31. Une vraie amie

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ALICIA

Je m'éloignai des autres. Si c'était abuela qui m'appelait, j'étais dans de très sales draps. J'étais apparemment malade aux dernières nouvelles. Sauf que j'avais disparu pour être avec mes amies et j'étais trop loin de la maison pour lui faire croire que j'étais en cours. Elle me demanderait un truc farfelu du genre passer le téléphone à un professeur.

Il me fallait une excuse. Et j'avais de la chance de servir tous types de raisons et même si on ne me croyait pas, je pouvais toujours mentir pendant des heures. Je savais déjà ce que j'allais pouvoir dire.

Certainement un truc comme : j'étais trop malade, j'ai dû aller me prendre un antidouleur dans une pharmacie très loin abuela.

- Allô ?

Sa voix retentit. Ce n'était pas elle.

Pourquoi est-ce que j'avais répondu ?

- Alicia ?

Un silence se fit :

- Qu'est-ce que tu me veux !

Tout le monde se tourna vers moi. Je retournais vers mon groupe, mal à l'aise et agacée. S'il y avait bien une personne que je voulais éviter, c'était elle.


Flashback :

- Tu es sûre que ce n'est pas elle sur la vidéo ?

Quelle débile je faisais...

- Alicia ?

Je m'en allais en prenant mon sac. Hors de question que j'aille en cours... Je ne pouvais plus me voir un seul élève de cet établissement. Je haïssais les soirs où tout le lycée s'incrustait aux soirées de fraternité pour faire de la merde.

Je finis par sortir en colère contre ce soleil que j'aimais pourtant quelques minutes avant de voir la vidéo de mon ex meilleure amie embrassant le garçon que j'aimais pour se venger... Se venger de quoi ? Se venger du fait que j'aie osé la repousser comme '' tous les autres ''. Je ne pouvais pas me forcer à l'aimer comme elle, elle l'entendait.

" Ça c'est pour toi ALICIAAA "

Une grimace s'afficha sur mon visage. Je traversai la cour, l'impression que tout le monde me fixait. Elle avait hurlé mon prénom après cette espèce de baiser.

- Alicia !

- Va t-en Riley

La cheerleader me couru après avant de me tirer par le bras. Mon sac bandoulière s'écrasa par terre. Je levai la tête, l'image de mon sac en tête. Puis se fut le tour de la vidéo...

Je pris un élan et la poussait :

- Zorra ! (Sale chienne !)

Riley tomba et tout le monde se tourna sur nous.

Elle fronça les sourcils puis en un instant, elle se reprit, se releva et s'approcha. Je m'éloignai mais elle se fit plus proche. Elle se colla à moi. Je regardai autour de moi. Une foule s'était formée.

- Un peu de dignité... elle chuchota. Tout ça pour un cabrón (connard) qui ne t'aime pas

Elle l'avait fait exprès de me le dire dans cette langue... Quelle pute. Ses mots retentissaient alors encore plus.

Elle s'éloigna et me rit au nez. Personne ne l'avait entendu, mais moi si. Je restais figée, elle pensait vraiment que c'était ça le problème. Je n'en revenais pas. Ma meilleure amie me trahissait, et eux, ils pensaient que c'était pour... un cabrón.

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