The charm of Summer [ Jeremiah Fisher ] tome I | tome II

CHAPTER 8 | TOME II

( 🙂)

ELLA

J'avais un coup d'avance.

Quand le regard de Jeremiah s'accrocha au mien et que ses pupilles se dilatèrent, il savait.
Il n'était pas bête, non, il avait très vite compris.

Mon sourire l'avait paralysé, lui arrachant le cœur.

Comme il l'avait fait avec le mien.

Mais mon sourire était aussi là pour cacher ma peine, la dessiner sous une autre forme pour qu'elle en ressorte destructrice.
C'était de sa faute si j'avais fini par faire rencontrer mes lèvres tremblantes aux bouts de chairs brûlantes d'Isaac

C'était de sa faute.

De sa putain de faute.

Mes pensées se bousculèrent transformant bientôt mon sourire en une fleur qui se fane, alors pour ne pas perdre contenance devant lui, je suivis Conrad.

En me retournant Belly me regarde essayant de me témoigner son pardon, mais je n'en voulais plus, l'année dernière semble être loin derrière d'elle, refaire les mêmes erreurs ne s'avèrent pas la tourmenter.

Noie-toi dans ton vice Belly.

C'était mal de penser ainsi de ma propre sœur, mais a-t-elle réfléchi à ses actes, à moi ?

Non, alors mon traitement envers elle est totalement justifié.

Conrad a le pas feutré, je le suis derrière sans aucun bruit.
J'ai l'impression de l'avoir trahi, j'aurai dû le prévenir de ce qu'il allait se passer.

Mais au fond de moi, j'espérais avoir tort.

Maintenant, c'est trop tard.

— Conrad, la voix de Belly s'impose dans mon esprit comme un bourdonnement aigu et désagréable.

Le Brun s'arrête en lui annonçant ouvertement qu'il ne voulait pas parler avec elle.

— Ne me repousse pas encore.

Je m'arrête au même niveau que Conrad en ouvrant la bouche, ma sœur a vraiment eu le culot de dire ça ?

C'est un putain de cauchemar, mais je décide de ne pas m'en mêler.

Alors je prends de l'avance en marchant vers l'entrée de la fac, très vite rattrapé par le blond qui m'immobilise contre un mur à l'abri des regards de certains curieux.

— Tu m'as fait quoi, Ella ?

La goutte de trop qui fait déborder le vase.

— Mon cœur, je te l'ai offert.

Je lui prends la main pour la poser contre ma poitrine où il pouvait sentir le rythme effréné de celui-ci.

— Et pourtant, je te retrouve dans les bras de ma sœur, encore, décidément si tu voulais sortir avec elle, il fallait me le dire depuis le début.
Je n'aurais jamais perdu mon temps.

— Et donc, pour toi, ça explique ta réaction ? T'as quoi, baiser avec Isaac juste pour que je porte de nouveau mon regard sur toi hein !

Ma main s'abat contre sa joue qui vire au rouge une marque de mes doigts tremblants.

— Tu vois, c'est ça ton problème, maintenant que tu es blessé, tu t'en sers pour me poignarder. C'est toi qui m'as poussé vers lui, tu crois que je n'ai pas vu votre petit jeu depuis le début ?
Alors, ouais, je t'ai trompé avant que tu ne le fasses pour que tu ressentes, ne serait-ce qu'une pointe douloureuse, comme une épine qui ne veut pas s'enlever de ta peau, car tu sais Jeremiah.
Je te marque au fer rouge comme tu l'as fait l'an dernier.