Les prochains jours qui suivirent firent socialement bien différents de tout ce qu'elle avait connu auparavant. Elle sintergrait très bien avec la maison Serpentard, et comme par magie, d'un coup d'un seul, tous ses camarades de Durmstrang se mirent aux petits soins en ce qui la concernait. La raison en était toute simple, mais plutôt efficace : Le directeur Karkaroff l'avait officiellement nommée responsable de la réussite de Viktor Krum dans ce tournoi des trois sorciers. Elle était missionnée de chercher le moindre petit indice permettant de découvrir la nature des épreuves qu'il l'attendait. Jusqu'à la fin du tournoi, tous étaient tenu de lui venir en aide pour accomplir cette mission ingrate.
Outre le fait de devoir chercher la nature des épreuves, il lui fallait chercher des tactiques assez faciles afin que l'étroit cerveau du champion de Durmstrang puisse les assimiler. En effet, elle avait toujours comparé sa tête avec une pierre tombale.
Depuis cette annonce, à n'importe quelle heure de la journée, et surtout après les cours qui se déroulaient dans une salle à l'intérieur du bateau, Poliakoff ne cessait de la suive partout tel un poux assoiffé de sang.
Ce dernier était grand, maigre, avec une légère déformation à la mâchoire et des dents qui partaient dans tous les sens. Il avait une grande cicatrice sur le cou, mais personne n'en connaissait l'origine.
À son inverse, ses cheveux étaient blancs et bouclés.Son attitude agacait énormément le professeur Karkaroff qui n'avait strictement aucune considération pour ce garçon. Le malheureux lui donnait des idées de tactique incroyablement médiocre, c'était presque à croire qu'il le faisait exprès pour pouvoir se vanter d'avoir aidé " l'assistante du grand Viktor ". Car jusqu'à présent, leur relation s'était toujours limitée à des regards menaçants ou à des disputes de basse-cour.
Ce soir, dans sa cabine à bord du bateau, Chouta était vêtue de son pyjama noir, plongée dans un livre très intéressant, assise au bord de son lit. Soudain, alors qu'elle pensait justement à lui - pas en bien, évidemment - Poliakoff rentra dans sa cabine sans en avoir reçu la permission.
À Durmstrang, il était obligatoire d'éteindre toutes sources de lumière dès vingt-trois heures et d'aller immédiatement se coucher, et il n'était pas question qu'il lui gâche son heure de liberté avant de dormir.
- C'est aimable d'avoir annoncé ta présence, Poliakoff, soupira-t-elle en rangeant soigneusement son livre sous son oreillé. Heureusement que je n'étais pas en plein rituel satanique, je n'aurais pas donné cher de ta peau.
D'un coup de baguette, Chouta ferma la porte à sa place, elle détestait les gens qui laissaient toujours tout ouverts comme s'ils étaient dans un moulin. L'espace d'un instant, son camarade eût l'air comme tétanisé à l'idée d'être seul dans la même pièce qu'elle.
- Bon, qu'est-ce que tu me veux? S'impatienta Chouta alors que Poliakoff ne décrochait pas le moindre mot.
D'un geste lent des mains, il se mit à mimer une tirette sur ses lèvres, poussant en même temps une sorte de cri étouffé sans ouvrir sa bouche. Il devait préparer une blague de très mauvaise goût, certains n'avaient toujours pas compris que ce n'était plus halloween.
- A quoi tu joues? Gronda l'adolescente en se levant d'un bon, sa baguette magique dans la main. Si tu veux me faire peur, c'est raté! Même un vulgaire elfe de maison n'aurait pas peur de toi.
Rien n'y fit, il ne disait rien. Ce n'était pas possible, par Salazar, il devait se moquer d'elle juste pour le plaisir qu'elle lui donne de l'attention.
- Quitte ma chambre si tu n'as rien à me dire, continua-t-elle d'une voix menaçante en pointant sa baguette droit devant sa tête. Je n'hésiterai pas à te jeter un sort si tu continues ce petit numéro.
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La fille du Prince - Severus Rogue
Fanfic- Vous n'êtes qu'un égoïste, Rogue. Je ne vous fait pas confiance. - Vos sentiments à mon égard me sont d'une insignifiance absolue. Vous n'avez pas à aimer ni à comprendre mes motivations. Vous avez des doutes sur moi, très bien. Qu'allez-vous fair...