De tout a Bill, de tout à rien.

Chapitre 54

J'ouvre grand les yeux et ne bouge plus, attendant qu'il ait fini.

"Je... ouais, je suis sûr de moi." Il se retourne et me fait face. "Je suis amoureux de toi."

Je le regarde, bouche bée, ne sachant pas comment réagir. Mais très vite, un sourire étincelant apparaissent sur mon visage.

"Vraiment ?"

Il mord sa lèvre inférieure avant d'hocher vivement la tête.

"Vraiment. Je t'aime Elena Müller."

Il saisit délicatement mon visage et m'embrasse passionnément. Sa langue se mêle à la mienne dans une danse enflammée, nos corps se rapprochant l'un de l'autre. Mes mains s'installent dans son cou tandis que les siennes se cramponnent a mes hanches. Il me retourne sur le dos, se plaçant au-dessus de moi, puis descend ses baisers dans mon cou. Je tourne la tête vers la droite pour lui offrir un meilleur accès, et sens qu'il s'attarde à un endroit précis. Mon ventre se creuse sous les caresses de ses mains, ma respiration s'accélère. Il revient capturer ma bouche avant que je ne le repousse en riant, inversant ainsi les rôles. Une fois sur lui, je maintiens son cou avec mon avant-bras, l'empêchant de relever la tête, et le regarde sans rien dire.

"Tu comptes continuer à me fixer ?"

Je lui réponds par un hochement de tête.

"T'as pas répondu," dit-il nerveusement.

"Tu connais déjà ma réponse."

"Oui, mais... tu ne l'as pas dit clairement."

Je m'approche et dépose un léger baiser sur sa bouche rougie par notre dernier échange avant de me recoucher à côté de lui, ma tête posée sur son torse.

"Moi aussi, je veux être avec toi."

J'entends son cœur s'emballer et ses bras se resserrer autour de moi.

"Bonne nuit, Bill."

"Bonne nuit, princesse."

Je souris en entendant ce surnom et ferme les yeux.

Je commence à apprécier qu'il m'appelle comme ça finalement.

—

"Tout le monde debout !"

La lumière de la pièce s'allume brusquement, nous aveuglant.

"Allez allez, les amoureux ! Debout, on a des choses de prévues aujourd'hui !"

J'entends mon brun râler et il enfouit sa tête dans mon cou pour échapper à la lumière.

"Oh, c'est tellement mignon, ça me donnerait presque envie de vous laisser comme ça, mais non ! Allez, levez-vous."

Je sens une vague de froid m'envahir soudainement.

"Ah, vous êtes habillés ?"

"Pff, bien sûr !"

"Je ne m'y attendais pas."

Je souffle et je sens Bill rire doucement.

Je me redresse en me frottant les yeux et je regarde le démon qui nous a réveillés.