Chapitre 3

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"Hey ! Fais attention à ça, sais-tu combien ça vaut ?" Le garçon lève les yeux au ciel avant de partir dans une autre pièce.

"Détends-toi, Elena, c'est la fête ! En plus, je pars demain pour toutes les vacances et je veux passer ma dernière soirée avec toi."

Je regarde Julia, désolée qu'elle ne se soucie si peu de l'état de ma maison alors que l'idée de faire la fête ici vient d'elle.

"Mais ils sont en train de tout détruire ! Il y a déjà eu 4 verres brisés, le vase de ma mère rayé et ils ont taché le canapé."

"Il y a beaucoup de monde, c'est normal qu'il y ait des dégâts. Écoute, amuse-toi et je te promets que demain matin je t'aiderai à tout ranger avant mon départ, d'accord ?"

Elle me regarde avec des yeux suppliant.

"Bon, d'accord, j'accepte." Elle sautille comme une enfant et me tire par le bras pour aller danser.


Il fait chaud, très chaud. Mais je mets cela sur le fait qu'avec Julia, nous dansons depuis un bon moment maintenant.

On s'amuse, on danse, elle boit. Puis soudain, un cri retentit.

"TOUS DEHORS MAINTENANT !"

Les gens se mettent à courir dans tous les sens pour sortir, se bousculant les uns les autres, de tirant en arrière pour passez avant. Des animaux.

Sans m'en rendre compte, je me retrouve dehors, sans Julia à mes côtés. Je me retourne pour la chercher et c'est là que je remarque une lumière inhabituelle émanant de chez moi.

Du feu. D'énormes flammes sortent des fenêtres, accompagnées du bruit des meubles tombant.

Je ne sais pas combien de temps je reste figé à regarder tout ce que j'ai partir en fumée. Puis, je sens des mains me tirer pour me faire sortir du jardin. C'est un pompier. Quelqu'un a dû les appeler, car je les vois courir jusqu'à la porte pour essayer d'éteindre le feu avec leurs lances à eau.

Julia arrive et me prend dans ses bras.

"J'ai appelé tes parents pour les prévenir, ils ne devraient pas tarder", me dit-elle.

Je relève la tête et la regarde, cherchant dans ses yeux où se cache la plaisanterie.

"S'il te plaît, dit moi que tu rigoles."

"Eh bien... non ? Quelqu'un devait le faire, de toute façon, ils l'auraient appris tôt ou tard, alors je pensais que..."

Je m'éloigne d'elle en secouant la tête de gauche à droite n'y croyant pas.

"Ils vont me tuer... ils vont me détester... ils vont- ils vont... Ce n'était pas à toi de leur dire ! Ils n'étaient pas au courant pour la soirée et-" une voix masculine hurlant mon nom dans la nuit me coupe dans ma panique. Je ne les avais même pas vus arriver.

Je me retourne vers mes parents pendant que Julia recule en voyant dans quel état ils sont. Je suis dans de beaux draps.

"NON MAIS QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ ICI ?"

Je recule en entendant mon père crier. Il ne crie jamais.
Il se retourne vers les quelques adolescents qui étaient encore là et hurle encore plus fort.

"RENTREZ TOUS CHEZ VOUS, JE NE VEUX PLUS PERSONNE ICI !"

Une fois que tout le monde est parti, il ne reste que mon père, en colère comme je ne l'avais jamais vu, ma mère en pleurs, fixant la maison, les pompiers qui termine d'éteindre le feu, et moi. Même Julia était partie.

Merci du soutient.

"Qu'est-ce qui t'est passé par la tête pour organiser une fête chez nous sans nous en parler ? Avec autant de gens en plus !" reprit mon père d'une voix faussement plus calme.

Tout chez lui transpire la fureur.

"Je... je ne sais pas, je... Julia partait en vacances et je voulais faire une dernière fête avant..." Il était impensable que je leur dise que c'était son idée, sachant déjà qu'ils ne l'appréciaient déjà pas beaucoup.

"Julia, Julia toujours Julia ! Tu ne vois pas qu'elle ne t'apporte que des ennuis !"

"Non, c'est faux, elle-"

"REGARDE L'ÉTAT DE NOTRE MAISON ! TOUT ÇA POUR UNE PETITE FÊTE POUR ELLE ALORS QUE VOUS VOUS REVOYEZ À LA RENTRÉE ? TU N'AURAIS JAMAIS FAIT ÇA AVANT DE LA RENCONTRER ET TU LE SAIS !" Explosa mon père.

Je sursaute violemment et commence à sangloter mais ne répond rien. Il a raison. Avant de rencontrer Julia, j'étais le genre de personne qui restait sans son coin sans se faire remarquer, mais depuis que je suis devenue amie avec elle en 3ème, j'ai commencé à me laisser entraîner dans ses plans douteux et enchaîner bêtises sur bêtises. Et voilà où nous en sommes.

Je ne lui jette pas la pierre loin de la, j'ai choisis d'agir comme ça mais la fréquenter y a largement contribué.

"Va-t'en."

Je me tourne vers ma mère sous le choque.

"Quoi ?.."

"Dégage, je ne veux plus te voir. Tu as détruit tout ce que nous possédions. Nous n'avons plus rien à cause de toi, alors pars et ne reviens pas."

"Non, non, non s'ils vous plait.. faites pas ça !"

"Tu as entendu t'as mère."

Mes épaules tressautes violemment et mes sanglot déchirent ma gorge, alors que je les supplie de revenir sur leurs décisions.

"Vous n'avez pas le droit ! Ou est ce que je vais allez ? Je n'ai que vous ! Je vous en pris ! Ne faites pas ça !"

Je m'approche de ma mère et lui attrape la main mais celle ci se retire comme si j'avais la peste avant de s'éloigne de moi.

"Et ou crois tu que nous allons allez nous hein ? Nous n'avons plus rien part t'as faute. Tu as 17 ans maintenant, tu es capable de te débrouiller seule."

J'ai regardé mes parents pour savoir si ils étaient sérieux, et ils l'étaient. Alors résignée, je suis parti à la recherche d'un hébergement avec seulement mon téléphone et ma carte bleue que j'avais ranger dans ma veste.

De tout a Bill, de tout à rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant