Chapitre 22

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"Et donc je lui ai dit que ce n'était pas possible ! Que je ne pouvais pas sortir à cause de mes parents et il a complètement pété un câble ! J'ai vraiment eu peur, il a commencé à hurler, à dire que je jouais avec lui et que je voyais quelqu'un d'autre ! Alors que c'étaient vraiment mes parents qui ne voulaient pas que je sorte !"

Depuis 10 minutes, Ema, la serveuse qui m'a payé à manger hier, est assise en face de moi et me raconte comment son « copain » l'a embrouillée pour une histoire de sortie.

"C'est un connard."

Ouais, je me lâche sur les gros mots en ce moment.

Mais bon, il n'y a plus mes parents pour me reprendre et le fait d'avoir passé du temps avec Bill, qui en dit souvent, m'a fait prendre l'habitude.

"Je sais ! Mais je l'aime... il n'est pas toujours comme ça tu vois ? Il est doux, gentil, attentionné et aimant..."

"Hum... ce n'est pas ce que tu me dis depuis tout à l'heure..."

"Non, mais là c'est parce que je suis énervée."

"Ouais, j'en sais rien, je pense que tu devrais prendre tes distances. S'il te crie dessus autant pour ça, qu'est-ce que ça sera pour un vrai sujet ?"

"T'as peut-être raison... mais je te jure qu'il-"

"EMA !"

Nous tournons simultanément la tête vers le directeur du café.

"Oups, j'ai du travail, on reparle après !"

"Je ne bouge pas."

Et je me retrouve de nouveau seule. Génial...

"Peut-être que tu devrais me quitter alors ! Retourne avec elle !"

C'est la journée des idiots aujourd'hui ou quoi ?

Je regarde la dispute éclater entre ces deux probablement futurs ex s'il continue de la fixer sans rien dire.

"C'est pas ce que tu crois, Eli, écoute-moi, s'il te plaît..."

La fameuse excuse.

"Pas ce que je crois ? JE T'AI VU FOURRER TA LANGUE DANS SA BOUCHE, BORDEL, ALORS NE ME DIS PAS QUE CE N'EST PAS CE QUE JE CROIS QUAND JE L'AI VU DE MES PROPRES YEUX !"

Berk

Je vois qu'il commence à s'énerver et je me lève prudemment pour m'approcher.

Ils ne me remarquent même pas, trop obnubilés par le visage de l'autre.

Bon, allez, embrassez-vous qu'on en finisse.

"Tu sais quoi... je ne veux plus te voir. C'est fini, Max."

Voir des larmes couler sur son visage me rend triste. Je comprends ce qu'elle vit, cela m'est arrivé quand j'avais 15 ans. Une petite histoire d'amour de collège qui a mal fini. Mais cela m'a fait mal, très mal.

De tout a Bill, de tout à rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant