
- Non, c'est juste que j'adore me promener avec ma boîte à outils. Bon, elle est où cette putain de fuite avant que je rechange d'avis ?
- Sympa comme concept, je devrais essayer, dit-elle tout en mimant un sourire forcé.

Il était sur le point de fermer la porte et de retourner chez lui, mais elle se rendit compte de son erreur et se dit qu'il fallait qu'elle soit convaincante, car si son oncle l'apprenait, il insisterait pour payer.

- Là-bas, dans la cuisine.
Le grand brun se retourna et suivit Louise en silence.

- C'est là, dit-elle en indiquant le seau qui était rempli au quart de sa contenance maximale.

Louise se rappela qu'elle ne savait pas comment il s'appelait. Mais elle se demanda si elle voulait vraiment savoir. Elle attendit là, fixe sans bouger, puis elle osa.

- Comment tu t'appelles?

- Harry Potter.

- Trop drôle et en vrai, insista-t-elle, ayant l'impression de se faire prendre pour une imbécile.

- Je m'appelle Liam, il avait remarqué que sa réponse l'avait vexée.

- Tu ne veux pas savoir comment moi je m'appelle ? Elle regretta aussitôt sa question, bien sûr qu'il n'en avait rien à faire de son prénom, bien que ce soit étonnant qu'il soit revenu vers elle au vu de leur conversation très prometteuse d'hier soir.

- Honnêtement, non, j'en ai rien à faire, mais si ça te fait plaisir. Comment t'appelles-tu alors?

- Louisa. Je m'appelle Louisa.

- Ok Louisa et tu comptes rester plantée là jusqu'à ce que j'aie fini ? Tu n'as vraiment pas de vie alors ?

- Non. J'allais partir faire des courses. Encore vexée par l'insolence de cet homme qu'elle ne connaissait que depuis moins de 24 heures.
Mais peut-être l'était-elle, car il avait raison, elle n'avait pas de vie, enfin plus tellement depuis un moment qui commençait à s'éterniser.
Pouvons-nous être morts à l'intérieur et vivants à l'extérieur ?
C'est une question dont elle devine la réponse tous les jours depuis ce fameux jour.
Elle savait très bien que c'était faux parce que sa tante lui a fait un plein qu'elle n'est pas prête d'écouler, mais il lui fallait une excuse.
Elle va juste partir se balader sur la plage et reviendra dans quelques heures.
Elle attrape un sac dans lequel elle lance serviette, lunettes de soleil et crème solaire, avec un livre qui était à sa mère, un des seuls objets qu'elle a accepté de garder avec la montre de son père après leur mort.

15 heures. Le soleil tape à San Diego en cette période de fin août.
Louisa ramasse sa serviette et son sac, marche sur la plage vers une douche pour se rincer les pieds où les grains de sable se sont collés bien qu'elle ne soit pas allée se baigner cet après-midi.
Elle ne voulait pas que son très cher nouveau voisin sache qu'elle avait menti déjà qu'elle allait rentrer sans courses alors que cela faisait plus de 3 heures qu'elle était sortie et que son bronzage commençait à se prononcer sous les bretelles de son top.
Une fois ses pieds rincés, elle appela un taxi, car elle ne se sentait pas de rentrer à pieds, bien qu'elle l'ait fait à l'aller.
Une fois dans l'ascenseur qui lui paraissait chaque interminable, elle se demanda s'il avait terminé de réparer son lavabo.
Elle entre, il est encore là. Elle voit sur la chaise un tee-shirt qui n'est pas le sien et devine aussitôt à qui il est. Il sent la transpiration à trois kilomètres.
Elle entre et tombe nez à nez avec lui torse nu, tout dégoulinant de sueur comme s'il avait couru sous le soleil de cet après-midi.

The neighborOù les histoires vivent. Découvrez maintenant