The charm of Summer [ Jeremiah Fisher ] tome I | tome II

CHAPTER 6 | TOME II

« Faire souffrir est la seule façon de se tromper. »
Albert Camus

( Hiiii- vous m'avez tellement manqué, je suis désolé de mon absence j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne lecture 🤭)

ELLA

Savoir que la maison était mise en vente était une chose, mais savoir qu'elle est vendue en est une autre.

Mon cœur est plus lourd, j'ai cette impression de manquer d'air.

— Oui, à une famille adorable, Julia en rajoute une couche, mais je ne l'écoute plus.

Nous avions tout fait, ou peut-être pas assez.
Pas assez pour convaincre Julia du contraire, lui montrer que cette maison avait une place si importante dans nos cœurs.

Ce n'est pas qu'une maison.

Ce sont des souvenirs.

Des pleurs.

C'est Susannah.

Comment ne peut-elle pas comprendre cela ?

— Vos clés.

Les mouvements de Conrad attirent mon regard et je tends à mon tour la clé dans ma poche.

— Tu dois être heureuse de passer pour la méchante de l'histoire, après tout, c'est le rôle qui te va le mieux.

Tranche le brun d'un ton sec, ses mots sont incontrôlables, il veut juste rendre la douleur qu'on lui inflige.
Il lance un regard mauvais à Julia puis disparaît dans la maison, vide.

Je décide de le suivre ne pouvant supporter tout cet amas de tristesse qui me pèse.
Je jette un regard discret à Jeremiah qui s'approche de Belly pour caresser son dos, j'aimerais être là pour elle.

Mais Conrad m'inquiète plus.

Je monte les marches en laissant derrière moi Skye qui essaye tant bien que mal de nous aider.

Le brun se retourne quand j'arrive, sans perdre un instant, il me prend dans ses bras, me communique sa douleur.
Il veut que je l'aide à ressentir moins, à vivre plus, mais moi aussi, je n'en peux plus.

Je ne peux pas aider le monde quand personne ne me tend la main pour m'apaiser.

— Je suis désolée, Ella...

Ma main parcourt son dos, je suis son tracé en chuchotant au creux de son oreille que ce n'est pas de sa faute, à plusieurs reprises.

Les autres reviennent avec cet air morose, ils s'installent autour du plan de travail de la cuisine tandis que je m'échappe des bras du brun qui se gratte la nuque.

Jer vient derrière moi et glisse une main contre ma taille me procurant une délicieuse sensation qui naît dans mon ventre.

— Je sais qu'on est tous malheureux, mais la maison mérite un meilleur adieu.