"On y est. C'est juste là !" dis-je en pointant du doigt un espace vide.
"Je ne vois rien !"
"Arrête de râler et avance. Fais attention aux branches juste."
"Rah putain, c'est quoi ton expédition ratée là !"
Je lève les yeux au ciel et souris en arrivant à l'endroit où j'ai passé le plus de temps quand j'étais enfant.
"Bon, c'est quoi qu'il y a de spécial ici, princesse ?" il s'arrête net quand son regard tombe sur la ville entière.
"Cliché hein ? Habituellement, ce sont les garçons qui amènent les filles dans se genre d'endroit. Bon, ce n'est pas New York ou autre, mais toutes les lumières des maisons sont jolies, j'aime beaucoup."
"Non non, c'est... c'est parfait."
Je lui souris et vais m'asseoir contre un arbre.
"Comment as-tu découvert ça ?" demande-t-il en venant à côté de moi.
"C'était quand j'avais 7 ans. J'étais avec Julia quand on s'est fait attaquer par un chien."
"Un chien ?"
"Le chien le plus malade que j'ai jamais vu de ma vie. Il nous a couru après pendant je ne sais pas combien de temps avant qu'on se décide à se séparer."
"Si tu me suis, tant pis, si tu la suis, tant mieux. Ouais, je vois le genre."
"C'est ça", dis-je en rigolant. "Donc, il l'a suivi elle, mais j'ai dû courir au moins 20 minutes de plus avant de réaliser qu'il ne me suivait plus. Et je suis tombé sur ça. J'ai dû courir tellement que je suis sorti de la ville, et pour me cacher, je me suis mise derrière cet arbre là-bas. J'ai entendu des voitures, alors je me suis approchée et j'ai vu toute la ville. Depuis, je venais ici tous les samedis après-midi. Je sortais par la fenêtre de ma chambre. Mais j'ai arrêté de venir il y a longtemps. C'est bien de voir que ça n'a pas changé."
"En tout cas, c'est magnifique", dit-il en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Ouais, vraiment cliché.
Je pose ma tête sur son épaule et enlace mes jambes de mes bras. Et nous restons là pendant encore quelques heures à regarder la ville, tout en parlant.
—
"Tu dors chez moi ce soir ?"
"D'accord, ça me va."
"Juste demain j'ai cours alors.."
"Tu es vraiment obligé d'y aller ? C'est mercredi, il ne se passe rien le mercredi."
"Hum." Je réfléchis en pesant le pour et le contre. "Tu as raison. Je vais rester avec toi, mais mercredi j'y vais. Et je travaille aussi je ne peux pas manquer."
"Parfait, on fera un tour au café."
"On ?"
"Je ne vais pas rester tout seul avec ton hérisson et ta peluche, compte pas là-dessus."
"Ils tiennent très bien compagnie !"
"Si tu le dis."
Je secoue la tête et ouvre la porte de chez moi.
"Tu ne voudrais pas trouver un travail ? Tu ne pourras pas vivre éternellement de ce que tu as volé."
"J'ai déjà essayé. Mais avec mon style, ce n'est pas facile de trouver, en plus j'ai été célèbre donc ils ne veulent pas avoir une tonne de fans qui débarquent, donc ils refusent à chaque fois."
"Je pourrais demander à Marcus s'il a un tablier en plus, si tu veux."
"C'est vrai ? Ce serait super de travailler avec toi !"
Je rigole et acquiesce.
Après avoir mangé et nous être lavé les dents, nous allons nous coucher.
"Attends, je reviens." Je me dirige vers la salle de bain et reviens avec la crème.
"Encore ? Tu m'en as mis ce matin !"
"Matin et soir jusqu'à ce que ça parte."
"Pff, c'est chiant !"
"Enlève ton t-shirt au lieu de te plaindre."
Je m'assois sur son bassin et commence à l'appliquer.
"Oh merde, t'en as un ici que je n'avais pas vu !"
"Où ?"
"Là !" Dis-je en touchant légèrement le bleu sur son cou. "Tu l'avais caché avec tes cheveux ou quoi ?"
"Faut croire." Je me penche, prends appui sur le lit juste à côté de sa tête et me retrouve au-dessus de lui pour soigner son cou.
Il déglutit difficilement et écarquille les yeux.
"Qu'est-ce qu'il y a ?"
Avant qu'il n'ait le temps de répondre, je me rassois et il laisse échapper de sa bouche une sorte de gémissement ? Bizarre, je ne l'ai pas touché cette fois-ci.
"Merde, arrête de faire ça."
"Je ne fais rien là. Je me suis juste assise."
"Ouais, mais à un endroit assez... sensible tu vois ?"
Je n'ose même plus bouger de peur d'avoir bel et bien compris, mais en observant l'expression de visage du chanteur, je comprends que j'ai raison.
"Tu es en train de-"
"Ouais. Désolé."
Mes joues deviennent plus rouges que le sang et je n'ose pas le regarder.
Je descends de son bassin et me lève du lit sans oser regarder.
"Tu- tu peux aller dans la salle de bain si tu veux. Pour, euh... tu sais ?"
"Ouais, mais je vais juste prendre une douche, ne t'inquiète pas. Je reviens."
Se levant rapidement, il semblait tout aussi gêné que moi et se précipita dans la salle de bain.
Je couvre ma bouche pour étouffer un rire.
Donc c'est pour ça qu'il était mal à l'aise plus tôt ?
Lorsqu'il revient, je suis déjà dans le lit et je le regarde.
Il n'ose pas me rejoindre et reste là, les bras ballants dans l'encadrement de la porte.
"Viens ici. À moins que tu préfères dormir debout ?"
Il ne répond rien et finit par se coucher à distance de moi, me tournant le dos.
Je lève les yeux au ciel et m'approche pour entourer mes bras autour de lui et poser ma tête sur son cou.
"Encore désolé. Je me sens vraiment mal." murmure-t-il.
"Ce n'est rien. Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas comme si tu avais le contrôle."
"Oui, mais... quand même. Je ne veux pas que tu me prennes pour je ne sais quoi."
Je lui embrasse l'épaule et serre mes bras autour de lui.
"Ce n'est rien, Bill. Vraiment."
"Ok, ok, ouf."
"Allez, dors."
Il ne répond rien pendant quelques minutes avant de reprendre la parole.
"J'ai réfléchi. Et je veux être avec toi."
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De tout a Bill, de tout à rien.
FanfictionElena était une jeune fille issue d'une famille très aisée. Elle avait tout ce dont elle pouvait rêver : une famille aimante, de nombreux amis et de l'argent. Cependant, un soir, elle a tout perdu, y compris sa maison et ses parents. Mais parfois, l...