Dans la salle, tel un mirage dans les sables du désert, Chouta était assise, retrouvant sa place à la table des Durmstrang, à proximité de l'estrade des professeurs toujours désespérément vide. Les élèves de Poudlard, tout autour, s'adonnaient à des jeux de cartes ou aux échecs, attendant avec une anxiété palpable l'issue de cet événement déplorable.
Pourtant, l'atmosphère ludique qui régnait ne touchait guère les compagnons d'Harry Potter, qui s'étaient rassemblés à l'arrière de leur table, plongés dans une conversation empreinte de sérieux et de préoccupation.
Elle sentait le regard idiot de Poliakoff posé sur elle tandis qu'elle était toujours attentive aux autres tables. Il était le seul à avoir remarqué son absence... Et par Merlin, elle avait horreur de se sentir épiée de la sorte. Bien que l'adolescente ne pouvait lire dans ses pensées, elle sentait que ce dernier allait faire part de son absence au Professeur Karkaroff. Les gens dit " ordinaires " - ceux qui n'avaient rien pour eux - avaient tous cette fâcheuse tendance à se mêler inutilement de la vie des autres.
Alors, elle se retourna brusquement sur lui. Tellement vite qu'il n'eut pas le temps de détourner son regard.
- Si tu souffles mot, je te pendrais, Poliakoff, menaça Chouta, ses yeux se plissant dans une expression de détermination glaciale. Compris?
- O... Oui, à tes ordres, balbutia-t-il, tremblant sous le poids de sa menace.
Drago et Pansy réapparurent une bonne vingtaine de minutes plus tard. Leurs visages sombres laissaient présager de mauvaises nouvelles... Apparemment, Harry Potter n'avait pas reçu la punition espérée par le trio. La moralité de cette école demeurait un mystère énigmatique. Ils étaient essoufflés, signe qu'ils étaient parti juste à temps que les professeurs ne reviennent.
Soudain, tel un troupeau de vaches, des journalistes entrèrent dans la Grande Salle. Leurs mains étaient armées d'appareils photos et des plumes prêtes à noter les moindres scoops volant dans les airs. Au même moment, l'ensemble des professeurs prirent de nouveau place, accompagnés des trois... Ou plutôt des quatre champions. Sans la moindre fierté, les yeux baissés, Harry Potter portait une bannière représentant les Gryffondor.
Bien que personne ne faisait attention à lui, Croupton pointa sa baguette magique sur son propre cou dans le but d'amplifier le son de sa voix.
- Conformément aux règles officielles du tournoi des trois sorciers, tout prénoms sortant de la coupe sont élus champions. Ces sorciers sont tenu par un contrat magique très puissant, dit-il gravement. Un contrat si puissant que nulles personnes ne soient capable de contrer. C'est à ce titre que je déclare Monsieur Potter comme participant légitime. Je vous demande de garder votre calme malgré cette situation particulière, merci.
Chouta croisa brièvement le regard plutôt suspicieux de Severus Rogue. Il savait pour la pièce secrète. Comment pouvait-elle en être aussi certaine? Impossible de le savoir. Parfois, tout est dans les yeux, sans devoir échanger le moindre mot. Elle préfèra tourner son visage vers la foule, essayant de ne pas trop penser à la retenue qui l'attendait dans deux heures.
Le trois quart des élèves criaient à l'injustice...
- Tu crains, Potter
- Potter tricheur
- Tu ressembles à un enfant de douze ans avec tes lunettes
- Ne viens pas te plaindre si tu te blesses pendant les épreuves, c'est pour les grands le tournoisLe garçon à la cicatrice se faisait inlassablement photographier, la lumière des flash l'aveuglait. Malgré les circonstances, il y avait sentiment d'effervescence qui traversait toutes personnes se tenant dans la Grande Salle. Une autre foule s'était formée devant la table des professeurs, acclamant Krum, Cedric et Fleur. Mais le garçon à la cicatrice ne cessait de se faire lyncher et les journalistes n'en rataient pas une miette.
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La fille du Prince - Severus Rogue
Fanfic- Vous n'êtes qu'un égoïste, Rogue. Je ne vous fait pas confiance. - Vos sentiments à mon égard me sont d'une insignifiance absolue. Vous n'avez pas à aimer ni à comprendre mes motivations. Vous avez des doutes sur moi, très bien. Qu'allez-vous fair...