Chapitre 28

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Un bruit de clé retentit derrière la porte.

"Ah bah quand on parle du loup."

Je me lève rapidement et m'approche de l'entrée.

Tim me rejoint et nous nous tenons debout côte à côte en position de garde à vous.

La porte s'ouvre et Meliana entre, sursautant en nous voyant immobiles comme des piquets.

"Elena !" Elle rit et me prend dans ses bras. "Repos, Soldats."

Je ferme mes bras autour d'elle et profite de cette étreinte.

"Et moi alors ? Qui est ton enfant entre nous deux ?"

Nous nous regardons avec Meliana, puis elle se tourne vers lui.

"C'est elle."

Je ris en voyant la tête que fait Tim.

En passant à côté de lui, je lui ébouriffe les cheveux et laisse de la place à sa mère pour arriver tranquillement.

Peu de temps après, elle vient se laver les mains dans la cuisine. Ce qui signifie que depuis le canapé, nous la voyons de dos.

"Alors ? Comment ça va pour toi ?"

"Eh bien, la routine qu-"

"Je ne te parle pas à toi."

Il souffle et boude.

"Eh bien.. moi ça va, je veux dire, je me débrouille comme je peux, tu vois.."

"J'ai appris ce qui s'est passé avant le départ de Julia. Ta charmante mère m'a appelé pour me hurler dessus en me disant que ma fille était une, je cite, 'catin qui ne mérite pas de fréquenter des gens comme ma fille ! Elles ne sont pas du même rang, alors je te conseille de dire à Julia de ne plus approcher Elena, sinon je ferai appel à la justice !' Tu peux imaginer à quel point j'ai été ravi de lui dire d'aller se faire foutre."

Je mets ma main sur mon visage pour le cacher. Quelle honte, comment ma mère a-t-elle pu dire ça ? En fait, cela ne m'étonne pas d'elle. Ce qui m'étonne, en revanche, c'est que Meliana accepte ma présence ici après ça.

"Je suis vraiment désolée.."

"Tatatata ! Ne t'excuse pas pour, excuse-moi du terme, cette conne. Je sais que ma fille n'a pas le meilleur des comportements, mais je n'ai pas besoin que quelqu'un me le rappelle."

Elle attache ses cheveux roux en chignons et commence à nettoyer le comptoir et la cuisine.

"Tu manges avec nous ?"

"Hum, maman ? En fait, elle va manger et rester ici quelque temps... Vu qu'elle n'a plus de maison, j'ai proposé de l'héberger ici. Ça ne te dérange pas ?"

Elle nous regarde, ses yeux passent de son fils à moi, puis de moi à son fils.

Elle pense quand même pas que...?

"Elle dort dans une chambre séparée de toi. Je veux dormir la nuit moi."

Ah, bah si.

De tout a Bill, de tout à rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant