Chapitre 47

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Si un regard pouvait tuer, je serais déjà morte et enterrée.

Julia commence à l'engueuler, en disant qu'elle lui avait expressément interdit de toucher à ses amie, mais Tim ne l'écoute même pas.

Il me regarde droit dans les yeux, me promettant silencieusement de me le faire payer.

"Tu vaux mieux que ça."

Julia, qui parlait dans le vent, s'arrête subitement, laissant le silence prendre place.

"Et c'est quoi qui est mieux que ça, comme tu dis, hein ? Toi ? Laisse-moi rire."

Il s'avance une fois de plus tout en parlant.

Arrête de bouger, tu me donnes la gerbe à force.

"Oui. Je suis bien mieux que ce con."

"Fais gaffe à ce que tu dis."

"Non, mais sérieux ? Tu lui trouves quoi ? On dirait une fille, il est faible, moche et j'en passe. Le seul truc qu'il a de bien est l'argent." Et là, je vois une sorte d'illumination passer dans son regard. "C'est ça en fait... si tu l'aimes tant, c'est parce qu'il a de l'argent et qu'il peut te créer un nom grâce au sien."

"T'es con ou le fais-tu exprès ? Rien de ce que tu viens de dire n'est vrai à part le fait qu'il est célèbre ! Quand je l'ai rencontré, je ne savais même pas qui il était ! Si je l'aime autant, c'est parce que c'est certainement la personne la plus gentille, sincère et merveilleuse que j'ai eu la chance de rencontrer ! Alors tes réflexions, tu peux te les mettre là où je pense, tu m'entends ? Et je t'interdis de t'approcher de lui encore une fois, c'est clair ? Dégage ! Rentre chez toi et fais-toi oublier ! Je doute que ta mère serait heureuse d'apprendre comment son fils se comporte avec les autres !"

Je m'éloigne de lui et vais voir Bill. Je pousse les trois gars avec un regard noir et le relève. Pour l'aider, je passe son bras sur mon épaule et commence à partir, mais je me retourne une dernière fois vers Tim qui n'a pas bougé.

"Tim, j'ai déjà pardonné assez de choses. Mais ça, jamais. Je pensais sincèrement que nous pourrions être amis. Mais tu n'es pas une bonne personne. Meliana et Oscar ne seraient pas fiers de toi..."

Je m'avance vers la sortie quand je sens que Bill devient plus léger. Je regarde à gauche et vois Ema passer son autre bras sur ses épaules, me faisant un petit sourire compatissant.

"Merci."

"Avec plaisir. On prend ma voiture."

Nous arrivons devant et nous le mettons à l'arrière.

"Tu veux monter devant ?"

"Non, je vais rester avec lui."

Elle acquiesce puis prend la place du conducteur.

"L'adresse de chez lui ?"

"On va chez moi."

"D'accord."

Je pose la tête de Bill sur mes genoux et je caresse doucement ses cheveux.

J'observe son visage abîmé et je ne peux m'empêcher de me sentir en partie responsable.

"Pardon."

Je me baisse et colle mon front à sa joue tout en chuchotant « pardon » à répétition.


"Hey... nous sommes arrivés."

Je me redresse et constate que nous sommes garés devant mon immeuble.

De tout a Bill, de tout à rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant