Cela fait maintenant 10 bonnes minutes que je réfléchis à quelle paire de chaussures porter. Soit je mets des talons et je suis obligée de marcher sans rien pour me soutenir la cheville, soit je mets des baskets.
Bon, je vais opter pour les talons et essayer de ne pas trop marcher.
Le style avant le confort !
Je me suis vêtue d'une robe longue noire a bretelles qui se croisent dans mon dos, et je porte une paire de bottes à talons noirs. Pour le maquillage, j'ai décider de faire simple, du liner noir, du fard à joues et du rouge à lèvres.
Je sors, me dirige vers les escaliers et descends le plus lentement possible en me tenant à la rambarde. Quelle idée aussi...
—
J'arrive enfin en bas des escaliers, en étant toujours envie. Du moins, pour le moment.
Je sors de l'hôtel et marche jusqu'au bar, heureusement il est juste au bout de la rue, je n'ai donc que 3 minutes à marcher.
Cependant, ces 3 minutes se sont transformées en 10. Me voilà donc devant la porte du bar.
"Aller, ça va être cool. C'est toujours mieux que de rester cloîtré seule chez toi." Oui, j'ai tendance à me parler à moi-même, en particulier quand je suis stressé. Je suis sûr que beaucoup de gens font ça.
J'entre et me dirige vers le bar pour commander un verre. Je regarde autour de moi et le bar est assez vide. Il y a seulement un groupe de jeunes dans un coin, un homme seul à l'autre bout du bar et un groupe de personnes âgées.
Je commence à boire mon verre quand je vois du coin de l'œil l'homme seul s'approcher.
"Je peux m'asseoir ?"
"Oui, bien sûr."
Il me sourit et s'assoit à côté de moi.
"Comment tu t'appelles ?"
"Je m'appelle Elena, et vous ?"
"Oh s'il te plaît, ne me dis pas que je fais vieux au point que tu aies besoin de me vouvoyer", dit-il avec un sourire en coin.
"Excuse-moi." Je ris et reprends : "Je te donnerais dans la vingtaine... 23 ans ?"
"Presque, 25."
"Dommage, j'étais proche de deux ans !" Dit je en rigolant doucement.
"Alors, qu'est-ce qu'une jolie fille comme toi fait ici seule ?"
Je rougis au compliment et fait tourner ma paille dans mon verre.
"Je n'avais rien de mieux à faire, donc je suis venue ici. Et toi ?"
"J'ai eu une dispute avec ma copine, donc j'avais besoin de me vider la tête."
"Oh, désolée pour toi."
"Ne t'inquiète pas, on se dispute souvent en ce moment. Je pense la quitter bientôt."
Je hoche la tête, ne sachant pas quoi répondre. Pourquoi me raconte t'il cela ?
"Est-ce que je peux t'offrir un autre verre ?"
Je suis un peu indécis, mais accepte finalement. Je suis venu ici pour boire, je ne peux pas refuser une boisson gratuite.
"Et sinon, tu habites dans le coin ?"
Bien que sa question soit étrange, je n'y prête pas vraiment attention.
"Oui, je suis dans l'hôtel juste en bas de la rue."
Il hoche la tête et dérive sur un autre sujet.
Nos verres arrivent et nous buvons tout en continuant à discuter. Un verre, puis deux, et je ne sais comment, mais j'en arrive à mon sixième.
Autant vous dire que je ne contrôle absolument plus ce que je dis. Ni ce que je fais d'ailleurs.
"Alors là, je suis tombé et me suis tordu la cheville, tu n'imagines pas à quel point j'ai eu du mal à monter les 5 étages ! Et ce soir, je ne sais pas comment je vais faire avec des talons en plus !" Je rigole comme si c'était la chose la plus drôle que je n'ai jamais dite.
"Tu veux que je te raccompagne ce soir ? Je pourrais t'aider dans les escaliers.", dit-il en posant sa main sur ma cuisse.
"Si ça te fait plaisir.", je hausse les épaules.
Nous rentrons donc à mon hôtel. Il m'aide à rester debout, mais voyant que je n'y arrive pas, il me porte comme une princesse. Je mentirais si je disais que cela ne me plaisait pas. C'est toujours agréable de se déplacer sans même marcher.
"Ne suis-je pas trop lourde ?"
"T'es certainement la personne la plus légère que j'ai portée depuis longtemps !"
Nous arrivons en haut des escaliers, moi toujours dans ses bras, rigolant je ne sais pourquoi.
Lui essaye tant bien que mal d'attraper ma clé qui était dans mon sac.J'étais en train de m'endormir lorsque j'ai entendu une porte s'ouvrir et des pas s'approcher de nous. Pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qui c'est.
"Salut.", dit Bill d'une voix légèrement différente de d'habitude.
Il avait l'air plus... énervé. Ou peut-être que c'est juste moi qui rêve.
"Salut ?", répondit mon porteur.
"Elena ça va ?", demanda Bill en posant ses yeux sur moi.
"Pourquoi est-ce qu'elle n'irait pas bien ?"
"Ce n'est pas à toi que j'ai demandé, il me semble."
Qu'est-ce qui se passe ici ?
"Tout va bien Bill. J'ai juste un peu trop bu et j'ai mal à la cheville donc-" Je m'arrête en réalisant que je ne connais toujours pas le nom de cet homme.
Je fronce les sourcils en essayant de me le remémorer mais c'est impossible. Il ne me l'a pas dit, j'en suis certaine.
"Tout va bien ?", demande celui dont j'ignore le nom.
"Oui, euh, tu peux me faire descendre ?"
"Attends, je t'accompagne jusqu'à ton lit, tu es blessée."
"Elle t'a demandé de la poser, t'es sourd ?"
Bill et l'homme se regardent avec méfiance. Sans que personne ne s'y attende, l'inconnu me relâche brutalement et je retombe sur le dos, puis il s'en va rapidement.
"Ça va ?" Demanda Bill en se précipitant vers moi.
"Ouais, je me porte super bien, ça se voit non ?"
"Excuse-moi, question bête." Il m'aide à me relever puis me porte à l'intérieur.
"Où est-ce que je te dépose ?"
"Sur le lit, s'il te plaît."
Il me place sur le lit et s'assoit sur le bord."Tu as mal où ?"
"À la cheville depuis ce matin et au dos depuis 2 minutes."
Bill se lève sans dire un mot et va dans ma salle de bain.
Fais comme chez toi, je t'en prie.
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De tout a Bill, de tout à rien.
FanfictionElena était une jeune fille issue d'une famille très aisée. Elle avait tout ce dont elle pouvait rêver : une famille aimante, de nombreux amis et de l'argent. Cependant, un soir, elle a tout perdu, y compris sa maison et ses parents. Mais parfois, l...