Chapitre deux

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1982 – Louis

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1982 – Louis

Les pieds bien ancrés et en symbiose avec sa planche de skate, Louis dévalait la pente rocailleuse qui le mènerait au bord de mer. C'est là-bas qu'il devait rejoindre ses amis qui flânaient déjà sûrement en terrasse. Pour accélérer la cadence, il évitait de slalomer dans tous les sens et laissait simplement le skateboard dévaler la descente en ligne droite. Louis adorait cette sensation d'insouciance et de liberté que lui procurait le skate. Il s'amusait à tester les limites de sa planche en atteignant des vitesses toujours plus incroyables.

C'était aussi une façon pour lui de compenser le fait qu'il ne puisse plus faire de surf. Et à défaut de ne plus pouvoir monter sur une planche de surf, il montait sur une planche de skate. Même si ce n'était pas tout à fait la même chose et que ça ne remplaçait pas totalement le surf, ça lui apportait quelques sensations similaires.

Enfin arrivé au bord de la plage, il passa ses mains sur son t-shirt pour tenter de le défroisser un maximum. Il se recoiffa d'un geste rapide et replaça correctement ses lunettes de soleil sur son nez à l'aide de son index. Puis il prit quelques minutes à observer les terrasses le long de la mer. La plupart étaient bondées de monde, ce qui n'était vraiment pas étonnant. Les mois de juillet et août étaient les plus gros mois de l'année et aussi les plus importants. Une masse de touristes se rendaient en ville dans l'espoir de passer de fabuleuses vacances en bord de mer, ce qui comblait de joie les commerçants qui voyaient là une opportunité de faire considérablement augmenter leur chiffre d'affaires.

Louis aperçut enfin sa bande d'amis qui étaient installés à la terrasse d'un café auquel il avait l'habitude de se rendre. C'était un peu comme leur QG, juste après la chambre d'Éric. Le père de Rémi était un bon ami du gérant, un dénommé Arnaud. Ce qui faisait que, la plupart du temps, ils avaient le droit à des boissons gratuites. Et parfois, quand Arnaud était de bonne humeur, il leur autorisait même un verre d'alcool, pour le plus grand plaisir de Marc qui insistait à chaque fois pour en avoir un deuxième.

« Louis, c'est pas trop tôt ! » s'écria Éric lorsqu'il l'aperçut, ce qui fit tourner la tête des deux autres dans sa direction.

« Quand est-ce que tu te décideras à arriver à l'heure ? » le chambra Marc tandis que Louis s'installait sur la chaise libre.

« C'est l'hôpital qui se fout de la charité. » répliqua Louis, accompagnant ses paroles d'un rire légèrement moqueur.

Puis la vérité, c'est qu'ils ne s'étaient absolument pas donné rendez-vous à une heure précise. Ils s'étaient juste dit qu'ils se rejoindraient en fin d'après-midi. Mais Marc devait probablement être là depuis un bon petit bout de temps. Il aimait beaucoup ce café, et particulièrement sa terrasse qui lui permettait de mater les filles en bikinis sur la plage.

« Bon après t'es pas le seul à être en retard... Les filles le sont aussi. » fit remarquer Éric tout en s'enfonçant plus confortablement dans le dossier de sa chaise.

Entre les vagues [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant