NOAHUne alarme se mit à sonner de nulle part, interrompant nos échanges entre mon ancien meilleur ami et ma connasse d'ex. Je levai les yeux vers le plafond en même temps que les autres élèves. Je les regardais attentivement. Ils étaient concentrés, un peu comme s'il cherchait une échappatoire ou une distraction.
J'aurais tant aimé être cette alarme dans le passé, de sorte à ce que lorsque j'avais demandé de l'aide à tout le monde, on se tourne vers moi de la sorte. J'avais envie de détruire ce bruit agaçant.
Il me rappelait que je n'avais pas eu l'aide dont j'avais eu besoin, mais maintenant, c'était terminé. C'était de leur faute, à ces imbéciles.
J'inspirais alors et réfléchissais. J'étais là pour quelque chose de bien précis. Les détruire. Et cette alarme n'était que le souvenir d'un passé malheureux et je ne comptais pas me laisser distraire. J'acceptais alors cette alarme. Je ne savais pas d'où elle provenait, et en vérité, je m'en fichais.- Je nous souhaite à tous de mourir dans ce putain de feu
Je riais à gorge déployée avant de regarder les objets de tous mes malheurs :
- On continuera jusqu'à ce que le feu nous brûle tous. J'irai jusqu'au bout !
Et je pensais encore plus ce que je disais en voyant le regard de ce meurtrier de Cooper. Il avait une mine dégoutée, comme si c'était lui qui subissait. Alors que tout ceci, toute ma souffrance était de sa faute. Je baissais les yeux sur mon arme avant de le regarder de nouveau sous la lumière de ces projecteurs. Je n'avais jamais ressenti la chaleur que ceux-ci produisaient, mais elle était agréable, elle me motivait à continuer, elle me motivait à le mettre à terre, à l'humilier.
- On se connaît Cooper, je ricanais. Je faisais quelques pas vers lui, ne prêtant pas attention à l'autiste à terre. Tu n'es qu'un froussard, une fillette.
Je l'attrapais par le col et le tirais à moi avec confiance. Je serrais son haut au point d'avoir les phalanges blanches. Je m'approchai de son oreille, sous les regards d'Avery.
- Je ne te tuerais pas Cooper
Je sentis son corps se tendre sous ma prise. Je le savais. Je jouissais intérieurement. C'était aussi bon qu'un orgasme obtenu dans la chatte d'Avery. Je le savais. Il n'avait pas les couilles de le faire. Il voulait qu'on le fasse pour lui.
- Enfoiré, lui crachais-je dans l'oreille
Il savait ce qu'il avait fait. Il le savait pertinemment et il ne l'avait pas oublié. Je l'avais surveillé des jours et des mois durant, il était encore plein de remords. Il n'était jamais venu me voir.
Je l'éloignais de moi et le regardais dans les yeux. Le bruit de l'alarme était presque devenu muet tant la tension était à son paroxysme. Je lui montrais toutes mes dents quand sa copine, l'héroïne de service, s'interposa entre nous deux. Tiens, tiens... Elle aurait pu tous les sauver. Elle aurait pu. Mais cette connasse avait laissé passer sa chance.
Je m'éloignais d'eux et regardais tous ces élèves qui me dégoûtaient. Je ne supportais pas de voir encore autant de têtes debout, alors je replaçais mon arme contre mon épaule. Mon œil lorgna l'arme de toute sa longueur, s'attardant légèrement sur son prénom, et puis... je me remis à tirer de plus belle. La sensation était excellente. Je me sentais bien de les entendre essayer de se retenir sans réellement y arriver. J'adorais entre les cris d'Avery qui m'ordonnait d'arrêter, j'adorais sentir Cooper ne pas oser dire quoi que ce soit car il savait... il savait tout. J'adorais encore plus voir tout ce sang. J'adorais entendre les supplications qui étaient réduites à un silence contraignant dû à cette alarme infernale. Je voyais les derniers regards, les yeux de ces personnes qui agonisaient. La plupart fixaient le plafond avec un regard vide, les yeux semblant contempler quelque chose au-delà de cette réalité. Leur regard s'éteignant lentement, comme si les lumières de leurs vies s'étaient graduellement évanouies, laissant derrière elles un traumatisme exaltant.
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Targets [ DRAME ]
ActionImaginez.... Imaginez 3 secondes, pas plus, pas moins. Le son perçant d'une balle. Le son perçant de la vie que vous perdez. Le son perçant de la mort qui s'invite dans votre lycée. Dans ce lieu qui vous rappelle les amours, les amitiés, les prof...