The Sun-Flower

♤Chapitre 15 : Partie 2♤

Nous sommes tous deux pieds nu sur le carrelage froid du compartiment, qui n'est pas assez petit à mon goût même si Billy est déjà à moins de dix centimètres de moi.

Sa main, qui causait ce feu d'artifice dans mon ventre, se déplace jusqu'au creux de mes reins, et son esprit entend ma demande : sa peau vient se glisser sous mon t-shirt trempé de boisson, et ses doigts courent lentement sur ma taille rapidement entièrement explorée. La chaleur dans le bas de mon ventre est maintenant si forte que je ne peux plus l'ignorer, et je m'en veux terriblement de ressentir tout ça malgré la raison qui me hurle d'arrêter ce jeu que je vais irrémédiablement perdre.

Mes genoux cèdent sous mon poids et Billy est obligé de me retenir avec ses deux bras lorsque je laisse échapper un gémissement ridicule quand sa peau rentre en contact avec la mienne.

Il est contrarié. Je le vois dans ses yeux. Je vois de la colère, de la retenue peut-être ; et... Du désir ?

Non, c'est moi qui brûle de désir, et mon esprit perdu essaie de me faire croire que Billy ressent les mêmes sensations fiévreuses que moi. Je le sais, parce qu'il enclenche le mécanisme de la douche rageusement, et qu'une eau aussi glaciale que ses yeux pourtant si brûlant un instant plus tôt vient m'éclabousser.

Je pousse un cri strident, ahurie par la froideur douloureuse de l'eau, qui m'aveugle et me submerge, sans pourtant calmer la chaleur dans mon ventre. Si elle devait calmer l'incandescence qui illumine mon cœur, cette eau à l'effet inverse, et je meurs encore plus de désir de continuer à danser langoureusement dans les bras du diable : l'attirance que mon corps à pour celui de Billy.

Je pose à mon tour mes mains sur la taille du brun, dont le regard vacille et tente de résister à l'appel des ténèbres, en vain. Je m'agrippe à son t-shirt, dont la texture me lasse rapidement, assoiffée des sensations de sa peau contre la mienne. Et cette nuit, il n'existe plus rien que le bouillonnement douloureux entre Billy et moi. Ses yeux s'abandonnent aux miens, et c'est à cœur ouvert que j'accueille le frisson dans mon bas-ventre quand je comprends la lueur qui illumine son regard. Le désir démangeant et envieux de se risquer à ce qui paraît si illogique si on s'en tient à notre relation tempétueuse jusqu'à maintenant, et pourtant si évidente sous le liquide glacial qui ne suffit pas à refroidir notre envie ardente de se découvrir.

- Aide... ma voix tremble, fidèle à ma personnalité qui semble revenir des profondeurs de la terre sans pour autant effacer les sensations excitantes partout dans mes veines. Aide moi à retirer mon haut.

D'abord hésitant, Billy laisse monter sensuellement ses mains le long de mon corps jusqu'à mes bras relevés en l'air, son souffle discrètement saccadé alors que je garde mes yeux figés dans les siens, brûlant de luxure et pourtant si respectueux. Je meurs de sentiments et je renais de mes cendres, plus que sensible au glissement volontaire de ses doigts contre ma peau, et la peur vient se mêler à tout ça dans mon ventre. Puis bientôt mon soutien gorge et mes épaules se retrouvent à découvert sous les yeux avides de Billy, qui détaille progressivement chaque parcelles nues de mon corps, emprunt de sensations qui provoquent de violents tremblements partout en moi.

Billy n'est pas timide, loin de là.

Il prend le temps de goûter des yeux la peau laiteuse de mon corps et accorde lentement l'autorisation à ses doigts de coloniser une nouvelle partie de moi, sans pour autant vriller mon intimité qu'il sait précieuse. Il n'ira pas loin avec moi, pas ce soir, et je lui voue une confiance aveugle, parfaitement en sécurité avec lui.

Mais nos regards se comprennent, et notre discussion silencieuse aboutit à une conclusion qui me déçoit un peu ce soir, trop désireuse de goûter à toutes les sensations possibles que pourrait me faire ressentir Billy dans son manoir, ou plus précisément sa chambre. Il veut pourtant me faire découvrir quelque chose, j'en suis convaincue, et cette douche sensuelle en est la preuve, même si ce soir nous restons partiellement habillés.