De tout a Bill, de tout à rien.

Chapitre 4

Je me réveille brusquement à cause des éclairs qui illuminent le ciel et brisent le silence de la nuit. J'ai toujours eu peur de ça, mais avant, je restais avec quelqu'un. La mere de Julia principalement. A l'annonce des temps pluvieux je m'arrangeais toujours pour dormir chez elle et rester avec Meliana qui se faisait une joie de me rassurer.

Je me lève pour prendre un verre d'eau dans la cuisine, en m'appuiyant contre la table. Toute la soirée d'il y a quelques jours me reviennent en mémoire. C'était il y a 2 semaines et demie maintenant et je n'ai eu aucune nouvelles de mes parents, ni de Julia d'ailleurs. J'espère qu'elle s'amuse bien aux États-Unis.

Je regarde l'heure sur l'horloge, il est 2 heures du matin et l'orage est loin d'être fini.

J'essaie de me rendormir, mais c'est vraiment impossible. Entre le ciel qui gronde, la pluie qui tombe sur les vitres et les voitures qui glissent et klaxonnent dans la rue, on repassera.

En parlant de klaxon, il y en a eu un gros suivis d'un crissement de pneu et de cris. Je m'approche de la fenêtre, décale le rideau et vois quelqu'un descendre de sa voiture pour insulter un homme sur le trottoir. A mon avis il a traversé au rouge donc, la voiture a probablement dû piler pour s'arrêter. Cela ne m'intéresse pas vraiment en fait.

J'essaie d'allumer la télévision, mais évidemment, elle ne fonctionne pas.

"Hôtel minable."

Je reste donc assise sur le canapé, à contempler le plafond en attendant que le soleil se lève.

—

Il est maintenant 4 heures du matin. Après avoir passé 2 heures à fixer le plafond, je décide de descendre acheter des bonbons au distributeur situer dans le hall d'entrer.

Je mets mes chaussures et ma veste par-dessus mon pyjama, puis descends les escaliers. Arrivée devant la machine, je commence à choisir ce que je veux, quand j'entends des pas. C'est bizarre, il n'y a personne à l'accueil la nuit. Ma respiration s'accélère légèrement et des Tat de scénario me viennent en tête. Un tueur en série qui va me découper si il me voit. Un dealeur venu acheter quelques truc à manger pour finir la nuit. Je ne peux pas rester là, alors je décide de me cacher derrière le comptoir, on ne sait jamais. Recroquevillée sur moi-même je ferme les yeux le plus possible.

Quand soudain, j'entends une voix familière.

"Putain ! Je suis trempé. Quel temps de merde !"

J'ouvre les yeux et me relève rapidement, sans prévenir.

"OH BORDEL !"

"QUOI ?"

"ELENA ! Tu m'as fait flipper ! Préviens la prochaine fois !" Il se tien au distributeur une main sur le coeur avant de froncer les sourcils. "Et puis, qu'est-ce que tu fais là ?" dit Bill, à moitié effrayé et à moitié hilare.

"Toi, qu'est-ce que tu faisais dehors par ce temps ?"

Je sors de ma "cachette" et me place devant lui.

"J'ai posé la question en premier."

"On dirait un enfant de 5 ans."

Je soupire et lève les yeux au ciel, quand il se contente de me fixer sans repondre.

"Je n'arrivais pas à dormir, alors je suis descendu pour acheter des bonbons."

"Ne me dis pas que tu as... peur de l'orage quand même ?"

"Si, ça s'appelle l'astraphobie."

Il commence à rire.
"C'est normalement les enfants qui ont peur des orages."