🏚 Un nouvel invité dans le rêve 🌩

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" Pourquoi êtes-vous si obsédé par les cartes ? Parce qu’elles représentent tout ce que vous n’avez pas : liberté."
Jack Sparrow à Lord Beckett, dans Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde. "

Une minute ? Une heure ? Une journée entière ? Selon sa professeure de Divination, dans un rêve, le temps semble s'écouler cent fois plus vite que dans la réalité.

Les aiguilles de l'horloge de la vieille maison où elle était retenue prisonnière restaient figées à une heure du matin. La dernière croix sur le calendrier fané, accroché à la porte des toilettes, marquait un arrêt tragique au trois mars 1943.

Elle avait tout le temps possible pour explorer ces lieux, mais elle n'osait pas revenir dans la pièce où elle avait aperçu Lord Voldemort. Elle se demandait s'il était encore là, assis dans ce fauteuil sinistre, ses yeux perçants fixant une cheminée éteinte...

Chouta se glissa silencieusement dans le couloir et monta plusieurs étages pour aller jeter un coup d'œil au grenier. Elle passa devant des portraits de Moldus aux visages blêmes, leurs yeux vaincus et leurs coiffures dans les diktats d'une époque plus ancienne.

Le grenier fut le seul endroit où elle ne craignait pas de rester plus de cinq minutes. Les fenêtres, miraculeusement non condamnées par des planches en bois, laissaient entrer une lumière poussiéreuse qui éclairait faiblement la pièce. Elle avait simplement envie de s'asseoir dans un coin de la pièce et d'y rester le temps qu'il se passe quelque chose de plus positif en sa faveur.

Un miroir ancien sur pied se tenait dans un coin, reflétant son visage anxieux, accompagné d'un pot de chambre. Elle mourait d'envie de l'utiliser, mais s'en empêchait, redoutant que cela ne revienne à se faire pipi dessus dans la vraie vie.

Il ne faisait aucun doute qu'à l'origine, cette maison avait été une chaleureuse demeure avant de tomber à l'abandon.
Chouta trouva une boîte en carton contenant de vieux pulls colorés en laine qui grattaient affreusement. Elle en enfila deux, grelottant de froid dans cette maison cassée de tous les côtés...

Pour les chaussures, elle n'avait déniché qu'une paire d'escarpins dorés, un peu trop grands pour ses pieds. Mais c'était toujours mieux que d'explorer cette porcherie pieds nus. Chouta se sentait presque ridicule dans sa tenue, mais le froid mordant l'obligeait à se contenter de ce qu'elle avait trouvé.

Elle s'assit sur une des chaises anciennes, repensant aux photos figées de visages inconnus. Qui étaient ces gens ? Quelle était leur histoire avant que les ténèbres ne s'abattent sur leur maison ? Le silence du grenier, ponctué seulement par le grincement occasionnel des planches de bois, lui offrait une étrange forme de répit dans sa détresse.

C'était dans des moments comme ceux-là que Chouta regrettait de ne pas avoir choisi la Divination comme matière principale à Durmstrang. Elle ne savait ni comment sortir de là, ni si ce qu'elle voyait était la réalité, de l'imaginaire, ou un mélange des deux. La mort de Poliakoff était un fait réel, mais un serpent avec deux mamelles donnant du lait, c'était tout de suite un peu plus saugrenu...

Il faisait jour dehors à présent, mais même depuis la hauteur de ce grenier, elle ne parvenait pas à voir plus loin que les limites de la propriété. Une pierre tombale se distinguait à travers les vitres, légèrement dissimulée par des ronces et des mauvaises herbes qu'elle n'avait pas vues plus tôt à cause de l'obscurité. Le temps, c'était la seule chose que Chouta avait en sa possession ici...

Chouta se releva, décidée à continuer d'explorer chaque recoin de cette maison maudite. Si elle devait trouver une échappatoire, elle devait comprendre l'histoire de cette demeure et les secrets qu'elle recelait. Elle se dirigea vers la fenêtre, posant ses mains sur le rebord poussiéreux, et regarda la pierre tombale. Qui était enterré là ? Était-ce un Moldu, une victime de Voldemort, ou quelqu'un d'encore plus lié à cette sinistre demeure?

La fille du Prince - Severus Rogue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant