Loin de toi (Terminée)

Chapitre 35

Lucy

Lorsque j'ouvris les yeux de nouveau, j'étais seule dans la chambre d'hôpital. Je tentais de me redresser mais je me sentais encore faible. Je sentis que mon corps était toujours relié à la machine et, à en juger par l'absence de son alarmant, mon rythme cardiaque devait être bon. Cette fois, pas de mauvais rêve et, si j'en avais fait, je ne m'en souvenais pas. J'avais dormi d'un sommeil réparateur, bien que pas suffisant pour le surmenage que j'avais fait subir à mon corps. Ce dernier réclamait son dû de repos et je n'avais pas la force de lui désobéir. Je tournais la tête vers la fenêtre fermée. Fermée par un store, elle ne m'aida pas à savoir où en était la journée. Avais-je dormi une heure, toute l'après-midi ou une journée entière ? Comment se passait la recherche de mes clés ? Pour le moment, je n'avais aucun moyen de répondre à ces questions.

- Ah, vous êtes réveillée ? Me dit une femme, vêtue de blanc, en entrant dans ma chambre. Comment vous sentez-vous ?

- Comme quelqu'un qui aurait couru un marathon, plaisantais-je en tentant d'imager mon ressenti.

L'infirmière me sourit et prit quelques notes sur son calepin. Les yeux rivés sur l'écran à côté de moi, elle notait consciencieusement les chiffres affichés.

- Le médecin a dit qu'on vous gardait en observation jusqu'à ce que vous vous sentiez mieux, me dit la jeune femme en reposant les yeux sur moi. Si vos constantes sont bonnes, vous pourrez rentrer chez vous demain matin.

- Demain matin ? M'étonnais-je. Excusez-moi mais, je suis juste un peu surmenée, je peux très bien sortir et me reposer chez moi, ajoutais-je en songeant aux patients malades qui avaient réellement besoin de soins.

- Vu votre état, cela ne serait pas raisonnable, me répondit l'infirmière en me souriant avec compassion. Après, si vous souhaitez en débattre, vous devez voir directement avec le médecin. Sur ce, veuillez m'excuser, j'ai d'autres patients à voir.

Elle sortit de la chambre aussi rapidement qu'elle était entrée, me laissant là, avec mes questions sans réponses. Qu'avait-elle voulu dire par mon état ? Je me sentais faible et fatiguée mais, de là à être hospitalisée sous surveillance, je trouvais cela un peu extrême. Je repensais au visage de Natsu et à l'impression qu'il ne me disait pas tout. Je me rallongeais mais ces inquiétudes avaient envahi mon esprit et m'empêchaient de trouver le repos. Sur la table de chevet, j'avisais quelques magazines. Je m'en emparais et décidais de lire un peu. Comme je devais attendre qu'un médecin daigne passer me voir, autant m'occuper un peu. Mettre mes inquiétudes de côté n'était pas aisé mais au bout de trois relectures, je finis par m'intéresser à l'article que je lisais. C'était un classement des meilleurs livres dernièrement parus avec un résumé pour chacun. Je notais quelques titres dans le coin de ma tête, histoire de les acheter plus tard. J'avais à peine lu cet article que ma vue se brouilla. Je finis par me rendormir avant même d'avoir pu poser mes questions à un médecin. Le sommeil m'emporta, ainsi que mes soucis. Du moins, jusqu'à mon réveil.

Natsu

Nous étions en fin d'après-midi quand nous mîmes la main sur la septième clé. Il s'agissait de Virgo. Elle n'avait pas nécessité de combat mais une recherche fastidieuse car Jake l'avait caché dans un couvent où les hommes n'étaient pas admis. Nous nous étions contentés de chercher à l'extérieur mais la pierre brillait plus intensément quand nous nous rapprochions du portail. Nous n'avions donc pas eu d'autre choix que d'emprunter des tenues afin de nous faire passer pour des nonnes. Sting et moi étions tellement ridicules qu'on osait pas se regarder l'un l'autre. Heureusement pour moi, Happy n'était pas là car, dans le cas contraire, j'en aurais entendu parler toute ma vie.

Une fois "infiltrés", nous avions fouillé la salle des prières, là où la pierre nous avait emmené. Cette dernière brillait intensément mais dans une pièce aussi petite, il était difficile d'avoir plus de précision. Nous avions donc regardé sous les bancs, sur les rebords des fenêtres, sur les poutres du plafond, sans rien trouvé. Plusieurs statues de la sainte vierge se trouvaient là et nous entreprîmes de les analyser. Nous en examinâmes plusieurs jusqu'à ce que Sting en prenne une dans sa main et s'aperçut qu'elle faisait du bruit, comme si quelque chose était caché à l'intérieur. Il la retourna et vit que le socle possédait une fente sur son contour. Il supposa qu'il y avait un système de vissage et entreprit de le dévisser. Cela fonctionna et il libéra la clé cachée en quelques secondes. Une fois cette dernière récupérée, nous n'avions plus qu'à sortir sans nous faire repérer.