The charm of Summer [ Jeremiah Fisher ] tome I | tome II

CHAPTER 14 | TOME II

In the dark.

ISAAC

Après ma petite séance de thérapie, qui, en soi, a été efficace.
Du moins pour mon plaisir.

Je finis ma journée à la plage, marchant sur le sable chaud.

Ma psy avait tout de même essayé de me soutirer des informations, elle disait vouloir m'aider.

M'aider ?

Mais je suis condamné.

Condamné à errer sans but, à voir mes proches me quitter les uns après les autres.

Devrais-je partir loin ?

Me trouver un coin paisible où personne viendrait déranger ma tranquillité.
Je prendrais des cours pour maintenir un bon niveau et travaillerai à côté, ouais, je peux juste recommencer à zéro.

On dit souvent que pour guérir, il faut savoir partir.

Cousins est le meilleur endroit sur terre, mais je pense qu'il est temps que je m'en sépare.

Ça me rend malade de m'entendre dire ça, j'ai cette impression d'abandonner, mais c'est vrai.

Mon père finira par me virer de chez lui après sa millième crise dû à l'alcool, il abattra cette bouteille contre mon crâne en m'insultant et me frappera jusqu'à ce que je perde connaissance.

Ma copine continuera de me tromper puisque je ne semble pas être assez bien pour elle.

Ma mère a fini par refaire sa vie, autant que j'en fasse de même.

Partir sans prévenir.

Guérir sans mourir.

Mon souffle s'évapore dans l'air qui devient électrisant, mais au moment où je décide de faire demi-tour, mon regard s'attarde sur une silhouette qui me plaît.

Ella.

Et l'autre, le mystérieux Conrad, je crois.

Je m'approche silencieux avant de bondir sur la brune qui ne m'a pas entendu.

— Putain, Isaac, mon cœur a failli lâcher.

L'autre frère me regarde avec insolence, créant un duel visuel entre lui et moi.

Intéressant.

Deux cœurs qui aiment le même.

Je me demande qui Ella va choisir, tant que ce n'est pas le blond ça me convient.
Mais j'avoue que continuer à gâcher sa vie m'a épuisé.

Ça m'importe peu aujourd'hui.

Je dois réellement planer putain.

— Tu me manquais trop Ella.

Elle relève les yeux au ciel en grinçant des dents, la brune est vraiment belle maintenant que je l'observe sous un autre angle.
Son corps m'a plu en premier l'année dernière, j'aurais bien voulu partager une nuit avec elle.

Putain juste une seule.

— Vous faites quoi de beau sans moi ?

— Bah, justement, c'est beau, sans toi, dégage.

J'explose de rire en m'installant à côté d'elle.

— C'est marrant, Connard, c'est ça ?

Il se mord la joue en soufflant rageusement.